« Du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »

Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Jésus raconte cette parabole qui donne à résoudre un différend à propos d’un héritage. Cet homme souhaitait utiliser le pouvoir moral de Jésus pour son propre avantage matériel. Gardez–vous avec soin de toute avarice dit Jésus en faisant une mise en garde contre l’un des maux les plus insidieux du cœur humain : l’avarice. Jésus s’adresse à nous également qui vivons dans une société exhibant les bénéfices que procure la richesse matérielle. L’avarice exprime une inversion de l’ordre divin, une déviation qui fait passer l’humanité à côté du but de son existence. Dieu a créé l’homme afin que celui-ci l’honore et le serve. Notre préoccupation se doit d’être riche de notre relation à Dieu dans la prière déposant dans son cœur de Dieu notre fardeau. Saint Jean de la croix dit que les richesses matérielles sont le chemin de l’homme à l’esprit perverti. Mais il y est autre chemin de l’esprit égaré, ce sont les soucis des « biens spirituels. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Ce fermier n’a pas l’intention d’écouler au rabais son produit mais il préfère attendre le moment propice où il pourra le vendre en tirant un meilleur profit. Le comportement de cet homme semble tout à fait raisonnable s’il a le souci de Dieu et de ses frères. Cette parabole nous présente quelqu’un à qui la chance a souri. Mais rien ne doit être obstacle au chemin de liberté proposé par Jésus pour partager avec ses frères et rendre grâce à Dieu. En effet notre seul souci est de se trouver « dans le Christ, » pour marcher vers notre Père, mus par l’Esprit Saint, car Dieu veut que nous marchions tous vers le bonheur. Le Notre Père est la Lumière qui éclaire notre route : Que le Nom de Dieu soit honoré par l’épanouissement de son Amour dans notre cœur. Que la volonté d’amour du Seigneur soit faite. Que son règne de Paix, de Justice, vienne dans le monde. Que de plus en plus, nous bâtissions dans le monde la civilisation de l’amour.
Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. » Le problème apparaît quand cet homme utilise le ‘je’ et ‘mon’ ou ‘mes’, que tout gravite autour de lui. Il n’a pas d’estime ni de reconnaissance envers la providence de Dieu. Notre vie ne dépend pas de ce que nous possédons mais elle est dans une perspective d’éternité. Être riche en vue de Dieu c’est lui donner tout ce que nous sommes, dans la Foi. Alors nous n’aurons plus qu’un souci, faire la volonté de Dieu. Qu’il fasse de nous un être plus aimant, plus ouvert, plus disponible, dans la douceur et dans humilité. C’est en Dieu que nous mettons toute notre espérance. Dans l’Eucharistie, nous sommes nourris du Corps et du Sang de Jésus pour partager et pardonner comme Il nous le demande. C’est notre richesse qui vient de Dieu. C’est par la foi que nous adhérons à ce Trésor. Dieu nous estimera juste parce que nous croyons en lui. Jésus est notre Sauveur, grâce à Lui, nous réaliserons la sainte volonté de notre Père.