Le lendemain encore, Jean se trouvait là avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. »

Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Cet Évangile est pour nous une grâce d’espérance car elle garde la fraîcheur des commencements. C’est l’appel des premiers disciples de Jésus. C’est par le regard de Jean le Baptiste que tout commence. Il voit Jésus qui passe, il le suit des yeux, et il dit tout haut : « Voici l’Agneau de Dieu ! » André et l’autre disciple comprennent qu’une page est tournée, que le relais est pris. Jésus, l’Agneau de Dieu, l’Agneau pascal de la vraie délivrance, va faire disparaître le mal dans le monde. Cet Agneau sera vainqueur de tout mal, de la mort et de l’enfer. Le monde a tant besoin de cet amour vainqueur pour être délivré. C’est parce que le Verbe s’est fait chair et que le cœur de Marie l’a reçu que nous sommes sauvés. Le chemin de l’Amour s’est ouvert désormais pour tous. C’est dans la prière qu’il se laisse découvrir ! C’est dans le cœur de Jésus que nous trouvons la vie nouvelle. Un cœur a besoin d’un autre cœur pour se donner et demeurer dans l’Amour. C’est pour nous une joie d’entrer dans ce nouvel Amour et d’y demeurer. Cet Amour de Dieu se donne aussi dans l’amour des frères qui rayonne l’Amour infini de Dieu.
"Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). Jean- Baptiste est un témoin qui est un vrai croyant, inconditionnel du Royaume de Dieu. Il a ouvert un « chemin d’Espérance. » Il est le « premier » maître qui indique Jésus du doigt. Deux de ses disciples se sont mis en marche pour aller à la suite de Jésus qui ne s’impose pas. Ces deux disciples ont commencé à le suivre avant de commencer à l’aimer vraiment. Ils ont trouvé sur leur route André et l’autre disciple qui pressent le pas pour suivre Jésus. Derrière l’appel de ces disciples se cache notre propre appel à demeurer dans l’amour de Jésus. Nous sommes là dans l’histoire de toute vocation, dans l’appel par lequel, un jour ou l’autre, nous avons perçu Jésus qui se donne à rencontrer. C’est de nous maintenant dont il s’agit, notre relation à Dieu s’en trouve revivifiée. Commence alors pour nous un chemin de prière, d’adoration, et d’oraison pour cette nouvelle Vie. « Ils demeurèrent avec Lui. »
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas ce qui veut dire : Pierre. Par sa parole, André (avec l’autre disciple) se sent autorisé à proposer une invitation à son frère Simon. C’est la parole qui conforte ceux qui se risquent dans la nouveauté. Il faudra du temps pour écouter Jésus, il faudra que les rencontres deviennent fréquentes, que toute la vie devienne rencontre quotidienne avec Jésus. C’est lors du dernier souper que solennellement Jésus dira : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi, en gardant les commandements de mon Père, je demeure en son amour. »