1er dimanche de l’Avent, année B

Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
Vendredi 1er novembre 2024 — Dernier ajout samedi 2 décembre 2023

Is. 63, 16b-17.19b ; 64, 2b-7 Ps. 79 1 Co. 1, 3-9 Mc. 13, 33-37

« Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment ».

Nous entrons dans le temps de l’Avent comme avènement, comme venue, comme arrivée ! Veillez, dit Jésus par quatre fois, il nous invite à la vigilance. Notre vie chrétienne est sous le signe de sa venue : « Marana tha ! » Viens Seigneur Jésus ! A Noël il vient, mais avec sa Passion, il nous a promis de revenir en gloire, un jour qui sera la fin des temps. Alors il essuiera toute larme et rassemblera dans l’unité l’humanité de tous les temps. Nous sommes des êtres de désir, quelqu’un va arriver et il nous faut être prêt. Il avait fallu des générations pour qu’une jeune fille, au sein du Peuple d’Israël, puisse offrir à Dieu l’espace de pauvreté, d’amour et de foi où il puisse s’incarner. Il y a un écart incommensurable entre « ce qui était attendu de l’homme, » et ce que Dieu a réalisé : Lui-même est venu comme un homme. Il a fallu que l’humanité, dans la vierge Marie, se prépare, ouvre son cœur à Dieu. Cependant, ce n’est pas l’effort de l’homme qui fait naître Dieu dans le sein de Marie. L’homme ne peut que s’ouvrir à l’accueil inouï de Dieu. A Noël, il sera capable de faire émerger une réalité bonne et nouvelle au sein d’une humanité pagailleuse et surprise. Cet accomplissement sera sans proportion avec ce qu’aura fait l’homme pour s’y préparer. Dieu fera toute chose nouvelle. Mais le délai, le temps qui nous est donné dit que quelque chose qui doit s’accomplir par les hommes pour que puisse advenir enfin la fin heureuse et glorieuse.

« C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. » L’amour gracieux, gratuit, infini de Dieu Époux, situe notre veille. Nous sommes, dans toutes nos relations, des messagers de paix au cœur du monde. Dans le Christ, nous attendons le Royaume. Ce mystère nous enveloppe et nous attendons la révélation du visage de Dieu. La Vierge Marie s’est laissé transformer par le tout petit Jésus qu’elle portait, son visage en était illuminé. Dans le Christ nous sommes transformés, riches de tant de dons : « Merveille que je suis ! Merveilles que tes œuvres ! » Une richesse étonnante nous est donnée par Dieu, nous sommes en communion avec les pauvres et les petits. Ainsi la Parole de Dieu éclaire notre vie et en elle nous accomplissons le quotidien qui nous donne la connaissance de Dieu. Dieu est Amour, nous sommes créés dans cet Amour et dans cet Amour nous sommes recréés. Sa venue ne peut se réaliser qu’avec la connivence de notre liberté. C’est la volonté de notre Père que nous soyons dans son Amour et dans sa Paix. Il veille amoureusement sur nous et d’autant plus fortement que nous pouvons être dans l’épreuve ou dans la difficulté.

"Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. » Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » Notre vie va vers son accomplissement. Nous sommes l’humanité qui est le "Corps du Christ," qui vient et advient sans cesse, progressivement, jusqu’au jour du Christ. Notre vigilance est simple : « Maranatha : viens Seigneur Jésus ! » une seule parole sur nos lèvres, un seul désir dans nos cœurs, une ouverture sur chaque inspiration de notre souffle. Cette attente est le combat de la foi, nous tenons bon dans l’action de grâce ! Nous avons besoin d’être vivifiés dans la grâce de Dieu pour nourrir notre attente que Dieu. Pour vivre ces combats, « aucun don spirituel ne nous manque. » Notre vigilance est de demeurer dans la grâce de Dieu, dans son amour infini. La manifestation de Dieu dans le mystère du Christ est toute intérieure. C’est Lui qui nous fera tenir solidement jusqu’au bout. Dans le Christ, nous attendons Noël, ce mystère dans lequel nous sommes déjà enveloppés totalement. C’est le mystère de la révélation du visage de Dieu qui est Amour. L’amour infini de Dieu est au plus profond de notre vie et de nos relations ! Le Seigneur Jésus, Christ Roi de l’univers, est vainqueur ! Il se rend à nouveau présent parmi nous, petit enfant de Marie qui va naître à Noël. Il se rend présent comme le Pain de Vie offert à chaque Eucharistie. En Lui nous prenons force et vigueur pour attendre et affronter le quotidien.

Nous demandons la grâce de nous situer en vérité face à la surabondance d’amour du cœur de notre Père.

Vos témoignages

  • 1er dimanche de l’Avent, année B 29 novembre 2020 09:58, par pierre

    La bienveillance de Jésus est sans défaut. Le Bon Berger part tous les jours à la recherche de la brebis perdue et aucune n’est hors d’atteinte de Son Amour.

    Avec Jésus l’Amour Divin, infini, est enfin à notre portée, mais pour cela il nous faut veiller sur notre cœur de brebis beaucoup plus attirée par le moindre brin d’herbe (la vie dans le monde des brebis) que par la Parole Divine (la vie dans le monde des enfants de Dieu).

    Notre manière d’habiter la terre reflète notre manière de vivre en brebis (grégaire, instinctive) ou en enfant de Dieu (remodelé par l’Esprit Saint).

    La bienveillance confiante et constante de l’Amour Divin n’est pas à notre mesure (car nous sommes confrontés entre nous, entre le meilleur et le pire de l’humanité : l’amour et la haine) mais à notre bénéfice, car en Jésus, Dieu se fait proche, au point de venir pour demeurer parmi nous, même dans nos obscurités.

    C’est dans cette reconnaissance « constante » de l’Amour du Christ parmi nous qu’il nous est nécessaire de demeurer, pour ne pas manquer de l’accueillir quand il vient à nous, non plus dans la Lumière de Son Amour Vainqueur, mais dans l’obscurité de notre manière d’aimer, rejetant notre semblable dans les tourments d’une vie impossible sans Amour.

    Notre seuil d’humanité est sans cesse à élargir comme les piquets à l’entrée d’une tente où la rencontre avec l’étranger devient impossible quand elle balayée par une tempête de sable.

    Porteur de la Bonne Nouvelle de la Résurrection, il serait malvenu de ne pas reconnaître dans l’humanité blessé qui nous ressemble, Jésus Ressuscité qui (re) vient nous (re) demander de partager Son Amour.

  • 1er dimanche de l’Avent, année B 3 décembre 2017 14:06, par Denise Brouillette

    Temps de l"Avent, temps de l’attente joyeuse du Saint des saints ! Par le fiat de Marie notre attente est comblee maintenant. Nous esperons le Messie ; acceptons une conversion renouvelee en sa Parole. Amour respect, amour paix, amour justice les uns envers les autres.- Isaie 33, 15-16-. Rejouissons-nous, oui Dieu habite notre temps ! Prions et veillons sa venue dans notre cœur-vie. Paul aux thessaloniciens exhortait en ce sens la communaute. E

    Et qui sait…l’Astre d’En-Haut te rendra visite !

  • 1er dimanche de l’Avent, année B 3 décembre 2017 09:43, par pierre

    Bien veiller. Bienveillance sans défaut, c’est la description de la vie de Jésus-Christ. Et c’est parce que notre vie humaine est confrontée quotidiennement à la malveillance du tentateur, et des tâtonnements de nos maladresses, que nous devons revenir sans cesse vers Jésus le Bienveillant, le Bon Berger qui donne Sa Vie pour sauver son Peuple.

    Nous perdons notre bienveillance quand nous perdons notre ressemblance avec celui qui nous rassemble dans Sa bienveillance.

    Dès que l’on cherche la vie hors de Sa bienveillance, on tombe dans la tentation de préférer nos choix de vie hasardeux, à la Vie sans prix qu’il nous donne en nous offrant Sa préférence : il nous a aimé le premier pour nous amener dans l’avènement de Son Amour infini pour toute l’humanité.

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