o. Sortez et regardez, filles de Sion,

Mercredi 7 août 2019

p Sortez et regardez, filles de Sion,

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Bientôt l’Amour m’éveillera/ je serai enfin toute à Lui/ comme un sceau Il me gardera/ sur son cœur, livrée et ravie/ à sa discrétion. /

Bientôt l’Amour m’éveillera, je serai enfin toute à Lui, comme un sceau Il me gardera, sur son cœur, livrée et ravie, à sa discrétion. Oui, le Seigneur est ma demeure, là où Il est je suis aussi, auprès de mes frères au labeur, tant que le monde n’ait accompli, sa lente ascension. « Bientôt l’Amour m’éveillera, » l’Amour seul pourra m’éveiller. Comme il m’a créé et qu’il prend soin de moi, il est la vie de ma vie et l’Amour de mon amour. Il est l’Eveil, il sera le Réveil au soir du grand bonheur. L’aimée, unie à son Aimé sous le sceau de l’Amour vainqueur, ainsi se passera ma vie, elle commence ici-bas. « Il me gardera, sur son cœur, livrée et ravie, » Peut-il y avoir un bonheur plus grand que le Bonheur de son Amour ?

Oui, le Seigneur est ma demeure, là où Il est, je suis aussi, auprès de mes frères au labeur, c’est avec lui que nous montons vers Jérusalem. Livrée et ravie, l’épouse suit l’Agneau partout où il va, elle est conformée au Bien Aimé, avec lui elle accompli sa belle ascension. Avec lui, elle entraine le monde de l’intérieur, avec lui elle le porte dans la douleur, avant de l’enfanter dans le bonheur de la joie sans limite. « Ma seule raison d’être, c’est toi, ô folie, j’ai fait de la Croix, ô Croix du pardon, ma seule raison. » ‘Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi,’ dit le Bien aimé. « Bientôt l’Amour m’éveillera, je serai enfin toute à Lui, comme un sceau, Il me gardera, sur son cœur, » Jésus, garde moi quand il se fait tard, et que mon jour intérieur baisse, ravive mes forces défaillantes, tant que le monde n’ait accompli, sa lente ascension.

Oui, le Seigneur est ma demeure/ là où Il est je suis aussi/ auprès de mes frères au labeur/ tant que le monde n’ait accompli/ sa lente ascension. /

Elle me garde au sein de l’arène, pour témoigner du bon combat, mais toutes les armes sont vaines, lorsque s’écoulent dans la foi, les larmes en pardon. Le mal croit posséder sa proie, mais l’espérance telle une lance, perce le ciel au fond de moi, des plaies me vient la délivrance, ô noble abandon ! « Elle me garde au sein de l’arène, » la Croix du pardon, est ma seule raison. En effet l’« agonie » est le combat dans l’arène ! Mais désormais, un seul lieu pour l’arène : le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont le rendez-vous de l’Amour vainqueur.

C’est ainsi que nous discernons le bon combat qui est celui de l’Amour. « Mais toutes les armes sont vaines. » ‘Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups,’ prend là tout son sens ! Les armes sont vaines, car elles seraient celles des loups, ce serait un loup de plus dans la bergerie du combat ou les loups sont trop nombreux. Quelle foi que celle de Marie, la victorieuse avec son Fils. C’est dans ses pas que nous avançons, pour vaincre avec l’Agneau. Déjà la victoire est là, en larmes de pardon. Le menteur continue le chantage du mal qui croit posséder sa proie, comme au Calvaire, à l’Agonie, c’est lui qui est vaincu et ne se relèvera pas, la mort est morte. L’enfer est ouvert et l’Agneau ouvre la porte, l’espérance est à l’œuvre, et c’est elle qui la maintient ouverte. « Telle une lance, perce le ciel au fond de moi, » car il est bien là le ciel, dans la nuit de la foi. Comme Thomas met le doigt, dans les plaies ouvertes, ainsi ma délivrance au cœur du combat. Marie, apprends-moi l’abandon dans le Sein du Père. Tu es passée par ce chemin, tu en connais les contours, guides-moi au Chemin de la Paix.

L’âme servile sous l’aspect vil/ bien au présent mais au-delà / de l’utile et de l’inutile/ ma seule raison d’être, c’est toi/ ô folie, j’ai fait de la Croix/ ô Croix du pardon/ ma seule raison. / Elle me garde au sein de l’arène/ pour témoigner du bon combat/ mais toutes les armes sont vaines/ lorsque s’écoulent dans la foi/ les larmes en pardon. / Le mal croit posséder sa proie/ mais l’espérance telle une lance/ perce le ciel au fond de moi/ des plaies me vient la délivrance/ ô noble abandon !/

L’âme servile sous l’aspect vil, bien au présent mais au-delà, de l’utile et de l’inutile,

Ma seule raison d’être, c’est toi, ô folie, j’ai fait de la Croix, ô Croix du pardon, ma seule raison. Le « pourquoi » de la Parole raisonne encore sur nos chemins ! Mais pourquoi, tant de méchancetés, pourquoi tant de souffrances, pourquoi tant de laideurs, pourquoi tant de violences, pourquoi tant de calomnies, elle est longue la liste des pourquoi, elle est unique pour chacun. Jésus a dit :« Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Toujours un visage se profile ! Y-a-t-il quelqu’un caché derrière, non, c’est une plainte dont le visage a disparu. Des ondes de frayeur en devancent la présence ou l’absence, comment croiser ce chemin, ce personnage ? Le dialogue est rompu, la Parole est absente, il ne reste que la violence. « L’âme servile sous l’aspect vil, » comme le bonheur est infini, le malheur l’est aussi, à sa manière, mais il détruit, alors que le bonheur construit.

« Bien au présent mais au-delà, » en effet, c’est là et ce n’est pas là. C’est là, dans le menteur, une caricature, comme l’aimé est là dans l’Aimé. L’Apôtre disait déjà : « Vous ne luttez pas contre des forces visibles, mais contre des forces invisibles. »

De l’utile et de l’inutile, avec Jésus désormais, tout sert la gloire de Dieu, comme l’abjection qu’il a subie nous a sauvé, et a glorifié le Père, c’est ma seule raison.

Vos témoignages

  • Christelle 21 janvier 2019 21:55

    Merci pour ces si belles méditations, Père Gilbert. Elles élèvent le cœur vers le Seul Bonheur : l’Amour Infini de notre Dieu.

    Dans sa Bonté Il nous donne de tels bons prêtres et serviteurs de sa Parole comme vous.

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