« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.

Jésus est avec nous dans le combat de notre vie et dans le combat actuel du salut du monde. Il nous propose de venir à lui. C’est dans son cœur en effet que résonnent tous nos combats et les combats de toute l’humanité ! Il ouvre une brèche dans notre enfermement en nous demandant de le suivre. Dieu avait déjà dit à Moïse : "J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple… Tu le feras sortir d’Égypte." L’Égypte préfigure le dur esclavage du travail auquel était soumis Israël ! Cet esclavage est aussi le notre ! C’est un esclavage qui est aujourd’hui beaucoup plus intérieur, l’esclavage de nos passions et de nos préjugés qui sont des montagnes qui nous séparent les uns des autres. Dieu avait encore dit à Moïse : « Je sais que le roi d’Égypte ne vous laissera pas partir s’il n’y est pas forcé. » Il en est ainsi pour nous, il faut que nous soyons dans des situations extrêmes pour que nous comprenions que Dieu seul est le Maître et que c’est à lui que nous appartenons, que c’est de lui que nous recevons ce qu’il nous faut pour vivre.
« Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. » Ce repos est le repos d’une bonne volonté accordée à la volonté de Dieu. Jésus, qui est venu nous libérer de nous mêmes, nous ouvre le ciel et c’est ainsi que de la terre germe le Salut. Alors que nous n’avions plus de quoi être en communion les uns avec les autres, Jésus nous invite à le regarder ! « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, » nous dit-il. Dans ce regard de Dieu et dans un mouvement d’adoration, nous effectuons une remise totale de nous-mêmes à Dieu. Avec lui nous pouvons envisager de nouveau que tout est possible. Nous contemplons Jésus qui sait la douleur de son peuple. Dans le combat de chacun de nous et dans le combat de tous pour plus de justice et plus d’amour il est là. Jésus voit la misère dans laquelle nous sommes emportés, il connaît notre cœur et lui seul y discerne le bien et le mal. C’est dans ce même acte d’amour par lequel Jésus nous aime qu’il nous sauve et qu’il glorifie le Père.
« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Sur la Croix Jésus dit : « Tout est accompli. » L’unité de l’Amour de son Père et de ses frères dans son cœur est notre bonheur. Jésus nous a fait sortir de la douleur des angoisses et des souffrances : « Moi, je vous procurerai le repos. » Il nous donne de discerner là ou est le jeu du Mauvais, du Tentateur. Il nous montre où se cache l’accusateur des frères. « Je te rends grâce Père parce que tu as caché cela aux sages et aux savants. » Dans ce regard, Jésus nous donne le commandement de nous aimer les uns les autres pour être vainqueur dans la lutte ! Quand nous accueillons la Passion de Jésus qui nous sauve nous devenons ses disciples. Des femmes et des hommes qui étaient opposés les uns contre les autres sont unit dans sa Passion et dans sa Résurrection. « Prenez sur vous mon joug. » C’est le mystère de l’Église donnée aux nations. Les nations vivent dans les déchirements, elles peuvent encore trouver une espérance. « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. »