Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.

Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d’autant plus sévèrement condamnés. » Jésus voudrait voir chez les responsables de son Peuple le service des uns et des autres ! Il voudrait qu’ils soit reliés au Dieu de l’espérance et de l’amour. Le bonheur de toute vie est dans le service des frères. Notre quotidien est difficile, le travail est lourd et nous sommes surchargés ! L’attitude qui convient alors est le service quand se présente pour nous une demande ! C’est en accompagnant la souffrance que nous portons le mieux nos situations limites. La femme de Sarepta a fait ce que le prophète lui disait, elle lui apporte son petit pain. A Cana, Jésus dira à Marie : « Quoi entre toi et moi ? » Les serviteurs obéissent à Jésus. La puissance de l’amour infini de Dieu, la puissance de la résurrection de Jésus est à l’œuvre à l’avance. Ce sera son Corps livré pour nous. Ces femmes nous disent comment nous comporter dans les situations limites. Être relié au Dieu de l’espérance et de l’amour, c’est, dans les moments difficiles, répondre à qui nous demande un service. « Elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre, » dit Jésus.
Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l’argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes. Jésus regarde et admire cette pauvre veuve qui met son obole au trésor. Il s’exclame : « Avec ces deux petites piécettes, elle a mis plus que tout le monde ! Tous ont donné de leur superflu, elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Le don de cette pauvre veuve qui met ses deux piécettes dans le tronc, montre le dynamisme et l’espérance qui sont possibles dans son cœur. Nous pouvons penser à une autre veuve nommée Marie, qui, au pied de la Croix, offrira Jésus, tout ce qu’elle avait pour vivre. Le mystère de la femme est le mystère de la véritable attitude religieuse. A Cana, Marie détecte la misère de son peuple et la remet à Jésus en la partageant avec ses frères : "Ils n’ont plus de vin." Nous demandons à Marie de nous préparer à faire le don de nous mêmes, en nous préparant comme elle, par les petits dons de la vie quotidienne.
Jésus s’adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. » L’attitude de la veuve de l’Evangile nous fait penser à une autre veuve de Sarepta, avant de nous mettre sur les pas de Marie, la mère de Jésus. « Le prophète Élie partit pour Sarepta. Une veuve ramassait du bois ». Elle n’a plus rien à manger, et son enfant va mourir. "Sors me chercher de l’eau," lui dit le prophète. Je vais ramasser un petit peu de bois, dit-elle, mettre le reste de farine, d’eau et d’huile, mélanger le tout, le mettre sur ce petit feu, nous mangerons ce petit pain et nous mourrons." Cette femme, dans cette situation limite, va chercher de l’eau, tout simplement, avec tout l’amour de son cœur. Quand elle revient, Élie le prophète lui dit : "Fais ce que tu as dit, mais apporte moi d’abord ce petit morceau de pain !" L’épreuve est que ce petit pain ne sera pas pour son enfant, pour qu’il vive ! Le prophète lui dit : "Oui, fais ce que tu as dit, mais apporte-moi d’abord ce petit pain." C’est ainsi le pain de l’Eucharistie qui est annoncé. Au Golgotha se réalise le mystère de la vie donnée et offerte en sacrifice. C’est ainsi qu’advient le Corps du Christ, Pain de Vie.