"Étant sortis, les Pharisiens tinrent conseil contre lui, en vue de le perdre. L’ayant su, Jésus se retira de là. Beaucoup le suivirent et il les guérit tous"

et il leur enjoignit de ne pas le faire connaître, pour que s’accomplît l’oracle d’Isaïe le prophète." Jésus reprend la prophétie d’Isaïe qui s’adresse d’abord à lui et à chacun de nous ensuite : « Voici mon serviteur que j’ai choisi. » Dans les situations difficiles Jésus continue son œuvre, Il est dans la difficulté car on veut le faire mourir. Nous savons qu’il s’est fait homme, de la même nature que nous. S’il en était autrement, c’est en vain qu’il nous aurait commandé de l’imiter comme notre maître. Si cet homme était d’une autre nature, comment pourrait-il nous demander de faire comme lui, à nous qui sommes si faibles par nature ? C’est chaque jour que Jésus nous donne la parole dont nous avons besoin pour vivre, c’est la Parole du Père qui nous regarde avec une tendresse incroyable. A chaque instant de notre vie, Dieu nous regarde dans cet acte d’amour qui nous crée, dans cet acte qui nous sauve. Il veille sur chacun de nous avec un amour infini. Nous voulons rendre grâce à Dieu en toutes circonstances car il n’y a rien dans notre vie qui échappe à l’amour infini de Dieu.
"Il ne fera point de querelles ni de cris et nul n’entendra sa voix sur les grands chemins. Le roseau froissé, il ne le brisera pas, et la mèche fumante, il ne l’éteindra pas, jusqu’à ce qu’il ait mené le Droit au triomphe : en son nom les nations mettront leur espérance." Dieu veille sur chacun de nous qui sommes la suite de Jésus, dans un amour infini. « Voici mon Bien-aimé qui a toute ma faveur. Je placerai sur lui mon Esprit et il annoncera le Droit aux nations. Il ne fera point de querelles ni de cris et nul n’entendra sa voix sur les grands chemins. » Il ne nous faut jamais sortir du regard de Dieu qui n’en finit pas de nous aimer en tout. « Je ferai reposer sur lui mon Esprit. » Pour bien faire comprendre qu’il n’est pas différent de nous, Jésus a voulu supporter la fatigue et connaître la faim. Il n’a pas refusé d’avoir soif, et il a trouvé son repos dans le sommeil. Il n’a pas refusé la souffrance, il s’est soumis à la mort et il nous a clairement manifesté sa résurrection. En tout cela il a offert sa propre humanité dans la souffrance pour que nous ne perdions pas courage. L’Esprit Saint qui habite sans cesse le cœur de Jésus repose sur chacun de nous, et depuis notre baptême, d’une manière toute privilégiée. C’est ainsi que la patience de Dieu qui est notre force doit être notre patience.
« Il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le Droit. Les nations païennes mettent leur espoir en son nom. » Nous sommes scandalisés par les méchants, mais les enfants bien-aimés de Dieu sont retirés du mal. Le mystère de l’amour infini de Dieu veut aller jusqu’au bout de l’iniquité du monde dans lequel nous sommes plongés, pour le transformer de l’intérieur. Dès le commencement Dieu nous a appelé, à son image, et par cette ressemblance il a montré sa tendresse pour nous. Dieu vient, en Jésus le Verbe de Dieu qui a pris chair avec l’humanité que Marie lui a tissée dans une patience infinie. Dieu vient à notre secours. Dans tous les conflits et les difficultés qui sont les nôtres en ces temps que nous vivons, comme Jésus et avec lui, nous voulons accueillir dans notre chair la misère de l’autre, lui donner un visage de bénédiction et d’amour. C’est le mystère de l’Eucharistie que nous célébrons. C’est ainsi que Jésus nous demande de boire à sa coupe et de manger le Pain de Vie, pour qu’il puisse opérer une transformation en chacun de nous. Nous célébrons alors le mystère de Jésus qui descend jusqu’au fond de la détresse humaine la plus grande et la plus profonde. Il nous fait participer à la coupe de bénédiction qui nous est donnée et nous montrer ainsi que l’amour de Dieu est infini et absolu.