Comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.

Jésus parlait à la foule en montrant ses disciples. Il veut rassembler une grande famille. Sa parenté, ses cousins cherchent à lui parler. Ils ont entraîné Marie avec eux. Jésus n’est ni compris ni accepté par son entourage familial ! La mention de la mère, des frères et des sœurs suggère l’image d’une famille. Jésus parle aux foules. Les foules doivent devenir une grande famille. Beaucoup plus que les liens du sang, ce sont les liens établis avec Jésus qui constituent une nouvelle famille. Elle appartient au Royaume et à la mission. A sa suite, nous voulons lâcher toute violence, pour rejoindre, à l’école de Marie, la parole de Dieu et nous laisser former par elle. Jésus est artisan de Paix, son chemin est tout différent de celui du monde. Personne n’a de prétention de supériorité dans le Royaume à l’égard de Jésus. Jésus dit à Pierre qui prenait son épée pour le défendre : « Laisse ton épée dans le fourreau, » celui qui se sert de l’épée, périra par l’épée." Il manifeste que cette nouvelle famille ne sème pas de la violence ni se défend pas par violence. Là où la violence a été semée, nous ne récoltons que de la violence. Nous savons tous par expérience que dans une situation de domination, la libération par une autre domination ne conduit qu’à une nouvelle domination.
" Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Jésus regarde ceux qui sont autour de lui et qui l’écoutent. Il dit alors cette parole étonnante : "Qui est ma mère, qui sont mes frères ?" Et montrant ses disciples il déclare : « Voici ma mère, voici mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère ». La figure du Père émerge : il s’agit d’être de la famille de Jésus, mais pour cela, l’élément décisif c’est de faire non pas notre volonté propre, mais la volonté du Père. L’obéissance au Père est constitutive de la "filiation" de Jésus. Compter sur Dieu dit l’obéissance confiante, l’attitude de celui qui remet sa vie dans les mains d’un autre. C’est la forme la plus belle et la plus radicale de l’obéissance. Les grands prêtres ne s’y trompent pas quand ils ont l’intuition que l’obéissance de Jésus à son Père en fait son propre Fils. C’est dans l’obéissance totale au Père que Jésus réalise la vraie filiation. La tradition n’a pas hésité à appeler l’Église mère, à la suite de Marie. Elle donne la vie à de nombreux enfants par le baptême, la confirmation et par l’Eucharistie. C’est l’Église, dans son visage maternel, qui va donner vie à un peuple immense de frères et de sœurs qui s’aiment.
Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Ma mère, mes frères ce sont ceux qui font la volonté de mon Père qui est aux Jésus cache Marie d’une manière surprenante autant qu’il la révèle. Jésus ne se défend pas de sa propre famille mis il veut l’introduire dans l’ordre de l’amour. Quand Jésus dit à Jean de la prendre pour mère, il dit : « Voici ta mère, » « Voici ton fils. » Entre eux, il y a une véritable appartenance. Marie est « mère » de miséricorde faisant le lien dans cette nouvelle famille. Ce sera le peuple de Dieu, qui dans le Christ, recevra la vie divine. C’est la « Convocation, » le rassemblement d’un Peuple nouveau, le lieu à partir duquel une vie d’amour va être donnée. Refusé par les autorités et abandonné par la foule, Jésus montre la présence de sa vraie communauté, celle des disciples et il indique les conditions, offerte à tous, pour en faire partie, les disciples, avec Marie forment une famille dont notre Père des Cieux est l’Abba, le papa chéri. Marie restera dans le secret, elle annonce les merveilles de Dieu dans le secret du cœur.