Nous ne savons pas prier pour l’unité si nous ne cherchons pas à faire l’unité en nous.

Pendant cette semaine de prière pour l’unité de tous les chrétiens, nous contemplons ensemble une même parole de Dieu. L’unité de tous les chrétiens est un signe de possibilité d’unité de ceux qui croient en Dieu et de toute l’humanité. Mais nous faisons l’expérience que ce manque d’unité est à l’intérieur de nous. À cause de cette désunité qui est en nous, nous souffrons de la désunité de nos familles, de nos foyers, de nos communautés, de notre village et de notre monde.
Nous demandons à Dieu de faire d’abord l’unité dans notre vie. Nous demandons de nous laisser guérir par Lui pour revenir à notre origine. Alors nous contemplerons l’unité merveilleuse de l’œuvre de Dieu. Prier pour l’unité, c’est ainsi désirer l’unité au cœur de notre vie. Revenir à notre origine puisque nous venons de Dieu qui est au cœur de notre vie. Dans un acte d’adoration, nous revenons à Dieu qui nous sauve en Jésus Christ ! « Ce n’est pas pour rien que je t’ai aimé » nous dit Jésus.
C’est un évangile de confiance qui nous est donné aujourd’hui dans cette grande semaine de prière pour l’unité de tous les chrétiens. Nous demandons l’unité ensemble, pour chacun de nous, pour nos familles, nos foyers. Nous ne savons pas prier pour l’unité si nous ne cherchons pas à désirer cette unité en soi. Nous travaillons à l’unité dans notre propre famille. Rejoindre le désir du cœur de Jésus : « Qu’ils soient un pour que le monde croie, » nous situe au niveau de l’humanité entière, de toutes les grandes religions du monde.
A la face du monde nous affirmons que Dieu est un Dieu de paix. L’évangile de Saint Matthieu nous donne cette confiance : « Regardez les oiseaux du ciel, qui ne sèment ni ne moissonnent et qui n’entassent pas dans des granges, mais que nourrit votre Père céleste ! » Contemplez les lis des champs, la nature qui nous donne un havre de paix. Recevoir cette paix qui vient de Dieu, c’est changer de regard. La passion de Jésus manifestée dans l’évangile est la passion du Père pour l’unité de l’humanité. Dans sa Résurrection, Jésus nous réconcilie avec lui. Il nous régénère dans le mystère de Dieu. Nous devenons alors lumière de monde. La lumière de Dieu brille dans nos yeux pour passer dans le monde. « La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera dans la lumière ».