2e dimanche du temps ordinaire, année B

Maître –, où demeures-tu ? 
Samedi 13 janvier 2024

1 S 3, 3b - 10.19 Ps. 39 1 Co. 6, 13b -20 Jn. 1, 35-42

  • Le dimanche 14 janvier 2024 iCal
    Semaine 1 à 10 : 2e dimanche du temps ordinaire, année B

"Le lendemain encore, Jean se trouvait là avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu."

Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Jean, qui nous partage cet évènement, ne l’oubliera plus. C’était, dit l’apôtre, vers quatre heures du soir que Jean-Baptiste le prophète a indiqué qui était le Messie. Il se souvient de cette première rencontre d’amour qui a véritablement transformé sa vie. Ces hommes sont des chercheurs de Dieu. Ils ont cherché auprès de Jean-Baptiste quel était le véritable chemin pour rejoindre Dieu. Ils avaient suivi le prophète Jean-Baptiste, désormais ils cherchent Dieu. Si le regard de Jean-Baptiste s’est posé sur Jésus, le regard de Jésus se pose sur les deux disciples. Regarder, entendre, suivre, demeurer, voila qui résume bien ce qui s’est joué à ce commencement de l’histoire dont nous faisons partie par la Foi. L’Église a été marquée par ce mystère. Chaque jour, en célébrant l’eucharistie, elle reprend la phrase même de Jean-Baptiste : « Voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. » Désormais, tout ce que nous sommes peut rayonner Dieu. Jésus est descendu dans la chair humaine qui peut porter le mystère de Dieu.

"Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. La grandeur de Jean-Baptiste était de poser son regard sur Jésus et de le nommer. Le regard du prophète est pénétrant, il plonge véritablement dans le cœur de Jésus et ses deux disciples ne s’y trompent pas. Le voilà l’Agneau de Dieu, celui qui porte le péché du monde. La parole de Jean-Baptiste déclare le sens de ce qu’elle voit surgir. Elle risque la relation qu’elle a avec ses disciples. Entendant « Voici l’Agneau de Dieu, » ils suivent Jésus. La question de Jésus : "Qui cherchez-vous ?" ouvre à un dialogue, à une rencontre. C’est la question que s’adressent mutuellement des personnes qui désirent vivre ensemble, proches. C’est la question de celui qui se risque dans la foi. Les disciples s’orientent vers la rencontre d’un autre, ils vont devenir disciples de Jésus.

"André trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus." Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre. Pierre est amené à Jésus par son frère André, le premier appelé. Jésus lui donne une mission et un nom nouveau. Cette parole conforte Simon qui se risque maintenant dans la nouveauté. Les deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste ont vu l’amour de Dieu cohabiter avec la recherche humaine de Dieu. Jésus est venu annoncer le grand mystère de la miséricorde de Dieu pour nous. Nous voulons demeurer avec Dieu, c’est la finalité de notre vie. Nous savons que notre bonheur est de demeurer en Dieu et lui demeure en nous. Le Dieu saint s’est fait tout proche de nous, il est le Dieu intérieur qui rayonne au cœur de l’homme. C’est la parole de la proclamation de la foi dans les communautés chrétiennes. Le Fils unique de Dieu, celui qui demeure dans le sein du Père, s’est fait connaître dira l’Apôtre Jean.

Nous demandons à Dieu la grâce de rayonner sa présence.

Vos témoignages

  • pierre 17 janvier 2021 10:21

    Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez"…

    Pour demeurer avec Lui, il nous est simplement demandé de venir avec Lui, et de voir avec Lui….pour nous laisser transformer par Son Esprit Saint qui change tout, comme l’eau plate en vin de Fête aux noces de Cana !

  • Clothlde 16 janvier 2021 20:25

    Saint Jean , Toi qui a suivi l’Agneau et a reçu l’Amour du Cœur de Jésus, priez pour nous et pour la France.

  • Dogbé Rufin 16 janvier 2021 09:58

    Bonjour et sainte année à vous. Merci infiniment pour la façon dont vous vos commentaires de l’évangile. Je vous suis très reconnaissant. Cordialement.

  • pierre 14 janvier 2018 15:17

    Maître où demeures tu ? Le baptisé qui s’est ouvert à une Vie Nouvelle, se met en recherche de demeurer dans l’émerveillement joyeux de cette nouvelle Vie.

    Voilà que l’Agneau qui attire notre attention, parce qu’il nous précède sur ce chemin, répond à cette attente par un appel à le suivre : Venez et vous verrez.

    Mystère de la vie (humaine) dans l’Esprit Saint où Jésus est Maître et Seigneur de La Vie (Divine).

    Celui que l’on cherche à voir ne se découvre qu’à la mesure du chemin que l’on fait à sa suite. Le dynamisme de l’Esprit Saint est tel que notre humanité ne peut « le saisir » qu’au moment où il se donne.

    L’eucharistie est le lieu et le moment privilégié, depuis l’institution du repas Pascal en mémoire de la Pâques juive et de la Passion de Jésus, pour venir et voir l’Amour Divin à l’œuvre dans le secret du cœur de chacun.

    la bénédiction du pain consacré au Nom du Père et du Fils et du Saint, devient partage de l’humanité venue à la rencontre de l’Amour Divin.

  • Denise Brouillette 14 janvier 2018 13:26

    « Qui cherchez-vous » ? « J’ai vu le Seigneur »

    Tout un pèlerinage dans l’espace et dans le temps selon l’évangéliste Jean. Nous y sommes conviés. Jean et André, disciples de Jean le précurseur sont en attente du Messie de Dieu tant attendu. Le baptiste le désigne : « Voici l’Agneau de Dieu » Son regard est illuminé par la Présence. La confiance et seulement la confiance en un être de cœur et de parole a suffi aux deux disciples. L’aventure à la suite de Jésus les conduira vers la vérité parfaite proclamée par Marie de Magdala ; « J’ai vu le Seigneur ».

    Joyeux dimanche père Gilbert à la recherche de Jésus que vous servez avec tant d’amour.

  • 18 janvier 2015 08:38

    Père Gilbert,

    Mais où rencontrer celui qui seul pourra donner sens à notre vie et combler les attentes de notre être ? « Rabbi, où demeures-tu ? »

    • 2e dimanche du temps ordinaire, année B 18 janvier 2015 10:57, par Père Gilbert Adam

      Ma chère Helene,

      « Ces hommes, sont des chercheurs de Dieu. Ils ont cherché auprès de Jean-Baptiste quel était leur véritable chemin pour rejoindre Dieu. Jean-Baptiste le prophète a indiqué où était le Messie. Jusqu’alors ils avaient suivi le prophète Jean-Baptiste, désormais ils cherchent Dieu, ils le découvrent en Jésus le sauveur du monde. Si le regard de Jean-Baptiste s’est posé sur Jésus, le regard de Jésus se pose sur les deux disciples. Regarder, entendre, suivre, se retourner, chercher, demeurer, venir, accompagner, rester, trouver, amener, appeler, voila qui résume bien ce qui s’est joué à ce commencement d’histoire dont nous faisons partie par la Foi. »

      Tu as la réponse dans toutes ces médiations de Jésus !

      Là ou ta question est pertinente Helene ! Comment moi-même maintenant reconnaitre le Dieu vivant en Jésus ? Je pense que cela passe par un accueil de soi-même, les deux marchent de pair.

      • 2e dimanche du temps ordinaire, année B 18 janvier 2015 12:34, par teresa

        Oui, l ’accueil de soi-même ne va pas de soi, et cependant, je crois que Jésus nous montre que nous sommes aimés de Dieu, même, ou surtout, dans ces lieux où nous n’ osons pas y croire, pour des raisons humaines ( culpabilité, éducation e.t.c). Si nous nous mettons à prier dans une prière intérieure du cœur, dans un accueil de soi et de Dieu, et de l’autre, la grâce de l’Esprit Saint peut commencer à agir et nous révéler combien nous sommes aimés de Dieu et désirés par Lui. C’est mon expérience. Cela se fait dans la foi, une grâce à demander à Dieu.

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