12e dimanche du temps ordinaire, année B

Le soir venu, Jésus dit à ses disciples : Passons sur l’autre rive.
Samedi 22 juin 2024 — Dernier ajout samedi 12 juin 2021

Jb. 38, 1.8-11 Ps. 106 2 Co. 5, 14-17 Mc. 4, 35-41

  • Le dimanche 23 juin 2024 iCal
    semaine 11 à 20 : 12e dimanche du temps ordinaire, année B

Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient.

Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Les disciples s’interrogent sur la personne de Jésus qu’ils voient fatigué. Jésus dort dans la barque. C’est une autre image de Dieu qui s’énonce. En même temps est annoncée une autre image de l’homme. Les disciples vivent quotidiennement avec lui, ils le considèrent comme un Maître qui fait de nombreux miracles. Ils devront abandonner la manière humaine de le connaître pour poser sur lui l’acte de foi en celui qui vient nous sauver. Face à la mer agitée, les Apôtres crient, ils ont peur. L’aventure de suivre Jésus est pleine d’émotions, elle touche toute l’histoire humaine. Lorsque vient la tempête, la foi est mise à rude épreuve. Dieu se sert des événements pour nous faire passer à la confiance en Jésus. Il s’agit de s’appuyer sur Jésus qui donne la paix de Dieu. C’est la foi qui nous fait entrer à l’intérieur la personne de Jésus. C’est l’amour qui nous permet de comprendre véritablement un être humain. Cette foi naîtra de la résurrection qui va illuminer son corps. La foi qui illumine nous permet de comprendre la vérité et la justesse des actes que Jésus pose. Les disciples passe d’une compréhension extérieure des actes de Jésus à une compréhension intérieure de la Personne du Sauveur.

« Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus commande aux éléments, au vent et à la mer. Il adresse à la mer une parole d’autorité : « Silence, tais-toi. » Et le calme survient. Jésus faible, fatigué, et dormant sur le coussin est le Jésus fort qui calme la tempête. C’est la même personne, l’unique Jésus, vrai Dieu est vrai homme. Jésus a dit à ses disciples : Passons sur l’autre rive. Nous voulons être de ce monde nouveau. Si les disciples ne peuvent pas encore poser un jugement définitif sur lui, ils sont dans l’interrogation. Ils essayent de comprendre. Se limiter aux gestes extérieurs du Jésus de l’histoire peut empêcher de poser un véritable acte de foi. La tentation est grande de réduire Jésus, le fils de Dieu, au Jésus historique. Un homme pur, un Jésus compréhensible d’après nos paramètres de connaissance. Si nous passons par des orages en l’Église, la communauté de pauvres doit toujours se convertir. La foi dans l’Évangile nous donne son véritable sens. Cette foi qui est capable de nous faire passer du Jésus de l’histoire au Christ Sauveur.

Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Jésus oppose la peur, le manque de courage à quelque chose d’inattendu. La foi donne du courage, et elle demande du courage. La foi est un acte de confiance et non une simple adhésion intellectuelle. Face aux difficultés, la foi est l’ouverture à une présence de Dieu qui marche à nos côtés. La confiance va au-delà de nos évidences. Elle demande de faire des choix. Elle demande de risquer sa vie sur la parole du Seigneur Jésus. Le courage du saut de la foi est de risquer sa vie. « N’ayez pas peur » dit Jésus. Si nous avions du courage, nous saurions faire confiance. Nous trouverions le courage de demeurer au côté de Jésus dans la barque de l’Eglise. Comme il nous est bon de prendre conscience du mystère de l’Église comme l’expression de l’Amour infini de Dieu. Jésus peut dormir dans la barque de l’Eglise, notre joie est d’être dans l’Amour infini de Dieu. Il est présent dans chaque visage qui rayonne l’Amour de Jésus, joyeux de suivre son appel.

Nous demandons la grâce de répondre à l’amour de Jésus en aimant nos frères dans le Christ.

Vos témoignages

  • pierre 20 juin 2021 10:38

    La tempête extérieur fait impression parce qu’elle éprouve notre capacité d’adaptation, de dépassement de l’expérience acquise, notre vie intérieure intime, notre vulnérabilité, et nos repères du bon sens.

    Il est bon pour nous de revisiter ce passage d’Evangile dans nos vies perturbées par les crises sociales, ecclésiales , les tempêtes climatiques,…et les hérésies idéologiques qui déforment notre confiance dans la VIE que Jesus nous offre gratuitement à tout instant.

    R/ Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour !

  • Elsie Louis 20 juin 2021 08:35

    Jésus nous sommes joyeux et confiants de suivre ton appel. Mais lève-toi Jésus, sauve nous car, notre foi est si faible quand les vagues commencent à nous submerger. Nous croyons en ta divine intervention. La mer n’est qu’une de tes créations.

    Viens Jésus commander à ce qui nous fait peur, à tout ce qui nous oppresse et nous angoisse. Lève-toi Jésus, dit une parole d’autorité pour que le calme revienne dans nos villes, dans nos foyers, dans nos écoles, dans nos églises et dans nos gouvernements. Amen !

  • Corentin 19 juin 2021 15:26

    Je suis d accord avec vous, Pere Gilbert, reduire Jesus a une Jesus historique est une tentation, car Il est en Union avec Dieu le Pere, Source de toute Vie.

  • Iona 21 juin 2015 15:24

    « N’ayons pas peur » …de la Croix où Jésus nous tend inlassablement ses bras. Refuge d’amour que nul grondement d’orage ne peut effrayer ; barque que nulle bourrasque ne peut violenter ; repos que nulle crainte ne peut tourmenter sinon celle de ne pas vous aimer assez, ô Jésus… Merci pour Père Gilbert !

  • Iona 21 juin 2015 14:10

    « N’ayons pas peur » …de la Croix où Jésus nous tend inlassablement ses bras ! Havre de paix où ruissellent des flots de tendresse ; la Croix est mon refuge où nul grondement d’orage ne peut effrayer ; ma barque que nulle bourrasque ne peut violenter ; mon repos que nulle crainte ne peut troubler, sinon celle de ne pas vous aimer assez ô Jésus… Merci pour Père Gilbert !

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