« Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons. »

L’Évangile de la miséricorde manifeste la compassion de Jésus pour l’humanité. Il fait ce qu’il dit, il annonce la venue du Royaume. Assumer notre humanité jusqu’au bout, c’est vivre en enfant de Dieu en nous laissant habiter par l’Esprit Saint. La guérison est un enseignement, mais le pardon l’est encore plus. Jésus fait route avec nous, il nous enseigne et nous fortifie. En lui est un chemin qui nous mène à notre vérité, à notre liberté. Jésus vient nous emmener à la plénitude de notre être humain. Il nous apprend comment retrouver notre Source, être relié à notre Père. Entrer dans le monde de Dieu et de son agir envers l’homme, c’est entrer dans un univers qui dépasse notre compréhension humaine. C’est à partir de la foi de ceux qui arrivent, portant cet homme malade, que Jésus agit. Cette foi a pu se communiquer à ce paralysé : « Crois, aies confiance, espère. » Dans la période de l’Avent, nous sommes dans l’attente de Jésus, le Sauveur du monde. Le pardon et la guérison sont une recréation, une manifestation de la force de vie du Christ Jésus.
"Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. » Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus. Voyant leur foi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. » Marc a signalé que Jésus a appelé quatre disciples. Ces quatre hommes pourraient être les quatre disciples de Jésus qui ont été chercher leur ami paralysé pour que Jésus exerce sur lui cette œuvre de puissance : « Voyant leur foi, » dit Jésus. Dieu se fait homme pour sauver l’humanité de sa principale maladie : le péché qui est l’éloignement de Dieu, l’incapacité d’aimer. C’est sous le signe de la guérison que Jésus commence son ministère. Les guérisons sont le signe de la venue du Royaume de Dieu et du salut de l’homme. Jésus commence par l’essentiel, il va guérir cet homme intérieurement paralytique. Jésus ne guérit pas d’abord le handicap, mais il pardonne les péchés. Toutes les guérisons sont le signe de la guérison fondamentale opérée par le pardon de Dieu.
« Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes ! Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit : « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. » À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! » Les pharisiens et les scribes sont choqués par les paroles de Jésus : « Dieu seul peut pardonner les péchés. » Jésus précise que pardonner les péchés et permettre au paralytique de se lever découlent de la même force divine de guérison. Cet homme paralytique s’est relevé, c’est une grâce de Résurrection. Il naît à une vie nouvelle, une vie d’homme libre. Cet homme ne laisse pas là sa civière, il l’emporte avec lui. Guéris, nous emportons avec nous des traces de notre maladie. La guérison du paralytique est le signe de ce qu’est réellement le miracle : un pardon. L’action de grâce est fondamentale à la Communauté des vivants.