« Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. »

En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Jésus sort au bord du lac de Galilée et toute la foule se presse à ses côtés, il demande à Levi- Mathieu le publicain de le suivre. Comme c’est extraordinaire que cet homme Levi- Mathieu, se lève et suive Jésus. Nous prenons la mesure de la dimension prodigieuse de Mathieu, un homme qui se tient debout, qui reprend possession d’une dignité qui lui donne de s’en remettre à un autre. L’avenir s’engendre dans la relation qui s’instaure entre Jésus et Mathieu. Partout où Jésus passe, la réalité devient transparente ! là où il se trouve, l’amour infini de Dieu resplendit. Jésus est au milieu de ces pécheurs, de tout ceux dont le cœur est encore partagé, et qui l’écoutent. Il sait qu’au cœur de ces hommes qu’il est venu côtoyer, il y a un désir de Dieu. C’est ce désir de Dieu qu’Il est venu saisir, réveiller. Ceux que l’ont dit pécheurs sont les enfants du Père. En Jésus, guéris par lui, ils continuent à marcher dans ce monde, devenus la lumière du monde, le sel de la terre. Nous savons le combat que Jésus va mener sur la Croix pour nous donner la vie, la lumière et l’amour.
« Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. » Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » Mathieu suit immédiatement Jésus et l’invite à une réception donnée à la suite de cet appel. Il invite tous ses amis publicains pour cet événement si important dans sa vie ! Voyant Jésus avec les pécheurs les publicains, les scribes sont scandalisés. Comment cet homme peut-il manger avec ces pécheurs et ces publicains ! Jésus, médecin divin, regarde ceux qui sont malades et ceux-ci se retrouvent en bonne santé. Nous touchons la miséricorde du cœur de Dieu. Mathieu le publicain est conduit dans une situation nouvelle. Il se doit de redéfinir sa vie par rapport à cette conversion, personne d’autre que lui ne peut le réaliser. Jésus l’accompagne mais il ne le fait pas à sa place. Notre liberté est alors accordée à la sienne, nous pourrons faire des merveilles. Notre identité va se mettre en place peu à peu, la filiation va grandir. Lévi devient un homme nouveau.
"Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Cette phrase est très consolante pour nous. Jésus y révèle son cœur plein d’amour pour tous, les bien-portants et les malades ! Seuls ces derniers le reconnaissent. Ce combat est tout intérieur, c’est le notre, c’est celui de la foi et de l’espérance pour lesquelles nous devons tenir bon. Nous savons qu’en nous aussi, les zones de ténèbres se révoltent, comme elles se révoltent chez les pharisiens ! Nous sommes des êtres mélangés, et dés que nous touchons une réalité mélangée, la partie obscure qui est en nous se réveille, nous sommes scandalisés par les autres, sans savoir que c’est en nous que ce vit ce mélange. Jésus vient guérir nos cœurs partagés. Nous comprenons le combat pour la lumière à la suite de Jésus, car nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Jésus est tout-puissant dans son amour, il veut être lumière en nous, il veut que partout où nous passions nous apportions la lumière de son amour.