Partant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »

Nous fêtons la Dédicace de la Basilique Sainte Marie Majeure située sur le sommet du col Esquilin, à Rome. Marie attend de chacun de nous que nous aimions et que nous accueillons toute l’humanité. La tradition veut que ce fut la Vierge qui indiqua la construction de sa demeure là. Le matin du 5 août, le col Esquilin apparut couvert de neige. Dans l’Evangile, Jésus a eu une discussion animée avec les pharisiens sur le pur et l’impur. Ceux-ci n’ont pas accepté ses Paroles. Il se retire alors dans la région de Tyr et Sidon. Voici qu’une cananéenne le poursuit de ses appels au secours pour sa fille possédée par un démon. Les disciples qui aiment la tranquillité sont gênés. Ils ne voient que la manifestation extérieure de cette femme qui les poursuit de ses cris et leur casse la tête. Jésus nous donne une leçon d’écoute qui nous enseigne encore aujourd’hui. Il est venu pour nous sauver tous, pour nous délivrer de l’emprise du mal dans notre cœur, dans notre vie. Il nous appelle à changer de regard et de comportement. Nous sommes appelé à aimer vraiment, à être témoin par nos actes de l’amour de Dieu pour tous et pour chacun. Nous demandons à Marie dont nous fêtons la Dédicace de la Basilique Sainte Marie Majeure, de savoir regarder les autres non seulement dans leur apparence humaine, mais en tant qu’enfant de Dieu. Demandons lui aussi de savoir nous laisser déranger par les autres, pour qu’ils s’approchent de Dieu et qu’ils soient guéris.
Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Jésus est devant cette femme qui est arrivée tout près de lui et qui se prosterne. Elle qui n’est pas juive, le reconnait comme « Seigneur. » Elle a entendu parler de lui, de ses miracles, et elle croit en lui. Cette femme ne demande pas le pain, mais seulement quelques miettes pour sauver son enfant. L’amour d’une mère a bien de l’audace et aussi beaucoup de foi. Devant cet amour maternel et devant cet acte de foi et d’humilité, Jésus manifeste l’action de Dieu en guérissant la fille de la cananéenne au nom de sa foi. Dans notre vie, nous nous pensons proche de Jésus, mais nous sommes souvent comme les apôtres qui regardent l’humanité de façon très humaine. Du haut de notre proximité avec Jésus nous jugeons les autres sur leur apparence et nous sommes vite près à les exclure de l’Eglise, ou du moins, à leur en limiter l’accès.
Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie. La construction de l’actuelle basilique de Sainte Marie Majeure est liée au Concile d’Ephèse qui a proclamé Marie Theotòkos, Mère de Dieu. Au centre de la Basilique Sainte Marie Majeure, la grande porte en bronze manifeste des épisodes de la vie de Marie, des prophètes, des Évangélistes ainsi que de quatre femmes qui dans l’Ancien Testament préfigurent la Vierge. Au centre le Christ qui représente l’homme au Suaire apparaissant à Marie, "Salus Populi Romani." Quand nous contemplons la scène de la Cananéenne, cette femme païenne dont la fille était malade, nous voyons Jésus "faire le sourd." Il avait remarqué sa foi et voulait l’amplifier encore. Le silence de Dieu nous tourmente parfois. L’édification de la Basilique Sainte Marie Majeure nous fait entrer dans le silence, en position d’adoration. « Seigneur, que ta volonté soit faite. »