En réponse au message :
Sainte Trinité, année B
"un enfant avait creusé un trou dans le sable. Avec un coquillage, il avait entrepris de verser toute l’eau de la mer dans ce trou.
Augustin lui dit que c’est impossible. Alors l’enfant lui répond : “j’aurai versé toute l’eau de la mer avant que tu n’aies compris le mystère de la Sainte Trinité”.
Cette petite anecdote nous renvoi à la condition de l’enfant qui est en mesure de vivre l’instant, sans se poser de question impossible à résoudre "par soi même".
Il suffit d’un coquillage, d’eau de mer et de sable pour s’émerveiller de la vie qu’on trouve au fur et à mesure d’une expérience sans cesse renouvelée.
L’enfant heureux de sa condition d’enfant n’en demande pas plus. Il est imprégné et immergé dans le bonheur de vivre tout simplement.
Le futur Saint Augustin fut en quelque sorte "pris à sa propre logique", selon laquelle l’enfant est immature (et souvent méprisé à l’époque romaine) tandis qu’il s’affrontait au mystère de la Nature Divine, en s’éloignant du manichéisme, "tout ou rien".
Jesus nous introduit dans une filiation Divine, qui dépasse la filiation humaine naturelle, par le Don de l’Esprit Saint : un Amour Infini et Quotidien pour chacun.
Et là aussi, il suffit d’un peu de cette grâce pour en receuillir un bénéfice immense : le Baptême de Jesus est souvent représenté avec un coquillage dans la main de Jean qui annonce "voici l’agneau de Dieu qui enlève le pêché du monde"
Contemplation et Adoration sont plus à notre portée que spéculation humaine sur le mystère insondable de l’Amour Divin.
"mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité ! [ Ste Elisabeth de la Trinité ]