Samedi de la 5e semaine, année impaire

J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger.
Vendredi 14 février 2025

Gn. 3, 9-24 Ps. 89 Mc. 8,1-10

  • Le samedi 15 février 2025 iCal
    Semaine 5 : Samedi de la 5e semaine, année impaire

"En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger."

Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. Nous demandons à Jésus de nous donner ses yeux pour voir le monde comme il le vois. Nous lui demandons de nous donner ses sentiments pour que nous ressentions les nécessités du monde comme il les ressens. Comme elle est belle cette sollicitude de Jésus pour cette foule ! Il fait partager à ses disciples ce qui habite son cœur. Le Sauveur est venu pour rassasier son Peuple et le réconforter ! La multiplication des pains nous manifeste la compassion de Jésus pour les pauvres. Il demande à ses disciples, avec une incroyable tendresse et un grand souci de charité, de venir en aide à cette multitude affamée. Qu’il nous donne sa force de volonté pour que nous agissions comme lui pour satisfaire la multitude qui a faim. Les hommes souffrent de faim, de soif, soif d’amour, faim de la parole de Dieu : en imitant Jésus, nous pouvons les soulager.

"Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer. C’est après trois jours que les foules qui suivent Jésus ont pu manger à leur faim. Le désert lieu de rencontre avec Dieu. Jésus nourrit la foule en situation de dialogue et de partage. Les disciples ont répondu à la demande de Jésus qui sait ce qu’il va faire, mais Il veut notre coopération. Jésus nous apprend à garder les yeux ouverts afin de voir les besoins des autres. Comme lui, nous voulons donner plus d’importance aux besoins des autres qu’aux nôtres. Pour cela, nous voulons nous oublier nous-mêmes avec une grande audace. Nous découvrons que l’exercice de la charité est un entraînement. En nous efforçant de nous mettre à la place des autres, nous nous rendons sensibles à leurs besoins. Alors les solutions que nous pouvons apporter apparaissent.

« Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. » Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha. Dieu se fait tout à tous. Ils mangèrent et furent rassasiés malgré leur grand nombre ! Jésus veut que rien ne se perde, et l’on emporta les restes des morceaux car la route est encore longue. Ce miracle annonce la nouvelle Création ou Dieu sera tout en tous. C’est dans notre propre vie désormais que s’opère la transformation. C’est l’Eucharistie qui nous rend forts sur des chemins parfois semés d’embûches ou désertiques. Jésus lui-même a nourri les païens sans préalables de circoncision ou d’appartenance à une communauté, il nous envoie en Mission partout vers tous ceux que nous croiseront. L’humanité est le lieu de l’œuvre de salut de Dieu. Jésus se fera Pain de vie. L’Eucharistie est annoncée pour un monde nouveau. Le ciel s’ouvre, une éclaircie est donnée, un nouveau souffle s’étend sur l’humanité qui accueille Jésus. Il va redonner un cœur à l’humanité en lui insufflant une espérance, Dieu va pouvoir à nouveau nous communiquer son amour.

Nous demandons la grâce de coopérer à l’œuvre de Dieu, à l’œuvre de régénération de l’humanité.

Vos témoignages

  • pierre 13 février 2021 08:05

    Un chemin de vie commence par un conflit dans la genèse, avec une rupture de confiance qui engendre un exode.

    De cet exode d’un monde favorable à l’humanité, surgit l’inquiétude de la faim et de la soif pour vivre, pour survivre, et pour enfin être apaisé sur l’essence même de l’humanité : il y a t il une vie après la mienne ?

    La question existentielle se renouvelle dans chaque génération et la réponse demeure autant personnelle que collective :

    D’âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge. (Ps 89, 1)

    Jésus répond toujours à la question de confiance : venez à moi vous tous qui peinez, je vous soulagerai.

    Jesus réunit la confiance en l’Humanité perdue et la confiance en Dieu à la recherche de l’Humanité.

    Jésus connait notre faim et notre soif d’être aimé, dans les épreuves d’une vie penible, « étroite et limitée », par la faim et la soif qui peuvent nous faire périr.

    Jésus répond à cette attente selon Sa Soif et Sa Faim d’Aimer comme Dieu Aime…sans limite.

    L’héritage qu’il donne à ceux qu’il abreuve de Sa Parole Divine et qu’il rassasie sans cesse de Son Sang, se traduit par l’Effusion de Son Esprit Saint qui multiplie la vie à l’infini sur ses amis : les baptisés, les bénis, les comblés de grâce.

    C’est du Don de Sa propre vie qui a traversé la mort qu’il re-engendre toutes les autres dans Son Esprit Saint.

Revenir en haut