"Or il advint, comme Jésus approchait de Jéricho, qu’un aveugle était assis au bord du chemin et mendiait. Entendant une foule marcher, il s’enquérait de ce que cela pouvait être."

On lui annonça que c’était Jésus le Nazaréen qui passait." L’aveugle de l’Evangile pressent au fond de lui un appel vers la lumière. Les réalités de sa vie lui sont insupportables, sa cécité est difficile à vivre, alors il crie : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi. » Mais on veut l’arrêter, le faire taire. Alors il crie plus fort encore ! Jésus, dans sa personne, est la guérison qui nous est offerte, qui nous rapproche de lui. Ce cri vers la lumière se trouve en chacun de nous, mais nous l’étouffons, il est bon de nous en apercevoir pour crier nous aussi vers Jésus : "Jésus, Fils de David, aie pitié de moi !" La vie des saints est toujours marquée par un récit de conversion, une rencontre avec Jésus. La guérison intérieure nous est donnée au jour de notre baptême, c’est le don de la foi, de l’espérance et de la charité. Ces "vertus" sont efficaces dans la mesure où nous en prenons conscience pour les mettre en pratique. Jésus nous donne de devenir un "homme nouveau" qui se tourne librement vers le Sauveur. Alors nous mettons notre confiance en lui et nous nous engageons dans une alliance avec lui pour « le suivre. » Cette décision transforme notre manière d’être et d’agir, la Lumière éloigne la cécité.
"Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire, mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et ordonna de le lui amener. Quand il fut près, il lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » « Seigneur, dit-il, que je recouvre la vue ! » Comme cet homme, nous avons besoin de Jésus pour nous remettre debout. Jésus écoute notre réalité douloureuse, il s’approche de notre être blessé. Il est le cœur qui sauve l’humanité dans la souffrance : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Conscient de la misère qui nous habite, nous lui crions nous aussi : « Seigneur, fais que je voie. Seigneur, fais que j’entende ! Seigneur fais que j’écoute ! » Le monde invisible de l’Amour nous est offert par Jésus, dans ses sacrements et dans son Évangile. La foi est une lumière d’en haut qui éclaire notre intelligence, c’est aussi une force divine qui dynamise notre volonté pour nous engager dans la vie. Si nous accueillons le Salut, Jésus nous donne la foi qui nous permet de vivre notre vie chrétienne au milieu d’un monde matérialisé et indifférent. Croire, c’est reconnaître la présence de Jésus ressuscité, « le chemin, la vérité, la vie. » Nous demandons la grâce d’entendre encore la voix de Jésus.
"Jésus lui dit : « Recouvre la vue ; ta foi t’a sauvé. » Et à l’instant même il recouvra la vue, et il le suivait en glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, célébra les louanges de Dieu." Notre cœur risque de s’émousser, notre esprit de s’affadir, nos occupations reprennent souvent le dessus dans notre vie. Oubliant Dieu, nous oublions l’essentiel, et par le fait nous oublions notre frère qui a besoin de nous ! Elle est vivante la Parole de Dieu, elle est une Parole précieuse, liée à la bouche de Celui qui la donne, elle nous guérit. Nous voulons garder la Parole de Dieu dans notre cœur. Nous désirons rester en contact avec notre Source qui est Dieu. Il nous faut abandonner nos possessions et devenir comme cet homme qui courre vers Jésus, qui lâche son manteau pour être allégé. Dieu vient à notre aide et il nous sauve. Nous voulons nous mettre en route derrière Jésus ressuscité qui est vainqueur de la mort. Il est là, et c’est la relation d’Amour avec Lui qui doit toujours l’emporter dans notre vie. Notre foi peut toujours grandir, Jésus veut que toute l’humanité soit sauvée.