Samedi de la 33e semaine, année impaire

Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent,
Vendredi 24 novembre 2023

1 M 6, 7-13 Ps 9 Lc. 20, 27-40

  • Le samedi 25 novembre 2023 iCal
    semaine 33 : Samedi de la 33e semaine, année impaire

Quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.

« Donner une descendance à son frère » est une manière de « survivre, » selon le « monde, » quand on a pas la joie de croire, à la suite de Jésus en la Résurrection des morts ! En suivant Jésus, celui qui croit ouvre son cœur à l’amour infini de Dieu qui ne meurt pas. Ainsi le pauvre de la première alliance qui croyait déjà en la résurrection des morts n’est pas oublié pour toujours à sa solitude, jamais ne périt l’espoir du malheureux. Il y a un bonheur selon Dieu qui peut-être vécu comme malheur pour le monde qui ne connait pas Dieu comme le manifestent les sadducéens ! Cette interprétation du sens de la vie est très mystérieuse, elle fera dire à Saint Augustin : « Deux amours mènent le monde, l’amour de Dieu jusqu’à »l’oubli« de soi ; et l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu. »L’oubli" de soi est bonheur selon Dieu car il ouvre à l’infini de l’amour.

"Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » « Les sept ! » ce chiffre contient le sens d’une plénitude ! Mais dans cette perspective, elle est vide, sans fécondité ! La compréhension de l’énigme de la vie se réalise dans un mystère de foi en la vie et dans l’amour qui est à renouveler chaque jour. Devenus pauvres, nous pouvons nous appuyer sur Dieu seul, et aujourd’hui il nous est possible de croire en Jésus qui par sa Résurrection d’entre les morts devient notre espérance, une espérance totale et absolue : « Je sais en qui j’ai mis ma confiance. » Tenir bon dans le Christ, nous pouvons le faire à l’école de Marie, la mère de Jésus, la femme éprouvée dans sa foi, éprouvée dans son espérance, éprouvée dans son amour ; Elle a tenu bon envers et contre tout.

"Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari," car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit. Le Dieu d’Abraham, c’est le Dieu de l’homme qui a cru envers et contre tout. Le Dieu d’Isaac préfigure Jésus quand son père va l’offrir en sacrifice pour que nous ayons la vie. Le Dieu de Jacob, c’est le Dieu de celui qui combat avec Dieu, il est plein d’espérance mais demeurera blessé à la hanche. Après ce combat, son équilibre est en Dieu et non plus en l’homme. Le Dieu vivant est le Dieu des vivants, le Dieu ce ceux pour lesquels la mort est un passage vers la vie.

Nous demandons la grâce d’une espérance inconditionnelle en Dieu qui nous aime, en Jésus qui nous sauve.

Vos témoignages

  • pierre 20 novembre 2021 08:53

    Etre en vie, humainement, c’est déjà admirer l’émerveillement du nouveau né et se réjouir de l’épanouissement de l’être dans l’amour mutuel, avec tout ce qui vit, plus fort que toutes les ruptures qui anéantissent cette harmonie insérée dans une création renouvelée jour après jour…

    Demeurer dans la Vie Divine, c’est un Don de Dieu, plus grand que notre cœur, dont la Bienveillance pour chacune des créatures fait Loi d’Amour et du bien être commun.

    Se trouver dans l’Amour du Christ, c’est faire la rencontre de la brebis égarée avec le Bon Berger, de la victime des voyous relevée par le Bon Samaritain, de l’Amour éploré consolé par l’Amour Miséricordieux, du manque total d’humanité traversé définitivement par la surabondance de la Grâce Divine.

    Demeurer dans l’Esprit Saint qui anime Jésus c’est trouver le réconfort de notre esprit tourmenté par la mort de tout être aimé et aimant, dans les Paroles de Vie Éternelle qui nous font renaître « dans la Vie Nouvelle de l’Esprit Saint », par le don de Son Corps et Son Sang pour nous incorporer, nous ramener à Lui, et nous vivifier sans cesse dans l’Esprit Saint.

    R/ J’exulterai de joie pour ta victoire, Seigneur. (Ps 9a, 15b)

  • pierre 23 novembre 2019 07:54

    Le fait de vivre « pour Jesus-Christ » bouscule notre sens de la vie, comme pour les saducéens qui restent dans la pensée d’un engendrement « essentiellement biologique ».

    Mais pour Jésus le sens de la vie est tout autant « théologique que ecclésiologique ». L’amour du prochain mis au rang de l’amour divin entraîne une relation en chaîne ou en série qui, de proche en proche, conduit à l’infini de l’Amour à Sa suite.

  • pierre 25 novembre 2017 15:55

    L’Agneau de Dieu enlève le péché du monde, cette absence d’amour fatal et diabolique, qui sépare les humains de la vie Divine, parce qu’il est Homme et Dieu.

    Sa Mort humaine sur La Croix fait entrevoir l’Amour Divin qui ressuscite l’Homme au jour où l’Esprit Saint manifeste Sa puissance de Vie Infinie ( Théologie : affirmation de la vérité Divine par la vie de Jésus-Christ, ressuscité, glorifié dans son ascension au dessus de toute la création, inondant les disciples de Son Esprit d’amour à la Pentecôte et à l’invocation de Sa Miséricorde pour ceux qui croient en Lui ou croiront ses disciples)

    La descendance humaine est une génération de génération en génération, comme l’énonce les saducéens, par la biologie et la généalogie, marquée par les limites du temps de chacun.

    Tandis que la vie Divine est création complète, et infinie, sans temps ni lieu pour l’absence de Vie. L’Esprit Saint, qui est Esprit de Dieu, n’engrendre que la vie, offrant sans cesse ce mouvement d’amour du Dieu Créateur vers le Béni-Jésus et du Fils de Dieu vers Dieu-Honoré dans l’Esprit Saint, Réciprocité en Amour sans aucune limite, et sans confusion de personnes, dans le témoignage des Saints. ( Icône de la Trinité)

    C’est la dignité d’Amour du Christ qui nous rapproche de l’Amour Divin, tandis que l’humanité est détournée de Dieu par le tentateur qui prétend anéantir création et amour Divin.

    Notre vie change du tout au tout, si nous allons vers Jésus malgré notre pauvre capacité d’amour, et que nous nous laissons conduire par Son Esprit Saint. Comme Ste Thérèse de Lisieux, on constate que la Grâce de l’Amour Divin nous comble, quand les difficultés de la vie humaine nous épuisent.

    Jésus nous aime inconditionnellement, même quand nous cherchons encore dans nos raisonnements humains des espérances humaines, comme les sadducéens, au lieu d’ouvrir nos cœurs à Son Espérance, Vertu Divine sans faille, qui permet à Jésus de franchir l’objection et l’obstacle de la Mort pour nous en délivrer

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