Jésus leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.

Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Dieu, dans son mystère d’amour infini pour nous, a revêtu notre nature humaine. Par l’incarnation de Jésus, Dieu a élevé l’humanité jusqu’à sa divinité en lui donnant une capacité d’amour infini. Cet amour de Dieu qui nous a rejoint attend notre réponse. Jésus a voulu connaitre les sentiments humains, vivre des affections du cœur humain pour les ouvrir à l’infini de Dieu. Il invite l’humanité créée à son image et à sa ressemblance à vivre de cet amour infini. L’amour de Dieu peut prendre chair désormais dans notre vie, dans notre corps et dans notre cœur, il nous donne de contempler jusqu’où peut aller l’Amour infini du Dieu fidèle signifié par le bon grain. Mais les soucis du monde, la séduction des richesses sont des difficultés pour le recevoir, ils sont comme l’orage qui attaque la maison. Mais ces difficultés vaincues peuvent provoquer la flamme d’un amour plus grand et plus profond.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ’Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’ Il leur dit : ’C’est un ennemi qui a fait cela.’ L’infidélité dans notre vie est manifestée par l’ivraie. Le doute à l’égard de l’amour infini de Dieu est de la mauvaise herbe. L’ivraie dont parle l’Evangile doit être étouffée par un accueil éclairé de l’Amour de Dieu. L’épreuve de l’humanité sera d’être fidèle à l’amour de Dieu qui a rejoint le cœur humain. Cet Amour reçu de Dieu est authentifié dans l’accueil et la réponse que nous faisons à toute demande d’amour. C’est notre grand combat pour laisser notre cœur être pris par l’amour infini de Dieu. C’est à la fois un combat douloureux et une grande joie. Jésus nous révèle que cet amour de Dieu doit vaincre notre égoïsme et s’enraciner en nous. Il doit prendre corps et cœur en nous, sinon le menteur y sème l’ivraie du non amour. Un cœur qui se laisse aimer devient comme le cœur de Jésus et celui de Marie. Alors ce cœur va demeurer fidèle à l’amour.
Les serviteurs lui disent :’Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ?’ Il répond : ’Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.’ » La Parole de Dieu s’enracine ainsi dans notre cœur pour porter les bons fruits de l’amour. Pour Marie un glaive de douleur transpercera son cœur pour en révéler la profondeur. La douleur sera proportionnée à son amour. C’est le mystère de l’amour infini qui sortira du cœur ouvert de Jésus sur la Croix et de Marie transpercée au Calvaire. Cet Amour donne vie, c’est le lieu de la plus grande fécondité. Grâce à la fidélité de l’amour dans notre cœur, Dieu va s’enraciner dans notre vie. Notre vie sera complètement transformée si nous vivons pour notre amour en demeurant dans cet amour comme « la bonne terre », comme Marie, celle qui a cru. Cet amour de Dieu dans le cœur de Marie a pris chair, il nous a donné Jésus, le Sauveur du monde. Notre vie, comme un souffle nouveau, va s’approfondir et régénérer l’humanité.