Avec les disciples d’Emmaüs, le soir de Pâques, nous entrons dans une grande pédagogie pour entrer dans ce mystère de la foi, que Marie nous aide à grandir dans la Foi.

Dans la veillée pascale de cette nuit, Veillée de toutes les veillées de l’Église, nous avons entendu la parole de Dieu. En méditant cette parole, nous avons découvert comment la résurrection est d’abord un mystère de foi tout intérieur. C’est d’abord dans le cœur de Marie qu’elle s’est réalisée en tout premier lieu, d’une manière toute secrète, toute intime. Nous avons vu dans l’Écriture que parce que Marie était donnée à Jean, et que Jean était donné à Marie, l’Apôtre lui-même a été pris par ce feu d’amour tout nouveau. Ce matin, nous avons vu Jean courir avec Pierre au tombeau à l’appel de Marie-Madeleine. Pierre est entré le premier au tombeau, il a vu comme Marie-Madeleine l’avait dit : En effet, Jésus n’était pas là. Et c’est tout ce qu’il pouvait voir. Il pouvait voir aussi les linges posés là. Jean – celui qui a reposé sur le côté du Christ-, vit de même et il crut ! Nous avons découvert la nuit la foi de Marie. Elle a cru la premiere en la résurrection de Jésus. Elle provoque, par son accueil de ce don tellement fort et grand de Dieu pour son Église, une invitation à la suivre sur ce Chemin de Résurrection. Jésus l’avait annoncé. Marie s’est appuyée sur la parole de Jésus, elle a été fidèle.
Avec les disciples d’Emmaüs, le soir de Pâques, nous entrons dans une grande pédagogie pour entrer dans ce mystère de la foi. C’est le soir de Pâques que nous allons enfin contempler Jésus ressuscité. La parole de Dieu nous est donnée, pour cet itinéraire. Nous l’avons souligné cette nuit, notre chemin de foi est le même que celui de Marie, la mère de Jésus. Comment va-t-il se rendre visible pour nous ? Comment l’Église va-t-elle pouvoir transmettre la foi. Ces hommes d’Emmaüs sont bien malheureux. Ils avaient au cœur une grande espérance ! « Nous qui espérions qu’il serait le Sauveur d’Israël ! » Quand on est déçu dans son espérance, nous pouvons entrer dans une grande tristesse. Jésus qui est en agonie dira : « Je suis triste, triste à en mourir ». C’est une réalité, quand l’objet de notre amour est enlevé, la vie n’a plus de sens. Elle habite l’amour disparu ! Elle est dans l’amour perdu. C’est le mystère de l’amour. "Ils s’arrêtèrent tout tristes". Jésus ressuscité apparaît pour la première fois selon une belle pédagogie divine. Nous sommes réconfortés, nous qui côtoyons ceux qui partagent la souffrance de Jésus : "J’achève dans ma chair les souffrances du Christ pour son corps qui est l’Église".
Jésus vient à eux en premier lieu. Comme c’est réconfortant, de sentir que Jésus n’a pas changé ses manières, c’est toujours le même. Comme il était toujours avec les plus souffrants, les plus pauvres, les plus déshérités. Ressuscité, c’est encore vers eux qu’il donnera ses premiers instants. Ils en ont besoin. Il vient ici par miséricorde ; Ce sont vraiment des pauvres : « Tu es bien le seul de tous les habitants de Jérusalem, à ne pas savoir ce qui s’est passé ! » A Jésus ils commencent à dire tout ce qu’ils portent dans leur cœur. Jésus va les écouter dans leur cœur. Non seulement Jésus arrive tout près des plus pauvres, des plus désespérés, mais il est là, dans cette situation d’écoute. Il n’a pas changé, Jésus notre Dieu est bien toujours le même. Il écoute. Nous avons été bouleversés, disent-ils après, par quelques femmes de notre groupe ont raconté qu’elle avait vu le tombeau vide ! Même les apôtres sont allés voir, mais Lui, ils ne l’ont pas vu. Leur tristesse était profonde, vraiment. Dans notre monde des gens raisonnent de le même manière. Non ! disent-ils après un décès, c’est impossible, et puis c’est fini. Jésus ressuscité, l’humble serviteur de Dieu, prend la Parole :
« Vous n’avez donc pas compris » ? Cet homme a écouté, maintenant, on va l’écouter. Et Jésus commence à parler de lui-même et de la parole de Dieu qui ne cesse de parler de lui. « Il fallait que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ». Et tandis qu’il parle, et il parle, on arrive au but. Arrivés au but, il continue son chemin. Mystérieux, sa douceur et son humilité. Il n’a pas changé, c’est le même. Les disciples alors l’interpellent :"Il se fait tard, reste avec nous". Jésus entre, humblement et se met à table. Après avoir partagé le pain de la parole, il partagera le pain, il fera la bénédiction… Et subitement ils le reconnaissent : "C’est lui, quand ils l’ont vu, il est disparu de leur regard." Jésus ressuscité continue dans son Église, de la même manière, à nous instruire de sa Résurrection ! Cette fois ce sont les témoins de sa résurrection qui prennent la Parole pour dire les merveilles de Dieu. Quel mystère d’amour que notre Dieu, quel mystère de compassion, quel mystère d’humilité, quel mystère de douceur. Il nous faudra recevoir l’Esprit Saint, et demander cette foi incroyable qui change tout dans la vie, comme elle a tout changé dans la vie de Marie.