Vendredi de la 31e semaine, année impaire

les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière.
Jeudi 9 novembre 2023 — Dernier ajout jeudi 4 novembre 2021

Rm. 15, 14-21 Ps. 97 Lc. 16, 1-8

  • Le vendredi 10 novembre 2023 iCal
    semaine 31 : Vendredi de la 31e semaine, année impaire

« Jésus disait encore aux disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens."

Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Jésus nous raconte l’histoire de « l’intendant malhonnête, » fondée sur un événement connu par ses auditeurs. « L’argent d’iniquité » est celui qui est gagné malhonnêtement. Il devient une puissance aveugle d’injustice et il réduit en esclavage celui qui le possède ou celui qui le désire. Jésus emploie le mot mâmôn pour nommer cet argent qui dans le judaïsme désignait le gain mal acquis. Jésus de Nazareth a connu la joie de l’homme qui gagne sa vie par le travail de ses mains. Il sait le prix de l’ouvrage bien fait. Comme tout artisan il comptait sur son salaire, sachant que Marie l’attendait aussi. Nous sommes témoins de la délicatesse, de la finesse et de l’intelligence du Christ. Ses disciples étaient organisés, ils avaient un économe. Quelques femmes qui suivaient Jésus depuis ses débuts en Galilée et « beaucoup d’autres l’aidaient de leurs ressources. » Jésus apprécie l’aide de ces femmes et il souligne que les choses de la terre nous donne de faire confiance dans les "choses" du Royaume.

"Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” Les sécurités illusoires de ce monde s’opposent à la confiance des « pauvres » d’Israël en leur Dieu. Nous ne voulons pas être soumis à nos compulsions ou à nos passions, mais à ce que Dieu veut réaliser dans le monde. L’argent nous donne de nous faire des amis qui nous accueilleront dans la vie future, là où l’argent ne sera plus nécessaire : « Amassez-vous des trésors dans le ciel. » Savoir ce que Dieu nous demande et l’accomplir avec une grande ardeur nous ajuste sur Dieu. C’est être ensemble pour la mission de Dieu, chacun à sa place, se conformant à ce que dit le Saint-Esprit. Chacun n’ayant qu’un souci, édifier une communauté missionnaire qui va annoncer le mystère de Jésus selon la grâce que Dieu donne.

« Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; » en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Gérants des biens de ce monde, nous sommes associés de Dieu dans le travail de la rédemption. C’est « le bien véritable » des héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. Nous bâtissons le Royaume de Dieu avec intelligence et chantons sans fin le chant de la résurrection : « Alléluia, le Seigneur fait des merveilles. » En ajustant notre vie sur l’Esprit Saint nous servons la gloire de Dieu. Il nous faut toujours être en vigilance pour annoncer le Royaume. Un jour viendra ou toutes nos possessions seront inutiles. Cette certitude nous donne de faire confiance en Dieu et de le servir dans le quotidien avec ardeur. L’important est "qu’au milieu des changements de ce monde," nos cœurs s’établissent fermement là où sont les vraies joies. Depuis notre baptême, nous sommes enfants de la lumière, ministres de Jésus Christ chacun selon le don que Dieu nous a donné. Nous vivons de cette Bonne Nouvelle pour l’annoncer en Vérité. Nous demandons à l’Esprit Saint d’être mus par Lui de manière à être ajustés sur Jésus, ne désirant que faire sa volonté. Le Saint-Esprit travaille sans cesse en nous aux œuvres de Dieu. Nous rejoignons alors le désir de Jésus, être les enfants de Lumière qui ne cessent d’être à l’œuvre de Dieu.

Nous demandons la grâce d’être habiles pour édifier l’Église de Dieu.

Vos témoignages

  • pierre 10 novembre 2023 10:00

    Le gérant malhonnête dilapide la fortune de son riche patron. Il n’est pas précisé de malversations, mais seulement la dénonciation d’une personne qui abuse de la délégation de gestion entre le gérant (malhonnête) et le propriétaire (riche)

    « Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant. »

    Le riche propriétaire faisait confiance et la situation exige à présent une mise en évidence de la comptabilité (falsifiée ? ) malhonnête du gérant.

    L’habileté du gérant qui se sait renvoyé de sa gestion, consiste à modifier encore les comptes, et en plus à détourner la dette des débiteurs envers son maître, en générosité généralisée en sa faveur : pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.”

    Notre vie est une liberté donnée par Dieu que nous gérons pas toujours dans le bon sens, mais qu’il est possible de réorienter en faveur de tous.

    En renversant les valeurs ultimes qui occupent nos journées (il faut bien vivre d’une manière ou d’une autre) Jésus-Christ révèle la grandeur du Don et du Pardon qu’il offre gratuitement à tous ceux qui accueillent Sa Vie.

    la Grace Divine de vivre dans l’Esprit Saint n’est pas monnayable, et la logique comptable qui nous préoccupe dans la gestion des biens temporaires n’est au final que le faire valoir de la bonté divine à l’origine de toute vie pour un amour infini, la vie dans l’Esprit Saint de Jésus-Christ.

    « En effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. » Jésus-Christ souligne notre complicité et notre duplicité, tandis qu’il nous invite à partager les dons de Son Amour …sans mesure !

    Saint Bernard aimait à dire après Saint Augustin : « La mesure de l’amour de Dieu, c’est d’aimer sans mesure ».

  • pierre 5 novembre 2021 07:36

    Jesus donne un enseignement de grande valeur à des pauvres gens.

    Nous lorgnons plus facilement sur l’aisance des riches que sur l’indigence des pauvres.

    Dans ce passage Jesus fait l’éloge d’un pauvre (pêcheur) qui a réussi à entrer dans l’Esprit Saint malgré sa tendance à abuser d’une richesse qui n’est pas la sienne.

    En réduisant la dette de reconnaissance et d’amour de chacun envers Jesus-Christ nous contribuons à la restitution de tous les biens reçus dans l’Esprit du donateur de la Vie.

    Le partage de la vie de Jesus, nous apprend à aimer comme Jesus nous a aimé, en nous garantissant que Son Amour dépasse toute limite matérielle et humaine, sans en mépriser aucune.

    la Grâce de Jesus nous invite à choisir l’Amour Divin qui vivifie, plutôt que l’amour humain qui accumule des biens objectivement limités.

    En celui qui garde la parole du Christ l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.

    Ce n’est pas de l’amour humain limité et attiré par les objets qui nous sauve, c’est l’amour qui vient de Jesus, qui fait de chacun des disciples un enfant de Dieu, dans l’Esprit de Dieu dont Jesus est le témoin d’une richesse infinie : Tendresse, Miséricorde, Sagesse.

  • 8 novembre 2019 08:52

    L’argent n’est qu’un outil et un symbole numérique pour évaluer nos transactions.

    Ce qui en fait un objet fascinant (valeur faciale) et puissant (valeur d’échange).

    Mais Jésus heureusement nous donne gratuitement l’Esprit Saint, Son Esprit Saint incorruptible pour ne pas entrer dans l’idolâtrie des œuvres humaines au détriment de l’œuvre de Dieu : Amour Divin Gratuit offert à tous !

  • Denise Brouillette 10 novembre 2017 14:25

    Père Gilbert, vous m’êtes Lumière ! J’ai à lire et à re-méditer ce passage de Luc. Lire aussi et re-méditer vos commentaires judicieux .Il n’y a pas de commune mesure à l’amour de Dieu ; seul compte les trésors du cœur…

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