Lundi de la 9e semaine, année impaire

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
Lundi 1er juin 2015

Tb. 1, 1… 2, 9 Ps. 111 Mc. 12, 1-12

  • Le lundi 1 juin 2015 iCal
    Semaine 9 : Lundi de la 9e semaine, année impaire

Jésus se mit à leur parler en paraboles : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.

Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. L’homme, homme et femme, est appelé à participer à l’amour de Dieu. Le cadeau le plus merveilleux que Dieu lui a fait est sa liberté. Il n’y a pas d’amour sans liberté, mais la liberté porte en elle des exigences dont la vigne est une image. « Les pieds de vigne, on les lie, on les échalasse, on courbe les sarments de haut en bas, on les attache à des pieux solides pour les soutenir. Par là nous pouvons entendre la douce et sainte vie et la passion de Notre Seigneur Jésus Christ qui doit être en tout le soutien de l’homme de bien. L’homme doit être courbé, ce qu’il y a en lui de plus haut doit être abaissé, et il doit s’abîmer dans une véritable et humble soumission, du fond de son âme. Toutes nos facultés, intérieures et extérieures, celles de la sensibilité et de l’avidité aussi bien que nos facultés rationnelles, doivent être liées, chacune à leur place, dans une véritable soumission à la volonté de Dieu. » (Jean Tauler). Mais l’homme peut se servir de sa liberté de multiples manières ! Il peut se retourner contre Dieu. Ainsi le monde peut abuser du don de Dieu et piller l’univers. La vigne manifestent la création de Dieu, Jésus, dans son Mystère, manifeste l’amour infini de Dieu qui reprend sa création pour que sa vigne soit encore plus merveilleuse. C’est le mystère de l’Eucharistie, Vie de Dieu qui nous est donnée et dont Dieu attend le bon fruit de l’amour. Jésus veille sur la vigne du Père, sur l’humanité embellie qui donnera tout son sens à la création du monde. Dieu est amour, il est présent, Il est venu pour lutter avec les petits contre la violence et le mal. Dieu est innocent du mal, Il agit dans notre propre vie pour que nous sachions nous mettre à l’écart du mal.

« De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. » Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.." Jésus ne s’en prend qu’aux chefs du peuple, tandis que le prophète Esaïe déclare tout Israël coupable d’infidélité à Dieu. Dieu a tout fait pour son peuple, Il lui a tout donné, l’alliance, la loi, le temple, les sacrifices et le culte. Israël avait tout ce qu’il fallait pour se souvenir des grâces de son Dieu, persévérer dans la foi, et être fidèle à l’alliance conclue. Cette parabole de Jésus illustre la perversité et la méchanceté des vignerons. Dieu leur envoya des serviteurs pour recueillir le produit de sa vigne, non pas tout, mais « une part du produit » rien de plus normal. Dans la première Alliance, c’étaient les prophètes que Yahvé envoya un à un auprès de son peuple, les fruits qu’il voulait recueillir étaient la conversion, la foi, l’obéissance, la piété. Jésus, bon et miséricordieux, est au milieu des pauvres qui ont faim, en venant au secours des pauvres, Jésus accomplit le dessein secret du cœur de Dieu. Nous voulons rejoindre la tendresse et la miséricorde du cœur de Dieu. Devant le mystère du mal, devant la douleur du monde, Dieu se réfugie dans le cœur crucifié du tout-petit, il demeure au cœur de l’enfant, c’est de là qu’il fait un monde nouveau, d’Amour et de compassion.

Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » Les chefs d’Israël persistèrent dans leur mauvais dessein, malgré la mise en garde qu’ils venaient d’entendre. Mais ils redoutaient la foule qui le « tenait pour un prophète », car il y avait des milliers de pèlerins à Jérusalem pour fêter la Pâque. Dieu provoque l’humanité à un plus grand amour, venus pour s’en prendre à Jésus, le battre et le vaincre, les chefs des Juifs repartirent vaincus. Jésus est fidèle, il correspond merveilleusement au plan d’amour de Dieu et nous sommes émerveillés. Pour nous, vivre d’amour, c’est être sans cesse près du cœur de Jésus qui a pitié du pauvre et du petit, c’est là que Dieu demeure. L’amour infini de Dieu rejoint le cœur brisé, la souffrance de l’humanité. Dieu est tendresse, Il est amour, comme un pauvre, Jésus sera crucifié hors de la ville. En Lui, chaque fois qu’un frère est crucifié, le même rejet s’accomplit. Nous ravivons notre foi au don de Dieu présent pour sauver le monde avec lui.

Nous demandons la grâce de demeurer fidèles à Dieu dans son amour pour nous, grâce qui s’exprime dans la charité fraternelle.

Vos témoignages

  • Gill 1er juin 2015 19:38

    « Il n’y a pas d’amour sans liberté ».

    Quelle vérité et quel problème pour chacun de nous ! Nous sommes tellement dépendants de tout ce qui nous entoure et cela commence de plus en plus tôt. Heureusement la période du Carême nous rappelle chaque année la nécessité de nous « alléger » pour faire plus de place à Dieu.

    Cher Gilbert, merci pour ton enseignement qui nous aide à avancer.

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