Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;

C’est l’Esprit Saint, qui nous fait entrer dans la force intérieure dont Jésus est investi. Recevoir son père ou sa mère, son fils ou sa fille, dans l’Amour de Dieu, n’est pas spontané et peut nous surprendre. La Parole de Jésus nous demande de grandir dans l’Amour. Jésus, qui nous demande cela, prendra sa croix pour nous montrer son Amour et il nous invite à le suivre. Cet appel lancé par Jésus est un cri pour qui veut sauver sa vie par lui-même, une illusion répandue aujourd’hui. L’humanité prend le chemin de se sauver par elle-même. Nous sommes de plus en plus témoin qu’elle est en train de perdre son cœur, le meilleur d’elle-même. Jésus nous invite à le rejoindre dans le mystère de sa Résurrection, cette puissance de Vie qui est cachée en lui. La Parole : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, revient à dire qu’en nous demandant la préférence de notre amour pour lui, Jésus nous appelle à la vérité de notre foi en lui. Comme il nous a aimé « jusqu’au bout, » il nous demande simplement de l’aimer, lui, davantage, par-dessus tout et plus que tout car il est tout en tous et tout en tout.
Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. Pour bien comprendre ce que Jésus nous dit, il faut nous souvenir de Pierre qui le renie et ainsi refuse un moment de suivre Jésus. Il s’est vite aperçu qu’en voulant ainsi sauver sa vie, il la perdait. Pierre pleura amèrement et ses larmes de repentir l’amenèrent à redonner sa vie au Christ. En la perdant pour lui sur la terre, il l’a sauvée en lui, dans l’éternité du Royaume des cieux. Pour chacun de nous, la question revient donc à savoir quel fondement nous voulons donner à notre vie, à notre moi périssable, ou à Jésus immortel. Pour qui voulons-nous vivre, pour nous-mêmes ou pour Dieu. La pleine lumière nous est révélée quand nous découvrons, émerveillés, qu’il n’y a rien d’autodestructif de donner sa vie à Dieu, mais qu’au contraire, nous vivons ainsi un heureux échange. Jésus va plus loin encore en appelant chacun à se renoncer et même à se renier soi-même. Nous sommes en face d’une des paroles les plus libératrices de tout l’Évangile.
Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » Baptisés dans la mort de Jésus, nous menons une vie nouvelle. Nous sommes passés par la mort avec le Christ, et nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. C’est une si grande joie de se sentir vivants pour Dieu en Jésus Christ. C’est ainsi que nous sortons d’un monde où tout passe, pour nous ouvrir à une vie qui ne finira jamais. Nous abandonner ainsi, c’est recevoir chaque jour en notre cœur le centuple de tout, et la Vie éternelle. Après nous être initiés à ne préférer rien ni personne à l’amour du Christ Jésus, l’Évangile nous invite à accueillir Jésus dans ses envoyés. L’Envoyé du Père, vient à nous avec toute sa bonté. Lui, le Seigneur, se fait serviteur nous apprenant qu’il est doux et humble de cœur. D’un amour qui est de toujours à toujours il nous recouvre dans l’infini de sa tendresse. Jésus tient l’hospitalité si chère qu’il n’est rien n’est plus beau que de nous accueillir mutuellement, ne fût-ce qu’autour d’un verre d’eau fraîche, mais avec au cœur un véritable amour fraternel.