"Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe ; il ne lui sera pas donné d’autre signe que le signe de Jonas."

Le signe de Jonas expose la « conversion » des Ninivites. Cet homme, envoyé par Dieu, fait retentir la Parole qui ouvre à la grâce les cœurs les plus endurcis. Si l’homme envoyé par Dieu peut être un signe pour les Ninivites, combien plus Jésus, le Verbe fait chair peut convertir l’humanité. Tout signe émis doit être reçu. Demander un signe implique d’être dans une attitude active qui met en mouvement. Jésus nous indique que le signe qu’Il va donner c’est lui-même, comme le “signe de Jonas.” Comme Jonas s’est laissé jeter par-dessus bord afin d’apaiser la tempête et sauver les vies des marins, Jésus s’est aussi laissé jeter par-dessus bord à Jérusalem, pour apaiser la tempête du péché qui assaillait la ville. Comme Jonas a vécu trois jours dans le ventre de la baleine avant d’être rejeté ensuite sur le rivage, Jésus a aussi vécu dans le ventre de la terre avant de marcher hors du tombeau vide. Le signe que Jésus donne est le signe de sa mort et de sa résurrection. Sa mort, librement acceptée, est le signe de l’incroyable amour de Dieu pour nous : Jésus donnera sa vie pour sauver la nôtre. Nous sommes conduits au tombeau avec l’annonce de la résurrection. Sa résurrection parmi les morts est le signe de son divin pouvoir. C’est le signe le plus puissant et le plus émouvant qui n’ai jamais été donné.
"La reine du Sud se réveillera, lors du jugement, avec les hommes de cette génération, et elle les condamnera, parce qu’elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et pourtant il y a ici plus que Salomon. La reine de Saba est venue à Jérusalem pour voir Salomon. Elle a reconnu la puissance de Dieu à l’œuvre ! Ici, il y a plus que Salomon dit Jésus ! Nous nous sommes laissé entrainer avec ardeur, par grâce, à la suite de Jésus dans l’amour de Dieu qui nous a saisis. Notre conversion dans l’amour était facile à cette époque « d’illumination. » Elle est maintenant à reprendre à tous les instants de notre vie, car elle doit être toujours en acte dans notre cœur. La difficulté est que nous puissions nous habituer à la monotonie, que nous devenions des gens blasés. Nous demandons la grâce d’être entraînés toujours plus avant dans l’amour de Dieu par une conversion permanente. Mû par l’Esprit Saint, Jésus est passé au milieu de nous, Il a traversé le val ténébreux du Golgotha ! Le troisième jour, Il est remis debout. Il ne sera donné d’autre signe que cet Amour infini de Dieu qui arrive jusqu’à nous par le Cœur de Jésus qui a tellement aimé les hommes. La charité qui est dans le cœur de Dieu est communiquée à notre cœur. Ainsi Jésus va à l’essentiel, il nous donne le remède possible à tous les maux.
"Les hommes de Ninive se lèveront, lors du jugement, avec cette génération, et ils la condamneront, parce qu’ils ont changé radicalement à la proclamation de Jonas ; et pourtant il y a ici plus que Jonas." Jésus nous dit sa douleur dans un langage très expressif. Il ne fait pas d’illusion pour cette foule qui s’amasse autour de lui. Il sait que cette génération qui l’entoure a un cœur divisé. Notre conversion, c’est Jésus lui-même. Nous nous efforçons de cheminer à sa suite malgré notre grande faiblesse. Nous prenons la décision de demeurer sans cesse dans l’amour de Jésus qui est à l’œuvre en nous. Nous voulons embrasser l’Évangile et lutter pour demeurer dans cette libération. Dans le Christ, nous sommes libres d’aimer et d’être aimés. La miséricorde de Jésus se manifeste pour sauver toute l’humanité. La résurrection de Jésus parmi les morts est le signe le plus puissant et le plus émouvant jamais donné de l’Amour de Dieu pour nous. L’amour de Dieu, manifesté en Jésus, demande la réciprocité. Le « je t’aime » de Dieu provoque un « je t’aime » de notre part. Je t’aime Jésus d’un amour toujours plus grand car tu donnes ta vie pour me sauver. Notre lumière brille comme un soleil et nous devenons un verger surabondant, une source dont l’eau ne cesse pas d’abonder et qui nous entraîne bien au-delà de nous mêmes.