« Jésus disait encore aux disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens."

Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Jésus nous raconte l’histoire de « l’intendant malhonnête, » fondée sur un événement connu par ses auditeurs. « L’argent d’iniquité » est celui qui est gagné malhonnêtement. Il devient une puissance aveugle d’injustice et il réduit en esclavage celui qui le possède ou celui qui le désire. Jésus emploie le mot mâmôn pour nommer cet argent qui dans le judaïsme désignait le gain mal acquis. Jésus de Nazareth a connu la joie de l’homme qui gagne sa vie par le travail de ses mains. Il sait le prix de l’ouvrage bien fait. Comme tout artisan il comptait sur son salaire, sachant que Marie l’attendait aussi. Nous sommes témoins de la délicatesse, de la finesse et de l’intelligence du Christ. Ses disciples étaient organisés, ils avaient un économe. Quelques femmes qui suivaient Jésus depuis ses débuts en Galilée et « beaucoup d’autres l’aidaient de leurs ressources. » Jésus apprécie l’aide de ces femmes et il souligne que les choses de la terre nous donne de faire confiance dans les "choses" du Royaume.
"Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” Les sécurités illusoires de ce monde s’opposent à la confiance des « pauvres » d’Israël en leur Dieu. Nous ne voulons pas être soumis à nos compulsions ou à nos passions, mais à ce que Dieu veut réaliser dans le monde. L’argent nous donne de nous faire des amis qui nous accueilleront dans la vie future, là où l’argent ne sera plus nécessaire : « Amassez-vous des trésors dans le ciel. » Savoir ce que Dieu nous demande et l’accomplir avec une grande ardeur nous ajuste sur Dieu. C’est être ensemble pour la mission de Dieu, chacun à sa place, se conformant à ce que dit le Saint-Esprit. Chacun n’ayant qu’un souci, édifier une communauté missionnaire qui va annoncer le mystère de Jésus selon la grâce que Dieu donne.
« Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; » en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Gérants des biens de ce monde, nous sommes associés de Dieu dans le travail de la rédemption. C’est « le bien véritable » des héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. Nous bâtissons le Royaume de Dieu avec intelligence et chantons sans fin le chant de la résurrection : « Alléluia, le Seigneur fait des merveilles. » En ajustant notre vie sur l’Esprit Saint nous servons la gloire de Dieu. Il nous faut toujours être en vigilance pour annoncer le Royaume. Un jour viendra ou toutes nos possessions seront inutiles. Cette certitude nous donne de faire confiance en Dieu et de le servir dans le quotidien avec ardeur. L’important est "qu’au milieu des changements de ce monde," nos cœurs s’établissent fermement là où sont les vraies joies. Depuis notre baptême, nous sommes enfants de la lumière, ministres de Jésus Christ chacun selon le don que Dieu nous a donné. Nous vivons de cette Bonne Nouvelle pour l’annoncer en Vérité. Nous demandons à l’Esprit Saint d’être mus par Lui de manière à être ajustés sur Jésus, ne désirant que faire sa volonté. Le Saint-Esprit travaille sans cesse en nous aux œuvres de Dieu. Nous rejoignons alors le désir de Jésus, être les enfants de Lumière qui ne cessent d’être à l’œuvre de Dieu.