On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler,

« Étant sortis, les Pharisiens tinrent conseil contre Jésus, en vue de le perdre. » Ce double langage de ceux qui viennent ainsi vers Jésus et lui tiennent ces propos est difficile à supporter ! Jésus est le plus beau des enfants des hommes ! Sainte Thérèse d’Avila s’exprime ainsi à propos de l’Homme" : /Par l’amour, tu fus créée, /Belle, très belle, et c’est pourquoi, /Peinte dans mes entrailles, /Si tu te perdais, mon aimée, /Tu devrais te chercher en moi. Car je sais que tu trouveras,/ Au fond de mon cœur ton portrait, /Peint de façon si ressemblante,/ Que, te voyant, tu te réjouiras,/ De te voir, si bellement peinte. Comment comprendre l’attitude des Pharisiens et des Hérodiens devant la guérison de l’homme meurtri ? Nous attendrions plutôt de l’attention et de la joie ! Jésus est envoyé à "des Pharisiens et des Hérodiens pour qu’ils le prenne au piège. Nous sommes bâtis à l’image et à la ressemblance de Dieu. Face à lui, nous sommes situés dans son amour infini.
"Ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons:tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? » Nous connaissons la réponse de Jésus ! L’ayant su, Jésus se retira de là." Comme nous comprenons la "fuite" de Jésus ! Elle est la seule réponse qui peut faire réfléchir ceux qui se trouvent ainsi dans leur mensonge et face à eux-mêmes. Dans les tentations et les épreuves du monde, nous ne nous résignons pas, nous restons dans la justice et la vérité. Nous demandons à Dieu de nous donner la patience, la douceur, l’humilité, la persévérance qui est nécessaire dans l’épreuve. L’or est purifié par le feu de l’épreuve, car nous trouvons au fond de notre cœur son portrait. L’épreuve permet de sonder la profondeur de notre cœur, elle nous permet de devenir ce que nous sommes.
Mais lui Jésus, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? De l’empereur César », répondent-ils Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet. Ce silence proposé par Jésus oblige à une intériorisation du mystère du salut de Dieu. Jésus résiste au piège qui lui est tendu en reprenant l’œuvre de Dieu. La "première parole du Père à son Fils est si belle : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. » Dieu a modelé l’homme selon l’image de Dieu, c’est-à-dire selon le Christ… Dès lors ce limon qui revêtait l’image du Christ, tel qu’il se manifesterait dans son incarnation future, n’était pas seulement l’œuvre de Dieu, il était aussi le gage de Dieu," dit Tertullien. Beaucoup le suivirent et il les guérit tous et il leur enjoignit de ne pas le faire connaître, pour que s’accomplît l’oracle d’Isaïe le prophète. Dans son épreuve, Dieu enveloppe son Envoyé d’une tendresse infinie ainsi il demeure en vérité devant Dieu.