Dédicace des Basiliques Saint Pierre et Saint Paul

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Dimanche 17 novembre 2024 — Dernier ajout mardi 17 novembre 2020

Ac. 28, 11…31 Ps. 97 Mt. 14, 22-33

  • Le lundi 18 novembre 2024 iCal
    Fête des saints. Novembre : Dédicace des Basiliques Saint Pierre et Saint Paul

« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. » Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.

Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.

Vos témoignages

  • pierre 18 novembre 2021 06:02

    Nous sommes plus souvent entraîné par notre pesanteur et notre inconstance, que par la confiance en Celui qui dépasse nos peurs de mourir…pour nous en Sauver définitivement.

    Celui qui nous aime vraiment n’a pas renoncé au moment de donner Sa Vie (Humainement et Divinement) pour nous.

    C’est nous qui avons "la trouille" de Lui donner notre confiance, au lieu de lutter par nous même contre tout ce qui nous dépasse.

    L’instinct de conservation de notre vie est nécessaire pour ne pas la perdre, mais la confiance en Jesus est primordiale pour sortir des situations qui dépassent nos capacités.

    Jesus, Fils de Dieu n’a jamais abandonné ceux qui Lui font confiance pour Sauver leur Vie quelque soit l’épreuve et la difficulté.

    Demeurer dans la confiance en la Vie Divine de Jesus s’apprend en recevant de Lui le réconfort d’une amitié qui n’abandonne jamais Celui qui s’en approche et donne« l’Esprit Saint » qui ravive en nous l’Amour de Dieu pour notre vie personnelle et pour tout ce qui revit à partir de Lui, pour Demeurer avec Lui, et trouver l’accomplissement « pour tous et pour chacun » de notre vie en Lui.

    Que l’on soit comme le bon larron crucifié avec Jesus, la victime anonyme de ceux qui dépouillent de tout sans pitié, Jean le disciple avec Marie au pied de la croix, ou Simon-Pierre marchant vers Jesus contre vent et marée, l’Amour Divin de Jesus apporte le réconfort et la résurrection nécessaire à notre situation.

    Jesus nous invite sans cesse à Lui Faire Confiance, car c’est ainsi qu’il nous imprègne, jours après jours, rencontre après rencontre, de Son Esprit Saint.

    C’est dans l’Esprit Saint [ et dans la rencontre favorisée par la liturgie Eucharistique] que nous pouvons comprendre et suivre Jesus, dont la résurrection qui nous remet debout et en marche à Sa suite [re] se manifeste par un Geste d’entre aide, une Parole bienveillante, un Regard aimant, une Présence compatissante, un Partage du Cœur silencieux, un Enseignement de la Sagesse, une Bénédiction encourageante, une Promesse accomplie qui nous fait entrer dans le mystère du Don de l’Esprit Saint, Amour Infini !

  • pierre 18 novembre 2020 06:32

    Le diagnostic de Jésus sur nos difficultés à le suivre est toujours juste…et bon.

    Et lui en rendre grâce est Bon pour nous aussi.

    La Foi, la Confiance, La Fidélité, La Constance, la Persévérance, le Courage, l’Endurance, l’Esperance, autant de variations sur des notions de valeur essentielles qui se rejoignent toutes dans notre relation à Jésus, LUI qui donne le sens véritable et inaltérable à notre relation -Don de Lui à nous.

    Et pas de doute « Par Lui, avec Lui et en Lui » nous ne manquons de rien, tandis que de notre côté…y a des trous comme dans une passoire.

    Mais Jésus nous redemande toujours de regarder la surabondance qu’il nous donne plutôt que le peu dont nous sommes capables.

    C’est alors que l’on peut se réjouir des merveilles que fit pour nous le Seigneur : Magnificat !

  • 19 novembre 2019 00:02

    « Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus. »

    Cette partie du commentaire de l’Evangile, souligne bien l’enjeu de la confiance lorsque nous nous engageons à suivre Jésus dans Son appel à aimer comme il nous aime : nous recevons de Jésus un Amour qui est vainqueur de toute adversité.

  • pierre 18 novembre 2017 15:10

    La mission que Jésus nous donne s’inscrit pour toujours dans ce commandement nouveau, qui change la vie ordinaire, celle pauvre comme celle du riche, en Joie pour tous, car elle est communion dans la vie Divine : aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.

    Paroles d’Amour et de Vie que rien ne peut arrêter, depuis que l’Agneau de Dieu s’est donné Lui même pour renverser tous les obstacles que nous rencontrons pour le rejoindre sur le chemin de la Vie éternelle, en nous laissant inspirer, guider, rassembler par le souffle de l’Esprit Saint.

  • Matthieu 17 novembre 2016 20:24

    Vos homélies sont édifiantes, Père Gilbert. Loué sois Dieu pour vous.

  • Renate 18 novembre 2014 13:48

    « Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule et Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. »

    Oui, combien de fois nous considérons plus les forces contraires alors que Jésus est là et qui tient tout en main - dans sa délicatesse respectueuse envers nous, sans s’imposer. Donc, avant notre action humaine, osons Lui faire confiance en toute chose !

    Merci, Père Gilbert, pour cette homélie !

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