Jeudi de la 1re semaine, année impaire

Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. 
Mercredi 15 janvier 2025 — Dernier ajout mercredi 11 janvier 2023

He. 3, 7-14 Ps. 94 Mc. 1 40-45

  • Le jeudi 16 janvier 2025 iCal
    Semaine 1 : Jeudi de la 1re semaine, année impaire

"Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »

Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Ce lépreux est venu à Jésus comme à la chance unique de sa vie. Impur, intouchable, on le considère comme frappé d’un châtiment de Dieu. Avec tous les lépreux mis au ban de la société, il est exclus. Guéri, il pourrait redonner un sens à sa vie, reprendre sa place dans la communauté. Il pourrait entrer dans les villes et les villages. Nous comprenons la prostration de ce lépreux dans sa misère. La détresse de cet homme n’a pas de nom. Il est véritablement aliéné. Dans sa misère, cet homme « sait » que Jésus peut le sauver ! Jésus nous sauve et il nous rend libres. En touchant le lépreux, il veut sa guérison. La guérison de ce lépreux change tout pour lui. Il provoque en lui un excès de joie. Jésus est vraiment le Sauveur des hommes. Comme elle est belle la relation d’amour que Jésus provoque en tous ceux qui le reçoivent. Par ses actions, par la manière dont il rencontre les pauvres, Jésus nous dit ce que sera sa vie donnée. La Croix sera le prix de cette vie nouvelle. D’avance, il porte toutes les conséquences de notre guérison. Saisi de compassion, sans cesse, il manifeste la tendresse de Dieu pour sa petite créature déchue par la tentation du menteur. Jésus répond à la demande de ce lépreux, il étend la main, le touche ! Bien plus qu’une parole, c’est un geste d’Amour pour que l’humanité retrouve sa dignité.

"À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » Jésus fait appel à la liberté de cet homme qui vient de retrouver la santé. Il l’appelle, en toute liberté, à s’ouvrir à la responsabilité des prêtres face à la guérison. Il est appelé à un acte responsable dans lequel se joue la liberté religieuse. C’est ainsi qu’advient le Royaume des Cieux. Jésus qui le guérit veut garder la discrétion, parce qu’il veut faire l’œuvre de Dieu sans éclats, sans propagande. Le témoignage à donner est d’abord une guérison intérieure. Cependant l’homme, une fois guéri, s’empresse de proclamer la nouvelle, de sorte que Jésus ne peut plus entrer ouvertement dans une ville ; « Il se tient dehors, dans les lieux déserts, et l’on vient à lui de toutes parts. » Nous pouvons comprendre la joie du cœur de cet homme qui s’exprime ainsi. Quand Jésus le renvoie guéri, il retrouve une identité ! En allant se montrer au prêtre, il retrouve un statut d’homme libre, il est réintégré dans la communauté humaine et religieuse. A nouveau il retrouve une place dans la société des humains. Nous comprendrons plus tard, avec la Passion et la Résurrection de Jésus, l’importance des sacrements qui sont, aujourd’hui encore, l’action de Jésus qui nous sauve. Nous sommes dans le mystère de Dieu qui sauve le monde.

"Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui. Quelle foi, quelle confiance, dans cet appel du lépreux à Jésus ! Jésus aime sa spontanéité, la véhémence de son désir : « Je le veux, sois purifié ! » Jésus veut toujours, et à toute heure de notre vie, nous sauver. Nous connaissons les misères qui nous collent au cœur et à la peau, nous disons : Je suis incurable ! C’est l’image de nous-mêmes qui nous désole et qui désole Jésus. Il nous faut lutter contre toute pensée qui nous enlève l’espoir de la conversion, elle découle d’un manque de foi. Elle nous force à regarder en bas, vers la terre, nous empêchant de lever les yeux vers Jésus. Nous voulons nous offrir dans cette vie, dans la situation qui nous est donnée, aujourd’hui. Jésus nous demande de lâcher l’image sombre de nous-mêmes pour ne garder dans les yeux que son visage à lui. Il est le Sauveur du monde. Le salut nous est acquis dans le mystère pascal. Nous demandons un cœur courageux et un esprit éclairé pour aller et demeurer vers Jésus.

Nous demandons la grâce d’habiter le mystère de Jésus Sauveur.

Vos témoignages

  • 12 janvier 2023 08:52

    C’est le propre des impies, dit le Sage, de désespérer du salut et de le dédaigner, lorsqu’ils sont tombés au fond de l’abîme du péché » (Pr 18,3 Vulg).

    Toute pensée qui nous enlève l’espoir de la conversion découle donc d’un manque de foi : comme une lourde pierre attachée à notre cou, elle nous force à regarder toujours en bas, vers la terre, et ne nous permet pas de lever les yeux vers le Seigneur.

    Mais celui qui a un cœur courageux et un esprit éclairé sait dégager son cou de ce poids détestable. « Comme les yeux des serviteurs vers les mains de leurs maîtres, comme les yeux d’une servante vers les mains de sa maîtresse, ainsi nos yeux vers le Seigneur notre Dieu jusqu’à ce qu’il nous prenne en pitié » (Ps 123,2-3).

    Source : Raban Maur (v. 784-856), abbé bénédictin et évêque

    à lire ou relire sur « l’évangile au quotidien… »

  • pierre 14 janvier 2021 07:56

    L’enfant de Dieu, c’est le mystère de la personnalité de chacun, le cœur du cœur de l’âme humaine.

    C’est là que se tient le sens de l’existence pour soi même et pour les autres.

    Etre enfant d’un père et d’une mère, c’est la nature qui nous le donne, et même si la vie sociale a perturbé cette relation, on peut l’admirer chez les autres.

    Avec Jésus on découvre une filiation dont l’histoire est au-delà des récits humains, mais dont l’originalité est constante dans les évangiles : Fils de Dieu, une vie de Tendresse et de Miséricorde pour tous ceux qui s’en approche.

    "Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme au temps du défi, comme au jour de l’épreuve dans le désert, quand vos pères m’ont mis à l’épreuve et provoqué.

    Alors ils m’ont vu à l’œuvre pendant quarante ans".

    Si notre cœur n’est pas plein de Tendresse et de Miséricorde, il vaut mieux se tourner vers Jésus que de tourner en rond dans notre solitude et notre sécheresse intérieure.

    L’Esprit Saint de Jésus est comme l’eau qui féconde le désert, à la suite du Baptême de Jean Baptiste.

    Et le Feu de l’Esprit Saint, foyer d’Amour Éternel, réchauffe nos cœurs en consumant en nous toutes les turpitudes qui nous empêchent d’être aimé, comme autrefois, on repoussait le lèpreux, à cause de sa maladie affreuse et contagieuse, et que l’on fuyait sans soigner.

    L’Esprit Saint nous donne d’être libre pour aimer sans crainte de notre faiblesse, à l’ombre du mystère de l’Esprit Saint, en devant proche de Marie et de Joseph, nous devenons proche de Jésus, et comme il nous l’enseigne et le réalise, en nous invitant à sa suite, l’Esprit de Dieu peut faire son œuvre en nous, il suffit de se laisser guider par ses Paroles en tout temps et en tout lieux.

    Nous serons alors comme un temple vivant, pas seulement pétri d’humanité mais aussi inspiré de l’Esprit du Ressuscité.

  • Béatrice 11 janvier 2017 20:20

    Jésus aime la spontanéité, le courage, l’audace -la Petite Thérèse ne l’avait -elle pas montrée ? Jésus, rends-nous comme des enfants chéris du Père, pour uniquement Sa Gloire.

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