Lundi de la 30e semaine, année paire

« Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »
Dimanche 23 octobre 2022 — Dernier ajout dimanche 25 octobre 2020

Ep. 4, 32-5,8 Ps. 1 Lc. 13, 10-17

  • Le lundi 24 octobre 2022 iCal
    semaine 30 : Lundi de la 30e semaine, année paire

« Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. »

Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. » Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu. Nous contemplons Jésus dans sa compassion pour la souffrance de l’humanité. Son attention aux plus faibles lui fait remarquer cette femme qui devait humblement se cacher. La puissance du Verbe Eternel de Dieu interpelle et chasse l’Esprit du Mal. Cette femme qui est courbée, Jésus nous dit que c’est un démon qui la tenait ainsi courbée depuis dix-huit ans. Elle est l’image de l’humanité, écrasée par toutes les puissances du mal qui dominent le monde. Cette femme manifeste aussi en nous, ce qui est écrasé par notre propre péché, ce qui est soumis au monde et à ses convoitises. Jésus n’attend pas que cette femme lui demande la guérison. Il agit quand il voit l’humanité soumise au péché, écrasée par le poids des puissances démoniaques qui pèsent sur elle. Cette femme se relève, c’est la résurrection de Jésus qui s’exprime déjà. Avec le Christ, elle peut se tenir debout devant le Père, elle peut contempler Dieu face à face. Elle qui ne pouvait même pas lever le regard vers Jésus pour qu’il la sauve ! La guérison qu’opère Jésus, est le signe de la puissance de sa Résurrection anticipée, dans la misère de cette femme courbée sous le poids du démon.

"Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat." Nous retrouvons l’affrontement des autorités religieuses qui conduiront Jésus à la Passion et à la Croix. Cette adversité qui parcourt l’Evangile, tourne autour de l’autorité de Jésus. « Cette femme, une fille d’Abraham que Satan avait liée, » Jésus la guérit sans lui demander de consentement. Il l’a remise debout pour être la louange de son Créateur. Ce récit est une perle qui renvoie la lumière de façon extraordinaire. Nous sommes devant le mystère de Jésus qui prend sur lui la souffrance de l’humanité. Jésus délie cette femme, mais il sera lié sur le bois. C’est le risque qu’il prend en déliant cette femme. Les mains qui ont délié, seront liées sur la croix. Jésus l’accepte, par amour pour nous. Nous savons combien nos liens, nos entraves ont besoin de délivrance. Cette délivrance passe par Jésus le Sauveur, par l’Esprit Saint qui nous est donné.

« Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait. Si le chef de la synagogue est très poli, il est dangereux, car au lieu de s’en prendre au Christ qui a Lui-même pris l’initiative de guérir, il reproche à cette pauvre femme d’être venue à la synagogue pour se faire guérir un jour de sabbat. Jésus fait que cette femme puisse se redresser, être dans la pleine liberté que Dieu veut pour elle, qu’elle puisse se tenir debout, face à son Dieu, dans la puissance de la Résurrection, pour chanter et louer Dieu. Jésus se manifeste comme le Sauveur attendu venu délivrer l’humanité par ses gestes d’amour. L’Esprit de Dieu a accompagné cette femme à la synagogue pour la prière. L’Esprit saint doit animer notre prière comme il animait la vie de Jésus. Il anime maintenant la vie de cette femme remise debout, c’est l’Esprit qui ressuscite. Jésus travaille l’humanité qui veut être remise debout et l’Esprit Saint affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

Nous demandons la grâce d’être dans la joie des actions éclatantes que Jésus fait encore aujourd’hui.

Vos témoignages

  • Corentin 24 octobre 2022 17:25

    cette femme est l’image de l ’humanité écrasée par les puissances du monde. Dieu ne nous écrase pas, Il nous élève. D’ailleurs Il ne cherche pas à se mettre en avant alors qu Il est notre Créateur. Il meurt afin que nous vivions selon Sa Vie à Lui. Bénis sois-Tu Seigneur.

  • Priscille 26 octobre 2020 19:16

    Jésus, Sauveur, viens en aide à l’humanité aujourd’hui et délie-nous encore par tes gestes d’Amour Eternel imprégnés de Compassion et de Miséricorde Divine.

  • pierre 26 octobre 2020 18:41

    L’humanité qui vit encore « sous le joug du manque d’amour » est libérée par Jésus qui viens vers les victimes avant même qu’elles demandent quoi que ce soit, simplement parce que leur état est évidence d’un abandon sans compassion.

    Les mains de Jésus « ne nous imposent pas un fardeau qu’il n’aurait pas porté Lui aussi ». Il nous imprègnent d’un Amour vivifiant qui ne faiblit pas, et qui nous relève dans notre dignité d’enfant de Dieu (comme cette femme déclarée « fille d’Abraham », premier croyant en Dieu source de toute vie) et remporte la Victoire sur tous nos maux.

    Aujourd’hui, je peux moi aussi, ressentir la délivrance d’une pesanteur excessive dans ma vie, quand je la remet sous les mains de Jésus, comme la femme courbée par un mal qui la tourne vers le sol.

    Notre infirmité physique ou psychique a toujours une cause qui nous échappe, et sur laquelle nous ne pouvons agir, mais que Jésus combat en dénonçant l’auteur du Mal (satan).

    Face à Jésus, Fils de Dieu, cette « satanée pénibilité de notre vie » est prise en charge par Jésus, qui vient à nous pour nous rendre la liberté de notre vie d’enfant de Dieu : ainsi par Lui, avec Lui et en Lui, nous sommes bien aimé et non plus écrasé.

    Encore faut il parfois « se laisser faire » par Jésus, pour ressentir combien il désir faire « corps » avec nous dans l’Esprit Saint… [communion - eucharistie - présence dans le don mutuel, l’un pour l’autre ].

    C’est alors reposant pour nous de ne plus « porter » nos infirmités sans compassion, sous un reproche qui exclu de « l’assemblée où Dieu est présent » (synagogue : Maison de l’assemblée du peuple de Dieu) et où le repos est donné par Dieu lui même, et non par le chef indigné, qui demeure prisonnier de son calendrier de travail hebdomadaire.

    La vie avec Jésus n’est plus un fardeau, mais une joie de vivre et de croire (cf : livre de François Varillon).

  • Catherine 29 octobre 2018 15:31

    c ’est beau de constater que l’Eglise nous oriente aujourd hi vers les personnes pauvres et faibles.

    Dans mon expérience Dieu apporte une guerison à travers la relation avec de telles personnes.

    Car devant Lui, ne sommes-nous pas tous pauvres, et faibles, de petits enfants bienaimés de Lui ?

    Je vois que vous aussi vous avez fait cette experience, Père. Je me rejouis de vous lire.

  • Krystyna 27 octobre 2014 15:58

    Merci pour cette belle homélie,c’est vrai,on vie dans un monde plein mensonges et jalousie. Mes il à encore les gens bien « heureusement » Tout ça nous laisse à réfléchir .

    Je vous souhaite Père Gilbert une bonne fin journée

    Krystyna

    • Lundi de la 30e semaine, année paire 27 octobre 2014 20:09, par Père Gilbert Adam

      Oui ma chère Krystyna,

      "il y a encore des gens bien, « heureusement »

      Nous sommes devant le mystère de l’humanité souffrante, bafouée, humiliée et paralysée.

      " Tout cela nous laisse à réfléchir ."

      Jésus notre Sauveur est là, nous mettons toute notre confiance en lui.

      Quand Jésus la voit ; il ne supporte pas ce mal ! « "Femme, dit-il, te voilà délivrée de ton infirmité. »

      Merci Krystyna

  • Krystyna 27 octobre 2014 10:28

    Merci pour cette belle homélie,c’est vrai, on vie dans un monde plein mensonges et jalousie. Mes il à encore le gens bien heureusement.Tu ça nous laisse à réfléchir et priée. Je Vous souhaite une bonne journée Krystyna

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