Vendredi de la 3e semaine de Pâques

Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Jeudi 8 mai 2025 — Dernier ajout jeudi 18 avril 2024

Ac. 9, 1-20 Ps. 116 Jn. 6, 52-59

  • Le vendredi 9 mai 2025 iCal
    3e semaine de Pâques : Vendredi de la 3e semaine de Pâques

"Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »

Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. Les Paroles de Jésus heurtent, elles choquent les Juifs qui se mettent à discuter fort. Pour nous, deux mille ans plus tard, ces Paroles de Jésus risquent de ne plus nous émerveiller en provoquant notre reconnaissance et notre adoration. Nous croyons "savoir !" et la routine nous menace ! Les saints se sont toujours émerveillés du Mystère de l’Eucharistie : ils l’ont adoré ne doutant pas des Paroles de Jésus : "Nous aimant comme une mère, le Christ nous nourrit de sa propre Chair. Il a placé devant nous le Pain et le Vin, Son Corps et Son Sang, nourriture d’Immortalité. En les mangeant, nous recevons la grâce de l’Esprit-Saint qui s’écoule vers nous et nous rend immortels et incorruptibles en espérance," dira Théodore de Mopsueste. Il nous faut revenir au mystère de Marie pour entrer dans ce mystère de Jésus. A l’Annonciation il lui a été dit : "L’Esprit Saint viendra sur toi." Le corps que Marie a tissé à Jésus dans sa chair va régénérer le monde entier. Marie est la créature immaculée, renouvelée totalement à l’avance dans la Passion et la Résurrection de Jésus. Une humanité plus belle nait, créée dans l’amour infini de Dieu et régénérée dans l’Esprit Saint et dans le don du Corps et du sang de Jésus. C’est du « coté ouvert » du nouvel Adam que naît une Femme, la nouvelle Ève.

"De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Jésus-Hostie prend possession de chacun de nous pour recréer au Nom de Son Père une humanité nouvelle. Jésus, nous manifestant le plus grand Amour, nous parle avec tendresse. Marie accueille Jésus dans notre cœur, le Saint-Esprit l’enveloppe encore de Son ombre pour former avec nous un Peuple nouveau. Elle nous entraine, en hâte, vers nos frères qui ont besoin de lumière. C’est par petites touches que nous entrons dans le mystère de Dieu : « Le Verbe s’est fait chair », le Verbe de Dieu a pris notre humanité avec toute sa faiblesse. Jésus dit : « le Père, qui est vivant, m’a envoyé » ! Le Père est source de la vie que donne le Fils, il est à l’origine de notre foi en la personne du Fils. Jésus nous donne sa chair, il nous donne tout lui-même pour que nous ayons la vie. Il nous faut passer par cette nouvelle « Incarnation, » devenue Sacrement, pour retrouver la vie qui nous nourrit et nous transforme fondamentalement en nous rendant bienheureux.

« Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm. « Il est grand le Mystère de la Foi, » chantons-nous en célébrant le Mystère de la Sainte Eucharistie qui nous donne réellement Jésus le Christ ! Nous le prions de nous aider à comprendre toujours plus profondément ce Mystère merveilleux, et de l’aimer encore mieux. O Jésus, nous Te rendons grâce d’avoir « inventé » ce Moyen divin pour rester toujours avec nous, jusqu’à ton retour en Gloire ! Tu nous ouvres la possibilité de demeurer avec toi dans la vie que tu tiens de ton Père de toujours à toujours. Communier au corps et au sang du Christ Jésus, c’est demeurer en relation étroite avec lui qui va jusqu’au sacrifice total de lui-même et qui nous entraîne à faire de même. Jésus fait toute chose nouvelles : Il redonne vie, il guérit les boiteux, il ressuscite les morts. Jésus est venu dans notre chair, il est venu dans notre humanité concrète pour que tout ce qui va se vivre dans sa chair soit en harmonie avec Dieu. Nous sommes introduits ainsi dans une toute nouvelle perspective ! Jésus communique sa vie dans son Corps et dans son Sang livré pour notre salut ! La Passion et la Résurrection de Jésus nous donne ainsi la vraie Vie.

Nous demandons la grâce de comprendre ces paroles de Jésus qui nous invitent au réalisme de l’Incarnation.

Vos témoignages

  • 28 avril 2023 12:20

    Une homélie (un peu longue) mais qui conduit bien au bon Pasteur.

    https://www.alsace.catholique.fr/vie-chretienne/prier/homelies-abbe-link/

    Homélie du 28 avril 2023

    Ces derniers jours, nous avons entendu la première partie du « Discours du Pain de vie ». Notre-Seigneur s’y présentait comme « le pain vivant qui descend du ciel » et procure la vie éternelle.

    Cette image ne devait pas poser de problème d’interprétation aux interlocuteurs juifs de Jésus ; nous lisons en effet au livre du Deutéronome : « Dieu t’a humilié, il t’a fait sentir la faim, il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères n’aviez connue, pour te montrer que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Dieu » (Dt 8, 3).

    Jésus se présente donc comme la Parole « qui sort de la bouche de Dieu » et qui donne la vie à celui qui l’accueille pour la mettre en pratique. Le Seigneur n’avait-il pas promis par la voix de son prophète Isaïe : « La Parole qui sort de ma bouche ne me revient pas sans résultat, sans avoir fait ce que je voulais et réussi sa mission » (Is 55, 11) ?

    Le dernier verset de la péricope entendue hier, assure le lien avec celle d’aujourd’hui : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie ». Par ces quelques mots, Notre-Seigneur franchit une étape décisive dans la révélation de son identité.

    Ce n’est plus seulement par sa Parole qu’il nourrit ceux vers qui le Père l’envoie, mais par sa chair – entendons : par sa personne concrète. Devant l’étonnement scandalisé des Juifs, Jésus insiste en ajoutant un autre élément, à savoir le sang, symbole de la vie. Tous deux, chair et sang, sont à consommer pour avoir accès à la vie éternelle.

    Il faut bien reconnaître que le discours devient de plus en plus énigmatique. Pourtant si Jésus le tient à ses auditeurs, c’est qu’ils sont en état de le comprendre. Comme parmi eux il y avait sans aucun doute des sadducéens – qui ne tiennent pour inspirés que les cinq premiers livres des Écritures, c’est-à-dire la Thora – c’est probablement à celle-ci que Jésus se réfère.

    Or au livre de l’Exode, les Juifs sont invités à manger la chair de l’agneau pascal, dont le sang badigeonné sur les montants des portes, sert de signe à l’ange exterminateur (Ex 12, 23). Voilà donc le rituel prophétique que Notre-Seigneur évoque dans cette seconde partie de son enseignement.

    Rassemblons les indices qui nous conduiront à l’interprétation de ces versets importants :

    Nous avons compris que Notre-Seigneur se présente comme le véritable Agneau pascal, dont le sang répandu sur le bois de la croix nous sauve de l’ange exterminateur.

    Jésus mentionne séparément la chair – citée en premier – et le sang – rajouté par la suite. Cette séparation signifie la mort, qui advient précisément lorsque la chair est privée de son principe de vie : le sang.

    Au cours du repas pascal, les Juifs étaient invités à manger la chair de l’agneau, mais ils ne buvaient pas son sang, conformément au précepte du Seigneur : « Vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c’est-à-dire le sang » (Gn 9, 4). Toute vie vient de Dieu et lui appartient ; voilà pourquoi l’homme ne consomme pas le sang avec la chair (Lv 3, 17). Le principe de vie symbolisé par le sang, et insufflé par Dieu dans la chair, retourne vers lui au moment de la mort ; c’est pourquoi l’homme ne peut se l’approprier.

    Pourtant c’est bien ce que Jésus demande explicitement et avec insistance : il nous invite à consommer le sang du véritable Agneau pascal, préfiguré dans le rituel de l’Exode. Ce qui signifie en clair que Dieu ne reprend pas la vie de cet Agneau ; il s’en dessaisit en notre faveur ; il nous la donne, à nous qui l’avons mis à mort par notre péché ; elle est nôtre sa vie afin que nous puissions en vivre avec lui et en lui.

    Franchissant une ultime étape, Jésus révèle ouvertement non seulement qu’il est l’Envoyé du Père, mais qu’il « vit par le Père », c’est-à-dire qu’il partage sa vie divine éternelle. Dès lors « celui qui mange la chair du Fils de l’homme et boit son sang » vit à son tour de la vie même du Père qu’il reçoit par le Fils auquel il est parfaitement uni. C’est pourquoi, « celui qui mange ce pain vivra éternellement ».

    Après avoir insisté sur la référence pascale et la dimension sacrificielle en séparant la chair et le sang, Jésus revient à la première image du pain, comme pour signifier la victoire de la résurrection, le retour à la vie de l’Agneau immolé et la réconciliation définitivement acquise, célébrée dans chaque banquet eucharistique.

    « Comment te rendrai-je Seigneur tout le bien que tu m’as fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai ton nom » (Ps 116, 12-13). Je t’offrirai le seul sacrifice qui te plaise : la louange et l’action de grâce parfaite de ton Fils unique Jésus-Christ. Il a pris chair de notre chair et est descendu dans notre mort afin de « nous ressusciter au dernier jour ».

    Mais dans son trop grand amour pour nous, il a voulu nous laisser le mémorial de son sacrifice rédempteur, afin que nous puissions dès à présent vivre de sa vie en nous unissant à lui, en mangeant sa chair et en buvant son sang eucharistique. Oui : « Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur ! » (Ps 116) »

    Abbé Philippe Link

  • Olivier 5 mai 2022 21:47

    Merveille sont Tes Œuvres Seigneur !

  • pierre 23 avril 2021 09:14

    Il y a en chaque être humain une recherche de croissance, d’idéal, de perfection de bonheur, qui est caractéristique de notre Humanité.

    Nous ne sommes pas des êtres figés dans un état de vie, mais des êtres transformés par ce que nous vivons, jusqu’à être « transfiguré » en certaines circonstances, révélant le sublime, l’essence de notre être, parmi tous autres.

    Emerveillement tel que lorsque nous découvrons le talent artistique admirable, tangible, magnifique et … demeurant insaisissable !

    Nous sommes des êtres vivants avec une conscience personnelle et communautaire de la vie qui se déploie, s’accomplit et se renouvelle, comme dans les 4 saisons de la nature.

    Jesus viens exalter cette recherche du bon, du beau, et du bien qui demeure au delà du temps humain, que nous savons limité par la mort.

    Jésus nous donne d’entrer à nouveau dans le paradis perdu de l’innocence et de la bienveillance qui nous fait advenir à la Vie, au delà de notre expérience du mal, de l’horreur, et de la mauvaise Vie, par son propre témoignage de Vie Humaine et de VIE DIVINE dans l’Esprit Saint.

    Par Lui, avec Lui, en Lui nous retrouvons la Source de notre existence, la Lumière de notre chemin, l’Accomplissement heureux de notre vie

  • 23 avril 2021 05:41

    Saint Georges. Ce personnage bouillant, comme Paul, a-t-il existé ? Et pourtant de multiples éclats lui sont attribués. Patron de l’Angleterre, des chevaliers, des scouts, de la Russie… tant de facettes avec une seule réalité, l’amour de la Vérité, de la justice, ce que Saint-Augustin avec le petit Samuel résume ainsi : « aime et fait ce que tu veux » Comme l’indique que le père Lataste, je m’évermeille de l’action de l’Esprit Saint dans les cœurs.

    Quelle responsabilité pour nos parents. Ce sont eux, délégué par le Seigneur qui ont choisi notre nom. Et l’on sait par la bible que le nom révèle l’identité propre de la personne. Cette identité cependant est à découvrir. Ainsi de temps en temps, le ciel se déchire, et les témoignages d’amitiés nous permettre d’aller plus en avant.

  • 10 mai 2019 10:57

    La liturgie Eucharistique - Catholique actualise le sacrifice de Jésus-Christ en nous entretenant dans la Grâce de l’Esprit Saint (mission de l’envoyé apostolique)

    Ce mystère Divin qui nous dépasse toujours (incarnation de Jesus en Marie, Passion de Jésus qui sauve tout le peuple, Résurrection - Ascension qui mène au retour à Dieu en son règne Éternel) reste en dialogue avec les disciples de tout les temps.

    Notre temps et notre pain quotiden ( ce qui nous fait vivre humainement- comme le jeune garçon qui offre pain et poisson, prémices d’un partage généreux) se trouvent ainsi en situation de partage avec « La Parole de Dieu » - Jésus en son Mystère inepuisable, dont la vitalité porte toujours son Fruit de Vie dans l’Esprit Saint.

    Et nous voila dans le temps Divin et le don du pain de Vie qui demeure "Éternellement - unis à l’humanité blessée et unis à la Divinité Glorifiée (vérité des vertus Théologales indémodables et indépassables)

  • 9 mai 2019 21:10

    Oui, Jésus, Pain Eucharistique de Vie, Tu es notre Vie. Sans Toi, notre vie tombe en ruines.

    Bénis sois-Tu Seigneur Jésus, prince de la Paix et merci pour ta Mère, la Reine de la Paix.

  • Denise Brouillette 20 avril 2018 13:05

    « Eucharistie »rituel sacré, accomplissement en son unité de la vie humaine et de la vie divine de la Vie de Jésus. Que je me rappelle Emmaüs : rencontre, mémoire des Écritures, une commune union au pain(corps) au vin(sang)de Jésus et avec Jésus. Présence visible et invisible de Dieu fait homme en Jésus ’’il est grand le mystère de notre foi’’.

    « Ceci est mon corps, ceci est mon sang »apothéose mystique de l’incarnation. Nous sommes appelés à faire nôtre les pensées, les prières, les gestes, l’enseignement légué par le divin Maître. C’est ce tout, le Tout autre, que nous recevons dans l’humble hostie. Toute Sa vie est corps et sang ! C’est à ceci que nous communions.

    « Qui vient à moi n’aura jamais faim, qui croit en moi n’aura jamais soif. » Voilà de quoi nourrir notre espérance.

  • yolande 5 mai 2017 16:43

    Tele corps que Marie a tissé dans sa chair va régénérer le monde entier , quel grand Mystère !

  • Jerôme 15 avril 2016 07:01

    ’Dieu nous a aimé comme une mère’- nous ne sommes jamais orphelins en Celui qui est notre Père, qui nous a aimé comme une mère. Bénis Sois-Tu, Dieu de nos pères, et notre Dieu aujourd’hui et pour les siècles des siècles.

  • pierre 15 avril 2016 05:49

    C’est bien un don éternel que nous recevons dans l’eucharistie. Un don qui se reçoit. Un don renouvelé. Un présent qui atteste de la rencontre et de la vie donnée en avancant dans le mystére et la confiance en Jésus.

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