"Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.

Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Jésus est littéralement envahi par les demandes de guérison. C’est dans le quotidien que Jésus est sollicité, qu’il se révèle et qu’il se manifeste. Comme il est beau de regarder la foi de Jaïre. Cet homme désespéré tombe aux pieds de Jésus et le supplie de venir guérir sa petite fille. Jésus propose à son partenaire de faire un pas de plus ! Jésus part avec lui. Il sauve chacun de l’épreuve car il « travaille » sans cesse avec son Père qui agit. Comme il est en route, une femme vient l’agripper, elle se disait : Si je touche son vêtement, je serai guérie ! Tout cela surprend. Pour nous aussi, il s’agit de la foi en l’amour infini de Dieu. Nous voulons être aimé, être reconnu et nous nous heurtons a un manque de foi. Il nous faut aimer pour avoir foi dans l’amour. Dieu est capable de nous donner un amour qui dépasse toutes les épreuves. Jésus agit pour nous d’une manière étonnante si nous croyons en lui.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –… cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » On se moque de Jésus quand il demande qui l’a touché ! « Tu demandes qui t’a touché dans cette foule qui te presse ! » La femme trouve alors le courage de parler de sa situation, elle qui était mise au rebut de la société à cause de sa maladie ! Jésus peut alors lui parler d’une parole qui les relie. Cette femme sait que Jésus l’a rejointe : « C’est moi, » dit-elle. Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvée. » Sa foi est reconnue publiquement, elle lui donne de pouvoir reprendre place parmi les siens. Cette femme, marquée par cette rencontre, peut aller plus loin.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. La nouvelle de la mort de la fillette lui donne d’interpeller cet homme. Il l’invite à dépasser ce renoncement et à croire à un possible au-delà, « Ne crains pas, crois seulement. » Alors un chemin de vérité se dessine pour ce chef de synagogue. Savoir vivre lui aussi, fidèle à ce qui lui advient. Jésus instruit, il se laisse toucher par les gens. Sa parole et ses gestes ouvrent à un dialogue qui entraine une marche en avant. Il se donne tout entier, avec tout ce qui le constitue. La foi à laquelle Jésus nous appelle ne nous fait pas sortir de notre quotidien. C’est une foi qui nous donne de l’habiter pleinement, comme pour cet homme, d’aller au-delà de la perte de la mort. Cette femme et cet homme croient encore bien plus en Jésus qui a opéré ces guérisons.