Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.

Jésus "l’ayant appris," il sait de l’intérieur qui sont ceux qui le refuse. C’est la blessure de son cœur aimant et miséricordieux. Il sait depuis l’origine qui est menteur, Il connait celui qui va le trahir. Les hommes s’entretuent dans l’orgueil et dans l’égoïsme, dans la domination et la haine qui pervertissent le cœur humain. Les exégètes montrent comment Mathieu prenant la parole d’Isaïe citent de mémoire : « Voici mon serviteur, agneau, celui que j’ai choisi, mon bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma joie, j’ai fait reposer sur lui mon Esprit. Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur la place publique. » C’est l’illustration de ce que vit Jésus, né du Père invisible et de Marie immaculée, Il sera rejeté de notre humanité. « Ils m’ont haï sans raison » dit la parole. « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » L’humanité ne sait plus ce qu’est l’amour, elle ne sait plus accueillir l’amour. Il nous faut demeurer dans l’Amour de Jésus qui nous sauve, lui qui est l’agneau sans tache.
Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : « Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie. Jésus quitte l’endroit ou il n’y a plus aucun accueil pour lui parce que là règne le menteur qui ne peut rien contre lui. Il nous faut contempler l’humilité de Jésus et sa douceur, quand nous la comprenons nous pouvons lui devenir semblables. Jésus offre un visage de douceur qui est est le visage du Père et que Marie lui a tissé. C’est ce visage qui a éduqué Marie tout au long de sa vie, et à la croix, elle sera capable d’aimer les ennemis de Jésus. Elle est capable, au-delà de toutes violences, de détecter la misère de l’humanité. La Vierge Marie immaculée a accueilli Jésus et grâce à son accueil nous pouvons recevoir Jésus. « Jésus, l’ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous ». "Quel trésor de bonté ! Quel grand mystère en ma faveur ! J’ai reçu cette image de Dieu et il me faut la garder. Le Verbe a participé à ma chair afin de sauver l’image de Dieu en nous et de rendre la chair immortelle. Il s’unit à nous par une deuxième union beaucoup plus étonnante que la première. Il fallait que l’homme soit sanctifié par un Dieu devenu homme. Après avoir terrassé notre tyran, il nous délivrerait et nous ramènerait vers lui, par la médiation du Fils, pour l’honneur du Père," dit saint Grégoire de Nazianze. C’est ainsi que se donne le mystère de Jésus : "Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur !"
Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations païennes mettent leur espoir en son nom. Deux mille ans après la venue de Jésus, nous n’en finissons pas de chanter combien le Seigneur est bon. « Il est beau de chanter sa louange. » Ils sont beaux les pieds de Celui qui annonce la bonne nouvelle. « Le Seigneur guérit les cœurs brisés. » Jésus, aujourd’hui encore, guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. "Père, pardonne-leur," dira-il, ils ne savent pas ce qu’ils font. Jésus guérit tous ceux qui le suivirent et le reconnaissent. "Ne jetez pas vos perles aux pourceaux sinon ils vont se retourner contre vous et vous dévorer," dit-il encore. Jésus leur défend vivement de le faire connaître car il est un secret d’amour : Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange. Le psalmiste s’exprime ainsi : le Seigneur guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures.