"Marie Madeleine court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. »

L’Eglise célèbre Saint Jean, elle exprime par là son génie, c’est un enseignement pour notre vie. L’apôtre Jean nous donne l’ultime révélation du mystère de Dieu : « Dieu est amour. » Le mystère de l’amour de Dieu donné en Jésus dans la chair humaine se prolonge dans son Corps qui est l’Église. Un chemin de Résurrection nous est proposé dans l’Évangile ! C’est la lumière d’un nouvel Amour qui opère désormais le discernement entre le bien et le mal. "Dieu est Amour," nous sommes ses enfants bien-aimés, créés à son image et à sa ressemblance et rachetés par le sang de l’Agneau. Nous entrons dans le monde de la victoire de l’Amour de Dieu par la Résurrection de Jésus. Dieu, personne ne l’a jamais vu, mais si nous vivons dans l’Amour, Dieu devient « visible » aux yeux des hommes. En voyant les hommes s’aimer de l’Amour de Dieu, nous « voyons » Dieu. Nous voulons demeurer dans cet Amour nouveau révélé par Jésus à Marie Madeleine qui alerte les Apôtres. Elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. » A partir de cette information, Pierre et Jean s’élance au tombeau. Jésus est venu chez les siens malgré l’hostilité du monde. "De la crèche au crucifiement," chantons-nous dans ce temps de Noël !
« Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. » En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas." Jean a vu en profondeur le sens du tombeau vide, il a compris l’intention du Seigneur Jésus. Il saisit en un instant la signification de cet évènement. Il est avec Pierre, il respecte la préséance. Jésus a pris notre chair humaine pour que nous naissions à une vie nouvelle. Par la naissance de Jésus, par sa souffrance et par sa mort sur la Croix, un Amour nouveau apparait, vainqueur dans un monde de guerre et de violence. Cet Évangile manifeste la victoire de Jésus sur la mort ! Désormais nous pouvons vivre de ce nouvel Amour car l’Esprit Saint a été répandu dans nos cœurs. Jean se fait le héros de la victoire de l’Amour. La vie de Dieu est un Don d’Amour qui nous est manifesté. Toutes les nations sont invitées à reconnaitre l’Amour de Dieu donné dans le mystère de Noël !
« Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. » C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut." Pierre prend la mesure des morceaux de tissus funéraire sans pouvoir en comprendre la signification. Devant le tombeau vide, « Jean vit et il crut. » Quand la vérité de l’Amour est là, la lumière brille dans les ténèbres. Dans le Christ, nous contemplons cette œuvre d’amour et nous chantons avec Marie le Magnificat : « Il élève les petits et les humbles, il abaisse les puissants de leur trône. » Hérode et toutes les puissances du mal tremblent devant ce tout petit enfant qui manifeste la fragilité du mystère d’iniquité d’un monde de mensonge. L’adversité s’acharne en nous contre Dieu, mais si nous remettons à Dieu notre vie, nous recevons de lui toute sa tendresse. Simon-Pierre et Jean se reconnaissent comme membres d’un même corps, ils acceptent leurs différences, ils font œuvre commune. Jean, avec Marie, a profondément aimé l’Eglise, il a œuvré pour son unité, sa sainteté, sa catholicité et son apostolicité. Il nous aide à la faire grandir aujourd’hui encore, une, sainte, catholique et apostolique. Elle est l’Epouse du Christ, porteuse de la Bonne Nouvelle pour les gens de ce temps touchés par l’amour régnant entre nous. ’Dans le cœur de l’Église, ma mère, je serai l’amour,’ disait Thérèse de Lisieux pour manifester notre vocation dans ces temps qui sont les derniers.