« Quel malheur pour vous ! Vous construisez les tombeaux des prophètes, alors que ce sont vos pères qui les ont tués !

Jésus continue ses reproches aux pharisiens qui font de beaux tombeaux aux prophètes, mais qui ne les écoutent pas. Quand nous faisons le mal, ce mal va se continuer, et il retombera sur les gens qui viendront après nous. Si nous fermons le chemin de Dieu aux autres, nous le fermons aussi à ceux qui viendront après eux. Aujourd’hui, ceux qui nous annoncent l’Evangile construisent de belles églises, mais l’important est de vivre vraiment de la Parole de Dieu. La difficulté dans laquelle nous nous trouvons aussi, c’est d’essayer d’être justes « par nous-mêmes, » en suivant la loi, pour correspondre au Dieu vrai et véritable ! Jésus veut faire comprendre aux scribes et aux pharisiens que ce n’est pas par la loi, ni pas par des efforts, si héroïques et grands qu’ils soient, que nous pouvons arriver jusqu’à lui, mais c’est par la grâce de Dieu. Jésus nous appelle à être les prophètes d’aujourd’hui, d’annoncer l’Evangile en vérité. Seule la grâce de Dieu, moyennant notre consentement, nous fait arriver à bout de notre misère. Le point important du salut est une confiance infinie en Dieu. En lui qui nous a choisis avant la création du monde, nous sommes déjà dans l’amour, saints et immaculés sous son regard. Ce qui comble le « ravin » entre la créature et Dieu, c’est la confiance absolue en la Bonté de Dieu.
"C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils en tueront et en persécuteront, Jésus veut briser nos cœurs endurcis, c’est là la plénitude et la richesse de sa grâce. Il est doux avec ceux qui s’ouvrent à lui, mais il dénonce l’arrogance de ceux qui ferme leur cœur à l’invitation d’amour que Dieu leur fait. Nous faisons les efforts possibles pour nous adapter à l’œuvre de Dieu, mais il nous faut d’abord considérer la gratuité du salut de Dieu. La prise de conscience de notre faiblesse est soulignée dans l’Evangile. Nous sommes « malheureux » quand nous nous appuyons sur nos propres forces. Jésus manifeste que nous ne sommes pas responsables seulement pour nous-mêmes et pour notre famille, et pour chaque personne. C’est lui qui nous demande de faire tout ce que nous pouvons dans le temps que nous avons sur la terre. Nous demandons la grâce de recevoir l’ardeur de Jésus. Son enseignement nous touche profondément par son réalisme, nous sommes concernés par sa Parole. L’Esprit Saint nous inspire pour notre travail, et notre marche vers la sainteté. En lui, nous voulons apprendre à aimer dans le concret de notre vie, recevoir sa grâce et son amour. Il nous faut recevoir la grâce et l’amour de Dieu, pour devenir des êtres d’action de grâce.
"Quel malheur pour vous, les spécialistes de la loi ! Vous avez enlevé la clef de la connaissance ; vous–mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés." Nous avons la grâce de connaître Jésus, son Amour et son Evangile dés ce temps. Il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu si nous voulons en vivre vraiment, pour l’annoncer à tout le monde. Non fermés sur nous-mêmes, nous voulons nous ouvrir à tous ceux qui nous entourent et annoncer la Parole vivante de Dieu par notre vie. Nous avons beaucoup de mal pour avancer avec la gratuité du mystère de Dieu ! Nous sommes « malheureux » quand nous nous appuyons sur nos propres forces. Ayant reconnu notre misère, le « néant » de la créature, nous nous réjouissons de l’œuvre de Dieu, du Christ, le Grand Prêtre qui nous fait passer au Royaume de la vie. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. » Dieu Emmanuel est Dieu avec nous, il attend notre accueil. « Il nous a bénis dans le Christ. » Le cœur de Dieu nous manifeste toute sa tendresse. « En lui, il nous a choisis avant même la création du monde. »