Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise

Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Dimanche 5 juin 2022

Gn. 3, 9-15, 20 Ps. 86 Jn. 19 25-34

  • Le lundi 6 juin 2022 iCal
    Fêtes de Notre-Dame. 2 : Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Jésus, au moment de quitter ce monde, confie sa mère à son plus proche disciple pour qu’elle ne reste pas seule. Dans le même moment, Jésus confie son plus proche disciple à Marie. Le disciple la prend chez lui. Jésus charge Marie de veiller sur ses disciples, elle devient la mère de cette nouvelle famille fondée par lui. Marie accomplit la mission qu’il a confiée tout de suite après son départ, elle se joint au groupe des apôtres et à leur prière pour attendre l’Esprit Saint. Marie est la mère de l’Église envoyée au service de l’humanité toute entière. La maternité de Marie s’étend à toute l’humanité. Nous nous confions à cette Mère si aimante dans l’espérance. Comme Jean, nous la prenons chez nous, c’est-à-dire dans notre cœur, pour vivre avec elle dans une intimité de présence qui lui consacre toute notre existence. Nous lui donnons plein pouvoir sur tout notre être afin qu’il soit totalement consacré à Jésus. Marie est un trop pur reflet de Dieu pour ne pas nous entraîner à découvrir en elle celui qui est au principe de sa beauté et de sa sainteté. Marie est toute relative à Dieu et nous ne pouvons pas prononcer son nom sans qu’elle prononce en nous le Saint Nom de Dieu.

Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Nous entendons la souffrance de Marie qui assiste au supplice et à l’agonie de Jésus son fils. Marie est démunie, sans prise sur ce qui se passe, bouleversée au plus profond d’elle-même. Marie vit ce que nous connaissons lorsqu’en totale incapacité de changer quoi que ce soit à la situation de l’aimé souffrant, nous ne pouvons qu’être là immobile. Ce vécu de Marie est aussi l’histoire de l’Evangile, une parole inespérée lui est adressée dans sa souffrance. Jean, le disciple qu’il aimait, lui est donné. Il y a bien plus que l’expression d’un souci matériel, il y a ici une parole forte qui brise l’inacceptable. Ces Paroles de vie pour Marie viennent à la rencontre d’un ressenti submergé par sa souffrance. Elles nous donnent d’entendre que Marie vivra de l’amour reçu et donné. Ce qui se réalise à la croix est un salut à vivre qui se fait entendre au travers de paroles qui nous invitent à nous ouvrir à l’amour partagé.

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Nous sommes au sommet de la Passion de Jésus. Il accomplit un geste dont l’Eglise ne cessera de contempler la portée. En confiant à sa Mère le disciple qu’il aimait et en présentant Marie au disciple bien-aimé comme sa propre mère, Jésus nous livre une ultime révélation sur le rôle maternel de la Vierge Marie. Jésus, sur la Croix, est plus pauvre que jamais, il nous a tout donné, sa présence, son amour, ses paroles, sa vie. Il a vécu entièrement pour nous. Maintenant, il est en train de nous donner sa mort, son corps épuisé et son sang versé. Il ne lui reste plus qu’un Trésor qui est bien à Lui, sa Mère. Il sait que nous avons besoin d’elle. Il est allé au plus loin, il la donne à tout être humain pour que l’humanité renaisse à la vie divine, se retrouve pleine de grâce. Marie, Mère de tous les disciples, a pour mission de nous faire advenir à la vie nouvelle et à l’accomplissement plénier de notre vocation d’enfants de Dieu. De Mère de Jésus, elle devient Mère de l’Eglise. La maternité de Marie envers tous les membres de l’Eglise est une réalité si importante. Cette maternité de Marie se continue sans interruption jusqu’à l’accomplissement définitif de tous les élus. Après son Assomption au ciel, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre Salut. Dans son amour maternel, elle prend soin de chacun de nous, frères et sœurs de son Fils encore en pèlerinage.

Jésus, sur la Croix, est plus pauvre que jamais, il nous a tout donné, sa présence, son amour, ses paroles, sa vie.

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