« Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge ; moi, je vous donnerai le repos. » Prenez sur vous mon joug et laissez–vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos."

La vie ne nous épargne pas de lourds fardeaux, chômage, incompréhensions, soucis dans les relations, épreuve de la solitude, trahison d’un ami, calomnie, des choix difficiles à prendre… et ces fardeaux peuvent être cumulés ! Avec Jésus, nous pouvons nous représenter ces fardeaux par l’image de la ‘‘charrue.’’ Elle est là pour retourner la terre et la préparer à accueillir la vie. Nos fardeaux sont là aussi pour ‘‘retourner notre terre’’, pour nous remettre en question et nous ouvrir à la vie. Il nous est difficile de croire que nos fardeaux nous préparent à une renaissance. Nous ne voyons que la terre éventrée, et notre vie en douleur. Cependant l’Évangile nous apporte une espérance et un éclairage devant notre fatigue, notre manque de confiance en l’avenir. Comme il est précieux de rencontrer alors un ami, Jésus nous propose d’échanger notre fardeau avec le sien, il nous donne l’Esprit Saint, afin que notre joug soit plus facile à porter, et notre fardeau plus léger, car il sera, en lui, uni au sien. Il nous faudrait être sûrs de l’amour infini de Dieu ! Entrer dans ce repos de Dieu promis, c’est sortir de la consternation et entrer dans l’admiration de l’enfant tendrement aimé de Dieu.
"Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Nous choisissons une attitude bonne pour faire face à nos préoccupations. Face à des situations difficiles, le joug de la rancune, le joug de la vengeance, le joug de la colère, le joug de la violence, le joug de la médisance… ces jougs nous conduisent au découragement, à la tristesse, à la méfiance ou à la culpabilité. Il nous faut revenir à Dieu qui est plus tendre que la plus tendre des mères. En Jésus mort et ressuscité, Dieu souffre dans son peuple. Chaque jour, à l’Eucharistie, toute la vie de l’humanité est offerte avec Jésus dans sa Pâque. « Devenez mes disciples, » nous dit Jésus. Dieu notre Père agit avec nous comme il a agi avec Jésus, il nous donne son Esprit Saint, sa force et son amour. Nous supplions le Dieu de la Paix pour qu’il nous délivre des fausses questions qui nous habitent, et que nous nous tournions délibérément vers l’amour. Nous réalisons que si nous ne pouvons rien changer à l’épreuve que nous traversons, nous pouvons avoir une attitude intérieure de douceur et d’humilité. Jésus ne nous dit pas qu’il est venu pour nous débarrasser de nos fardeaux, mais pour les porter avec nous.
« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » L’épreuve que nous traversons peut nous rendre plus fort, et nous ancrer davantage dans un véritable amour. Si nous choisissons de nous faire justice par nous-mêmes à travers la violence et l’orgueil, notre joug sera très lourd, et nous nous retrouverons seul à le porter. Il nous faut laisser Jésus porter avec nous ce fardeau, en choisissant de quitter notre propre joug, pour mettre sur notre tête son joug à lui. « Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur. » Nous choisissons alors la douceur et l’humilité de Jésus, et nous partagerons son joug à lui, qui est bien plus léger. Le repos que Jésus nous promet est l’expérience de celui se laisse porter par le Vent en orientant sa marche. Nous laissons la douceur et l’humilité de Jésus orienter notre vie. Jésus, mu par l’Esprit Saint, se présente à nous avec sa croix qui est l’expression du plus grand amour ! "Prendre sur nous son joug", c’est entrer dans un plus grand amour avec lui. L’Esprit Saint tendrement nous enveloppe de la tendresse de Marie et nous manifeste la tendresse du Père.