"Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité."

Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Voyant les foules amassées devant lui, Jésus se sent « remué aux entrailles. » Il se trouve devant le désarroi et la fatigue des gens de son temps, abattus, désabusés, déboussolés. Un combat se livre au cœur de chacun de nous, il s’agit de savoir si oui ou non nous allons laisser Dieu entrer dans notre vie. Ce que Jésus désire, c’est le salut de l’homme. Des Pharisiens choisissent délibérément de s’éloigner de lui plutôt que de le placer au centre de leur vie. C’est ainsi qu’il ne peut pas les atteindre, ni les guérir, ni les racheter. A la suite de Jésus, en grande douceur et humilité, nous voulons ouvrir un chemin de Salut aux souffrants que nous rencontrons. Nous suivons le Chemin de la Vie, et la même puissance d’amour de Dieu qui animait Jésus nous est donnée. C’est avec Lui, par Lui, et en Lui que nous œuvrons, comme lui agissait par le Père. Jésus a été plongé dans un monde de violence et d’obscurités. La réalité de la Croix est déjà présente à Noël. Plongés dans la tendresse et la bonté de notre Père, nous sommes solidaires de notre Peuple. Nous ressentons pour lui le même besoin de libération que celui qu’éprouvait Jésus afin que son peuple entre dans la joie de Dieu.
« Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » Jésus appela ses douze disciples : Allez vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Dans un monde en désarroi, où rien ne semble tenir debout longtemps, Jésus rappelle la présence de Celui qui est le fondement de tout. La vocation première des Douze sera la prière. Il faut tout d’abord restaurer le lien personnel et explicite avec le cœur de Dieu : « Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » Nous demandons de voir avec les yeux du Christ. Nombreux sont celles et ceux qui attendent que nous annoncions Jésus. La Mission que le Père lui a confiée et pour laquelle il a été envoyé nous est transmise. Jésus passe encore avec nous sur nos chemins désolés comme il y est passé naguère avec ses disciples. Il nous invite à prêter main forte à la moisson pour nous assurer que les bergers ne manquent pas. Aujourd’hui encore, il nous donne son Esprit Saint, comme il l’a donné à ses apôtres pour que nous réalisions une œuvre de Paix. Ainsi, Jésus continue son Chemin de vie avec nous.
"Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité." Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Jésus a choisi douze hommes sans influence, d’origines variées qui se sont laissés attirer par sa Parole et qui marchent avec lui sur la route. Il en fera des pasteurs selon le cœur de Dieu. Il les envoie. La qualité de l’envoyé est le désintéressement. L’annonce des paroles qui peuvent guérir se fera d’abord par la vie des envoyés. Elle est issue d’un don et d’une réponse à un appel qui est devenu le fondement d’une civilisation plus humaine. Jésus reste une référence toujours nouvelle pour éveiller la générosité dans nos cœurs, susciter un esprit de gratuité. C’est le seul comportement qui peut déplacer le centre d’intérêt de l’homme ailleurs qu’en lui-même. Jésus nous donne d’être lumineux de sa vie en nous donnant le bonheur qui vient de Dieu. Nous avions nous aussi été plongés dans la détresse de notre Peuple, mais l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs pour que nous réalisions une communauté fraternelle ou le pauvre aura la première place. Dieu ne veut pas d’une humanité oppressée qui soit la proie de la haine, il veut pour elle le bonheur.