En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
C’est avec un grand désir que nous recevons cet Evangile. Marie franchit en grande vitesse une région de montagnes. C’est la hâte de l’amour de son Enfant qui l’attire de l’intérieur et la pousse plus avant. Marie gravit ce chemin portant en elle le Fils du Père, son fils tendrement chéri. Elle atteint le village du sud du pays. Le bonheur d’accueillir Marie chez nous est grand, car elle emmène avec elle Jésus, le Seigneur. Quand Marie vient dans notre cœur, l’Esprit Saint entre avec elle dans une nouvelle Alliance d’amour. C’est réconfortant quand nous vivons une époque difficile ! Que de constats d’échec dans nos milieux de travail, dans nos communautés, dans le monde. L’atmosphère est devenue difficile à assumer partout. Pourtant, l’Esprit Saint fait encore son œuvre d’amour. Nous sommes comblés au delà de toute mesure par un Dieu tendre et miséricordieux. C’est le mystère de l’enfant de Dieu qui sommeille en chacun de nous. Visités par Dieu à Noël, nous prenons le temps de vivre ces sentiments d’Amour. Recevant Marie qui franchit les obstacles avec énergie, nous pouvons faire comme Élizabeth qui voit l’œuvre de Dieu se réaliser autour d’elle.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Marie entre dans la maison de Zacharie et salue Élisabeth. La parole de Marie réveille l’enfant de sa vieille cousine Élisabeth, qui, en la voyant, crie sa joie. Dieu donne le « secret » de Marie à Élisabeth qui réalise son mystère : Remplie de l’Esprit Saint, Élisabeth s’écrie d’une voix forte : "Tu es bénie entre toutes les femmes… Heureuse es-tu, toi qui as cru !" Le récit de ce jour est un choc ! Nous voyons des choses tellement merveilleuses se produire devant nous. Avec Elisabeth, c’est tout un peuple qui voit son avenir s’ouvrir avec la venue du Messie. Nous sommes à l’image de l’unique Enfant du Père et de Marie. Ce qui se passe en Élisabeth peut encore se passer en nous. Croire, c’est voir l’invisible, nous portons au fond de nous un mystère de vie, un amour qui nous dépasse. Seule la foi permet de "voir" Jésus, elle lui permet d’agir dans l’Esprit Saint. Nous portons le même mystère d’amour invisible que Marie.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Dieu notre Père a voulu passer par le chemin de Marie, petite fille d’Israël, pour nous donner Jésus. Dieu vient dans notre chair humaine, son Amour va prendre en nous toute sa place. Avec Noël, nous prenons conscience que Jésus est à naître au fond de chacun de nous. Tous les espoirs sont permis, Jésus donnera suite à toutes les paroles qu’il a dites, jusqu’à leur plein accomplissement. Aujourd’hui encore, il s’agit pour nous d’accueillir Marie dans notre cœur. Dieu fait désormais toutes choses nouvelles. Cette union d’amour forme Jésus en chacun de nous. Quand Marie nous salue, Jésus présent réveille l’enfant de Dieu qui est en nous et le Saint-Esprit travaille pour que cet enfant grandisse. Accueillir le Royaume de Dieu c’est croire comme Marie à l’Annonciation. La foi en Jésus « met en œuvre » l’Esprit Saint qui réalise en nous une humanité nouvelle. Nous faisons partie des générations qui disent Marie bienheureuse. Ainsi, nous devenons ce que nous sommes, l’enfant bien-aimé du Père. Aujourd’hui l’Église nous donne Jésus dans l’Eucharistie. Le mystère de la Parole réveille en nous le don de Dieu. Marie a boulangé le Pain, dit Saint Bernard. Qu’elle prépare encore nos cœurs à la venue de son fils Jésus.