« Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. »

Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Se prononcer pour Jésus devant les hommes c’est revêtir les sentiments qui étaient dans le cœur de Jésus. Revêtir les sentiments qui étaient dans le cœur de Jésus c’est conformer notre vie à la sienne. Pour ce faire nous célébrons la sainte Liturgie qui nous donne la vie divine. Tous les aspects de la Vie de Jésus sont célébrés dans ce mystère ! Nous célébrons le rejet qu’il a subi de la part des hommes, la descente aux enfers. Nous célébrons sa mort et sa résurrection. C’est par son Sacrifice que nous sommes debout. Se prononcer pour lui devant les hommes, c’est faire, avec sa force et sa lumière, tout ce que est en notre pouvoir pour accomplir sa volonté. C’est un effort volontaire, une détermination de tous les instants. Nous revenons à la source de l’Amour sans nous lasser, comme des pauvres qui ont conscience que tout vient de Dieu.
"Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Habitant le don de Dieu nous voulons être présents au monde comme des pauvres, conscients du Trésor confié par Dieu. C’est une conversion permanente car il faut que notre vie puisse rejoindre nos paroles et qu’elle devienne pardon, parole vivante. En refaisant les gestes de Jésus dans la célébration des saints mystères, nous redisons les Paroles du Christ Jésus qui allait être crucifié. Il a pris le pain et Il a dit : "c’est mon corps." Ses disciples ne sont pas au-dessus du Maître, Lui s’est fait le serviteur de tous. Le disciple doit se contenter d’être comme son maître. Si Jésus a été traité de diable, ne soyons pas étonnés que l’on puisse dire du mal de nous ! Jésus dit : « ne craignez pas les hommes. » On ne peut pas tuer votre âme. Notre âme, c’est notre vie unie à la Vie de Jésus qui resplendit d’autant plus intérieurement qu’elle peut être extérieurement attaquée. Notre vie demeure dans la vie de Jésus, elle rejoint la vie de Jésus.
« Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. » Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. Jésus se présente à nous dans l’Eucharistie comme un « petit morceau de Pain. » Il nous faut nous mettre alors à l’école de Marie, car elle a reçu Jésus tout petit. De plus elle s’est dite l’esclave du Seigneur avec grande joie. « Il s’est penché sur son humble servante. » Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, ne craignez pas ceux qui vous persécutent, n’en soyez pas malheureux. Au contraire, soyez heureux dit Jésus dans les Béatitudes. « Est-ce qu’on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? » Or dit Jésus, pas un moineaux ne tombe sans la permission de votre Père. Nous sommes précieux aux yeux de Dieu, nous voulons demeurer dans son amour infini. Notre vie doit retrouver son origine car nous sommes des être voués à la mort, il nous faut revenir à la source, rencontrer le Dieu que nous aimons, voir Jésus que nous célébrons.