p. « Ah ! Que tu es belle, mon amie ! Ah ! Que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes au travers de ton voile. »

Mercredi 7 août 2019

« Ah ! Que tu es belle, mon amie ! Ah ! Que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes au travers de ton voile. »

Oui, le Seigneur est ma demeure/ là où Il est je suis aussi/ auprès de mes frères au labeur/ tant que le monde n’ait accompli/ sa lente ascension. /

Ô folie, j’ai fait de la Croix ma seule raison.

La petite épouse est couchée sur la Croix avec Jésus. Elle s’y est trouvée, sans bien savoir comment, si ce n’est par l’amour de son cœur pour Jésus, elle y a été emmenée sans le voir. Elle est alors la risée des gens, regardée comme on regardait Jésus sur ce lit de douleurs. Son acte de foi est double, croire en Jésus qui l’aime, et croire qu’elle est aimée de Dieu dans cette souffrance. Elle est avilissante cette souffrance, elle ravage en soi toute identité qui ne serait pas bâtie dans le mystère de Jésus. La douleur rejoint Jésus dans une nouvelle union d’amour, qui ne se comprendra qu’au ciel. « Ô folie, j’ai fait de la Croix ma seule raison. » Sur cette terre de douleurs, la Croix de Jésus est la seule lumière. Folie, scandale, pour le monde et pour l’intelligence, mais pour l’épouse qui regarde Marie, elle est bienfaisante, car elle seule donne le sens de l’épreuve.

L’âme servile sous l’aspect vil/ bien au présent mais au-delà / de l’utile et de l’inutile/ ô folie, j’ai fait de la Croix/ ma seule raison. / Elle me garde au sein de l’arène/ pour témoigner du bon combat/ mais toutes les armes sont vaines/ lorsque s’écoulent dans la foi/ les larmes en pardon. / Le mal croit posséder sa proie/ mais l’espérance telle une lance/ perce le ciel au fond de moi/ des plaies me vient la délivrance/ ô noble abandon !/ Bientôt l’Amour m’éveillera/ je serai enfin toute à Lui/ comme un sceau Il me gardera/ sur son cœur, livrée et ravie/ à sa discrétion. /

Elle me garde au sein de l’arène, pour témoigner du bon combat. Le mal croit posséder sa proie, mais l’espérance telle une lance, perce le ciel au fond de moi, des plaies me vient la délivrance, ô noble abandon ! L’épouse de Jésus, à l’école de Marie, est si présente. C’est dans son regard et dans son cœur qu’elle trouve de quoi rester debout. Avec elle, elle est crucifiée et le monde est un crucifié pour elle. Pourquoi a-t-il crucifié le Seigneur de gloire ?

« Mais que dire mon ami ; / N’est-ce pas toi qui agis ? / Ô mon terme et mon tout, / Mes jours sont dans ta main, / Mais tu sais ô combien, / Je tiens pour horreur ces clous ! / Pardonne toutes blessures, / Et reste mon secours, / Me brûlant en retour, / De ta suave morsure. / Je tiens pour horreur ces clous. /

Nous ne pouvons pas adhérer à l’horreur de ceux qui font souffrir l’innocent, et encore moins la cruauté de la douleur faite à l’innocent. Pourtant c’est librement que Jésus a offert sa vie : « Ma vie, nul ne la prend mais c’est moi qui la donne ! » « Mais que dire mon ami ; N’est-ce pas toi qui agis ? Reconnaître que c’est Dieu qui agit « derrière » cette agonie est une grande grâce. Je crois qu’il faut la demander.

« Le mal croit posséder sa proie, / mais l’espérance telle une lance, / perce le ciel au fond de moi, / des plaies me vient la délivrance, / ô noble abandon ! » /

L’abandon en effet est la seule issue, se précipiter dans le Cœur de Jésus et de Marie est le seul recourt. » Mais toutes les armes sont vaines, lorsque s’écoulent dans la foi, les larmes en pardon. C’est bien Jésus qui a vaincu ce grand combat, les quelques batailles à soutenir sont une grâce de lui qui veut nous unir à Marie, celle qui était si proche de lui et si proche du monde.

Bientôt l’Amour m’éveillera, je serai enfin toute à Lui

« Comme un sceau, Il me gardera sur son cœur livrée et ravie à sa discrétion. » C’est ainsi que se vit le plus grand amour, Amour de Dieu en Jésus qui s’est fait si proche, Amour de l’humanité qu’il veut si belle. « Oui, le Seigneur est ma demeure, là où Il est, je suis aussi, auprès de mes frères au labeur tant que le monde n’ait accompli, sa lente ascension. » « J’achève en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son corps qui est l’Eglise. » Nous savons tous qu’il ne manque rien à la Passion de Jésus, mais, dans une surabondance d’amour, Jésus a voulu y associer Marie. Quelle grâce, pour la petite fille de Marie, de la suivre sur ce chemin ! Comme Marie était dans la nuit de la foi la plus profonde qui soit, ainsi la petite servante de Jésus. Il lui sera proposé de les suivre sur ce chemin rugueux. La petite épouse de Jésus ne sera pas sans secours : « Femme voici ton fils, Jean voici ta Mère. » Le disciple que Jésus aimait, le prêtre bien aimé de Marie sera là pour la soutenir.

Si grand mystère pour aujourd’hui.

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