Lundi de la 4e semaine, année impaire

« Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Dimanche 2 février 2025 — Dernier ajout dimanche 29 janvier 2023

He. 11, 32-40 Ps. 30 Mc. 5, 1-20

  • Le lundi 3 février 2025 iCal
    Semaine 4 : Lundi de la 4e semaine, année impaire

Ils arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.

Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ; il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ; en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres. Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! » Jésus et ses disciples passent sur l’autre côté du lac, dans un pays païen. Dieu créateur est bon, sans ombre de mal, et tout être créé, comme tel, est bon. Jésus se trouve face à une humanité disloquée, éclatée. Un mystère d’obscurité, de nuit est tombé sur l’humanité. Tout ce qui peut être infligé à l’humanité par la méchanceté, la perfidie du menteur, est intolérable ! Jésus, le Sauveur du monde, est venu nous en libérer. Le mal ne vient pas de la source de l’être, il n’est pas originel. Le mal vient d’une liberté créée, d’une liberté mal utilisée. Obscur, le mal n’est pas logique. Nous retrouvons mystérieusement ce dont souffre beaucoup de nos contemporains : « J’étais comme un puzzle dont les pièces étaient toutes répandues par terre, progressivement les pièces se sont rapprochées et j’ai retrouvé mon unité, » témoignait un jeune ! Nous avons là comme l’extrême de la souffrance humaine à l’œuvre dans la vie d’un homme, le « mystère d’iniquité, » comme l’appelle l’apôtre Paul.

Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! » Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. » Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer. Cet homme hurle sa vie comme beaucoup de personnes aujourd’hui dans les hôpitaux psychiatriques ou dans les lieux de l’humanité les plus reculés ou femmes et hommes sont à la torture ! La puissance du mal dans le cœur de cet homme est intolérable. Ce mal vient d’une source subordonnée à Dieu qui est le plus fort. Avec la lumière et la force de Jésus l’humanité peut être guérie. Cette dissolution de la personnalité, l’éclatement intérieur de ce pauvre homme dit bien sa souffrance. Dieu a introduit la guérison dans l’humanité, il est entré en personne dans l’histoire, cet homme qui souffre sera guéri. Jésus fait face à l’ennemi de la nature humaine, il vient nous donner la paix. Le Christ crucifié et ressuscité, nouvel Adam, oppose au fleuve pollué du mal, un fleuve de lumière. Et ce fleuve est présent dans l’histoire, le fleuve de lumière qui vient du Christ est présent, il est puissant.

Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs. Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration. Cet Evangile manifeste la souffrance de l’humanité qui fait corps avec le mal-être, la douleur qui l’étreint : "Si vous saviez comme je suis moche ! Est- ce que je pourrais vous dire jusqu’où va ma misère ? est-ce que vous pourriez l’entendre ? disent beaucoup de jeunes. Cette souffrance est répandue dans le monde, c’est la coupe de malédiction que Jésus absorbera dans l’agonie et la Passion ! Dieu, en Jésus, fera surgir de là une coupe de bénédiction : le sang du Christ qui nous purifie et qui nous pacifie. Aujourd’hui, c’est dans la célébration de l’Eucharistie, sur l’autel, que toute la souffrance du monde aboutit. Avec Jésus, en lui et par lui, les tourmentés de la terre reçoivent la lumière du Christ ressuscité qui va leur permettre de retrouver la Paix.

Nous demandons la grâce d’être libéré et de demeurer en Jésus.

Vos témoignages

  • Henri 1er février 2021 10:54

    Merci cher Père d’être témoin de Jésus et de son Evangile qui nous remet debout, dans la Vraie Vie, la Vie Divine, et qui nous sauve.

  • pierre 1er février 2021 05:51

    Le chœur des esclaves de l’opéra de Verdi faisant référence aux Hébreux en exil à Babylone se fait l’echo majestueux de l’espérance de tout un peuple, unit dans la même Foi…que ne partage pas ceux qui l’on asservit par la force.

    "Que le Seigneur inspire une harmonie Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances !"

    L’homme blessé, rejeté et abandonné en marge de la société ne peut retrouver son harmonie avec les autres, mais Jésus le rejoint précisément en visitant une région païenne quand il se heurte à la mauvaise foi des hébreux…

    Quand La Bonne Nouvelle que Jésus apporte n’est pas reçue par les premiers destinataires des villages censé l’accueillir c’est l’être deshumanisé abandonné en périphérie qui est gratifié d’une magnifique libération intérieure.

    Dans l’humanité la mauvaise foi envers un semblable creuse une désespérance qui rejette la victime « hors de notre humanité »

    Jésus réintègre ce qui désintègre la société (folie - tabou - non dit - jalousie - rancœur - blessure ) et apaise ce qui nous révolte (désespoir - désamour - désaveu - dépréciation - dégradation )

    Jésus nous libère de tout esclavage de la mauvaise volonté ou de la mauvaise expérience de vie qu’elle soit de nature « intérieure ou extérieure » si nous lui donnons notre confiance « intégralement ».

    Par Lui, avec Lui et en Lui, comme tout disciple demeurant à Son écoute et témoignant de Sa Charité, pour notre état de corps et notre état d’esprit.

    Nous retrouvons notre liberté d’enfant de Dieu dans l’Esprit Saint qui nous confirme dans la Joie d’un Amour sans limite « en Son Amour » pour ceux qui se font proches où se laissent approcher de son action dans l’Esprit Saint : l’Eucharistie où toute l’église reconnaît la victime d’un Amour dépassant nos faiblesses et qui se donne pour être reçu jusqu’à à la fin des temps.

  • Denise Brouillette 29 janvier 2018 12:43

    « Nous demandons la grâce d’être libéré et de demeurer en Christ »

    Ils arrivèrent sur l’autre rive… Une traversée du bien au mal. Un passage de la mort a la vie. Voici un frère ligoté, enchaîné, brisé par la vie, aux prises avec ces démons intérieurs, asociale et rejeté de sa communauté. La miséricorde se veut l’antidote de l’intolérance . Le regard du’’ possédé’’ se pose sur Jésus et c’est la rencontre miséricordieuse. Quel enseignement livre Jésus ! Pas de reproches, pas de moral, juste une parole de vie qui donne la vie :« Tais-toi, sors de cet homme . » - Le pape François reprend dans ces mots : ’’ Va t’en ’’ les paroles de Jésus et Christ quant nous sommes attaqués par le Malin. L’amour de Jésus transcende le mal, transcende tout. Notre frère guéri et libéré reçoit mission du Maître d’annoncer tout ce que le Seigneur a fait pour lui dans sa bonté.

    Allons proclamer la Bonne Nouvelle que Dieu nous aime, qu’il nous a libéré par le don de sa vie sur la croix miséricordieuse qu’il a traversée passant de la mort a la vie ! Là est notre force, notre espérance.

  • pierre 29 janvier 2018 07:07

    Un forcené que l’on ne peut plus maîtriser et une histoire de troupeau en folie.

    Les passions humaines peuvent conduire aux situations extrêmes de l’homme dans la violence sans limite ou de l’indifférence sans humanité.

    Jésus ne crains pas la confrontation avec ce qui est étranger à notre humanité, avec celui qui nous tourmente ou ceux qui nous effraient.

    Le meilleur de l’histoire c’est le retour à la maison, au vivre ensemble où la paix revient par le témoignage "tout autour de nous, de raconter tout ce que Jésus a fait pour notre humanité en péril.

    C’est vrai que plutôt que se laisser envahir par l’inquiétude consécutive aux drames du passé, ou par l’insécurité anticipant les folies du futur, on est bien mieux dans sa peau de chrétien en compagnie intime avec le bon berger qui apaise et guide l’humanité en déroute.

    Mais si on garde cela pour soi, c’est que nous ne sommes pas encore rentré à la maison commune où Jésus nous désire tous ensemble : la maison de Dieu parmi les hommes.

    Il nous faut laisser Jésus opérer dans nos cœurs, ce retour « chez Lui », précisément là où nous avons peur des violences commises et des indifférences subies.

    Retrouvant ensuite, et ensemble la Paix Eucharistique qu’il nous donne en abondance, nous pouvons alors chanter la Joie du pardon et du retour à la vie commune par Lui, avec Lui et en Lui.

    Alors nous pouvons louer Dieu, car tout est accompli et nous vivons de l’Esprit de Jésus !

  • pierre 30 janvier 2017 08:36

    Nous sommes beaucoup à souffrir d’un désordre de vie intérieure. Et bien souvent la vie communautaire amplifie le mal en ajoutant de la maltraitance collective sur le mal être personnel.

    Quand la joie de vivre personnelle est brisée et que la communauté abandonne sa part de responsabilité, celui qui en dépendait est livré à un combat solitaire contre l’hypocrisie collective qui le rejette, en dépit du bon sens.

    L’arrivée de Jésus change tout dans ce monde où les fous amoureux de Dieu ne sont pas légions, mais où les hommes sont assez bêtes pour rejeter l’un des leurs en le méprisant plus bas que l’animal domestique qui vit de basse nourriture.

    Jésus lorsques tu abordes le monde des hommes où l’esprit de Dieu à disparu des consciences, c’est l’homme au cœur brisé qui retrouve la paix, tandis que ceux qui cachaient leur manque de charité s’inquiètent de la perte de leur troupeaux.

    Quand je relis cet Evangile, je suis souvent mal à l’aise. Plus souvent porté par l’instinct de vie grégaire, que par une vie qui lutte de toutes ses forces contre l’enferment collectif sans état d’âme, aujourd’hui, je me réjouis de retrouver ton esprit d’Amour inconditionnel de toute l’humanité.

    L’homme totalement incompris de ses voisins trouve encore près de toi la compassion qui le ramène au bon sens de la vie, quand les autres vont pouvoir réfléchir sur le sens de leur perte par l’instinct grégaire qui sème la panique, et anéantit le troupeau.

    Merci Seigneur pour le comique de la situation au dépend de la bêtise, et qui rend à l’homme démuni face à l’égoïsme collectif, une joie spirituelle qui ravi comme un rire d’enfant de Dieu.

    • Lundi de la 4e semaine, année impaire 30 janvier 2017 19:54, par Marie-Françoise

      Le message de Jésus est radical, et cependant, sice n’était pas possible de suivre Jésus, Il nous donnerait pas le désir. Viens à notre secours, Seigneur, donne-nous un cœur d’enfant pour qu’on puisse entrer dans ton Royaume d’Mmour. Merci.

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