"Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.

Comme ils s’en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent." Marie est la femme confiante, mue par la Parole qui vient de Dieu ! Dans son mystère d’humilité, elle s’efface devant l’autre, elle s’efface devant Jésus. Elle s’émerveille sans cesse de lui. "Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » entend-t-elle de la bouche d’Élisabeth. « Bénie sois-tu, ma fille par le Dieu Très Haut, entre toutes les femmes de la terre, et béni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre et qui t’a conduite pour blesser à la tête le chef de nos ennemis. Jamais l’espérance dont tu as fait preuve ne s’effacera du souvenir des hommes, mais ils se rappelleront éternellement la puissance de Dieu, » dit la Parole. La foi de Marie « attire, » pour ainsi dire, le don de l’Esprit Saint, avant tout dans la conception du Fils de Dieu. L’archange Gabriel lui dit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. » Le cœur de Marie est le temple de l’Esprit de vérité où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, elle est en parfaite harmonie avec son Fils divin.
« Pensant que Jésus était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. » Marie ne comprend pas ce qui arrive, elle a besoin de lumière. C’est dans l’abandon à Dieu qu’elle se situe devant l’émerveillement des docteurs de la loi. Cette souffrance dans la confiance, Marie nous l’apprend : C’est le mystère de son Cœur Immaculé et douloureux. Pour réaliser l’œuvre de Dieu, ce Passage par la douleur est important. Dans son angoisse, elle manifeste sa situation, la pauvreté de son être. Marie est la première qui suivra l’Agneau partout ou il va, il l’a préparée pour cela ! Le très saint Cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a trouvé dans le Cœur Immaculé de Marie sa Mère, un foyer ardent de prière et d’attention toujours constante à la voix de l’Esprit. Les noces de Cana témoignent de l’harmonie particulière entre mère et le fils pour rechercher la volonté de Dieu. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l’apôtre Jean. La mère et le disciple recueillent spirituellement le Testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle dans lequel il commence à diffuser l’Esprit Saint. Ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous. Marie savait d’où venait ce sang : il s’était formé en elle par l’opération de l’Esprit Saint et elle savait que cette même puissance créatrice allait ressusciter Jésus, comme il l’avait promis.
"En voyant Jésus, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! » Jésus leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être. » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements." Marie apprend un nouveau Chemin de confiance ! Elle est la première dont le cœur humain a battu au rythme du cœur de Dieu ! Le Cœur du tout petit Jésus, premier formé dans sa chair, est le réceptacle du Don qu’elle fait d’elle même à Dieu. Le cœur Immaculé de Marie est élargi par le cœur de Jésus aux dimensions du monde. C’est à la Croix que ce mystère est révélé, ce recouvrement nous l’annonce déjà. Ce Cœur que nous fêtons au lendemain du Sacré-Cœur bat en résonance du cœur du Christ, il doit devenir notre propre cœur ! Marie est pour toutes les générations, l’image et le modèle de l’Église qui, avec l’Esprit, avance dans le temps, en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus. » Tous les événements de notre vie, heureux et douloureux, sont mis à l’école de Marie. Il faut que notre cœur s’attendrisse et s’élargisse au maximum. Ces trois jours qui paraissent interminables annoncent déjà les trois jours de la Passion de Jésus.