6e dimanche du temps ordinaire, année B

« Je le veux, sois purifié. »
Samedi 10 février 2024

Lv 13, 1-2.45-46 Ps. 101 1 Co. 10,31-11,1 Mc. 1, 40-45

  • Le dimanche 11 février 2024 iCal
    Semaine 1 à 10 : 6e dimanche du temps ordinaire, année B

Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »

Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Combien de personnes aujourd’hui, non seulement sont rejetées par la communauté humaine, mais aussi, dans le même mouvement, se sentent rejetées de Dieu. Il y a une détresse que nous ne pouvons percevoir que dans les témoignages des personnes souffrants de ce rejet. Que faire, face aux difficultés qui nous sont données à vivre ? Elles sont telles que nous pouvons nous sentir rejetés des hommes, et rejetés de Dieu même. Alors nous crions : "Dieu compatissant, Dieu miséricordieux." Ce cri attire le cœur du Sauveur Jésus qui nous manifeste la tendresse de notre Père : "il est pris de pitié devant cet homme." Cette communion d’amour est salutaire pour celui qui vit le rejet, qui se sent comme un lépreux. C’est jusque dans notre propre famille que ce rejet peut être vécu par ceux dont on s’attendait plutôt à être reçu. L’homme de l’Evangile se jette aux pieds de Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier » ! Jésus va étendre la main et le toucher. Le visage de Dieu se manifeste dans l’Amour infini de Jésus pour cet homme.

"Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »" Le désir de silence de Jésus exprime un mouvement secret, tout intérieur. Jésus veut faire l’œuvre de Dieu sans éclats, sans propagande. Le cri des pauvres fait émerger en Jésus le visage de Dieu compatissant, tendre et bon dont nous avons besoin. Le jugement bienveillant de Dieu rejaillit sur les hommes qui en deviennent le signe ! C’est d’abord le signe du jugement de Dieu miséricordieux, présent au milieu de son peuple. Cette bienveillance éloigne le trop plein de douleur du à la maladie ou au péché. Le message de Jésus va manifester au monde l’amour tendre, compatissant, miséricordieux du Cœur de Dieu. Toute pauvreté, qu’elle soit affective, physique, psychologique, appelle le don de Dieu. C’est le mystère de la venue de Jésus dans la chair humaine pour nous guérir, pour nous sauver. Dans ce toucher divin, cet homme est guéri. Nous savons que ce touché par Dieu de la misère humaine, de la violence des hommes, se retrouvera d’une manière incroyable sur la croix, là, Jésus sera touché à mort.

« Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui. » Ce lépreux, tenu à l’écart, fait éclater toute sa joie au risque de contrarier l’œuvre de Jésus. Dieu est là, Il veut nous libérer dans le silence. Aujourd’hui encore, nous sommes invités à habiter le fond de notre cœur pour le donner à Jésus. Habiter notre vie dans toute sa profondeur, là ou règne l’Amour de Dieu, est notre joie. Nous avons du mal à reconnaître notre misère, à nous accepter tels que nous sommes. Jésus surabonde de la tendresse et de l’amour de Dieu pour nous ! C’est le cri de l’humanité : « Si tu le veux, tu peux me guérir : » Ce cri s’adresse toujours à Jésus qui a pitié des hommes, qui les guérit, et qui garde la discrétion parce qu’il veut faire l’œuvre de Dieu sans éclats, sans propagande, comme le Serviteur de Yahweh qui ne crie pas sur les places. Jésus est touché par la misère de l’humanité, il va la vaincre par son immense Amour.

Nous demandons comme cet homme la grâce de crier : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »

Vos témoignages

  • pierre 14 février 2021 08:49

    La crise sanitaire qui ravage le monde depuis 2020 n’en finit pas de faire la Une des journaux et des débats politiques.

    Jusque dans les célébrations eucharistiques, les « mesures de distanciation sociale » , dont le port d’un masque est la plus visible, s’interposent au lieu du face à face commun, et même « étrangement » dans la communion et le partage du pain béni que Dieu nous donne.

    Tandis que les experts en sciences épidémiques se divisent sur les remèdes collectifs, en réduisant l’approche personnelle du malade, le débat politique s’enflamme sur des extrémismes religieux sans pitié.

    Fort heureusement, Jesus Fils de Dieu ne cesse pas de nous ré-inspirer confiance en Sa Parole.

    Jésus ne craint pas la mort, ni la déchéance que l’humanité peut s’infliger à elle même, en rejetant toute vie « qui était, qui est ou qui sera en relation avec Dieu ».

    En ces temps de modernité « tenté d’un humanisme radical » ceux qui se déclarent croyants en Dieu, sont encore en exode, comme Abraham cherchant un peuple hospitalier pour l’étranger ou comme Moïse assoifé de réunir un peuple ardent à aimer le faible plutôt qu’à dominer par la violence.

    Jésus nous invite à venir « dans son cœur » quand bien même nous serions à des km ou des années de sa vie.

    IL demeure Celui qui rétablit, par le Don Divin de Sa Vie, par son Esprit Saint, l’Alliance de Dieu ave l’humanité la plus éloignée, et Celui qui Renouvelle Sans Cesse cette Bénédiction de l’Alliance pour le mener à la perfection : Éternelle et ouverte à tous.

    Il ne dépend que de chacun des humains de se laisser « ouvrir le cœur » à cette perspective au lieu de « s’enfermer dans ses déceptions morbides » et dans « le refus d’aimer qui détruit tout »

  • Justine 13 février 2021 21:20

    Oui le Regard de Jésus à notre égard est étonnant, il dépasse toutes nos attentes…

  • pierre 11 février 2018 08:42

    Écoutons aussi comme Jésus cet homme qui crie au fond comme nous : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »

    Dans ce cri du lépreux on peut entendre :

    L’appel de l’homme épuisé par la maladie qui vit comme un écorché vif dans un corps défiguré par le mal qui le ronge peu à peu.

    L’appel de l’homme adressé au Maître de la Vie : Seigneur ! Toi dont la volonté est pure bonté, pure grâce, pure écoute de l’homme en totale dépendance de Dieu, viens à mon aide, sauve moi du Mal qui dévore mon humanité.

    Pour sa part cette homme en grande difficulté, à fait un chemin de Foi vers Jésus : Il est venu près de Lui, il Le supplie, il tombe.

    Et pour Jésus ce lépreux est touchant, parce qu’il est proche d’une vérité biblique et Divine : en s’écartant de la vie donnée au peuple de Dieu, l’humanité se maltraite et porte des blessures qui ne peuvent plus guérir.

    Imposée par la gravité de la contagion que l’on ne sait pas réduire autrement, les mesures sanitaires d’isolement (40 jours, une longue solitude, une épreuve du corps aux limites de la vie) peuvent confiner au manque total de compassion pour celui qui n’a plus que son âme pour lutter contre la tentation d’abandonner la lutte dans le sens de la Vie.

    Ce qui devient impossible à l’humanité en danger d’épuisement vital redevient possible grâce aux vertus théologales ( inépuisables) L’Espérance, La Foi, la Charité de Dieu pour son peuple.

    Et Jésus est Celui qui réalise et nous fait réaliser cette actualité de Dieu pour son peuple et toute humanité qui s’approche de Lui dans cette convergence de l’un vers l’autre.

    Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.

    En sa Passion sur La Croix, Jésus traverse d’avance pour nous l’état de vie la plus misérable qui soit (la notre) pour nous rendre la vie meilleure (la sienne)

    Il est toujours temps de saisir cette compassion de Jésus les uns pour les autres, ne serait ce que pour dépasser notre indigence commune.

    Le manque de compassion les uns pour les autres est un grand malheur qui ronge insidieusement toute les sociétés humaines, des que l’on abandonne le recours aux vertus théologales de Jésus ( Homme et Dieu)

    Dieu merci, par l’Eucharistie qui commémore et actualise la Passion de Jésus pour toute l’humanité, l’Eglise, le peuple de Dieu ne peut en manquer.

  • 11 février 2015 10:56

    Ohhh OUI seigneur si tu le veux viens me purifier et donne un sens à ma vie, réveille moi seigneur ! !

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