Quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.

« Donner une descendance à son frère » est une manière de « survivre, » selon le « monde, » quand on a pas la joie de croire, à la suite de Jésus en la Résurrection des morts ! En suivant Jésus, celui qui croit ouvre son cœur à l’amour infini de Dieu qui ne meurt pas. Ainsi le pauvre de la première alliance qui croyait déjà en la résurrection des morts n’est pas oublié pour toujours à sa solitude, jamais ne périt l’espoir du malheureux. Il y a un bonheur selon Dieu qui peut-être vécu comme malheur pour le monde qui ne connait pas Dieu comme le manifestent les sadducéens ! Cette interprétation du sens de la vie est très mystérieuse, elle fera dire à Saint Augustin : « Deux amours mènent le monde, l’amour de Dieu jusqu’à »l’oubli« de soi ; et l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu. »L’oubli" de soi est bonheur selon Dieu car il ouvre à l’infini de l’amour.
"Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » « Les sept ! » ce chiffre contient le sens d’une plénitude ! Mais dans cette perspective, elle est vide, sans fécondité ! La compréhension de l’énigme de la vie se réalise dans un mystère de foi en la vie et dans l’amour qui est à renouveler chaque jour. Devenus pauvres, nous pouvons nous appuyer sur Dieu seul, et aujourd’hui il nous est possible de croire en Jésus qui par sa Résurrection d’entre les morts devient notre espérance, une espérance totale et absolue : « Je sais en qui j’ai mis ma confiance. » Tenir bon dans le Christ, nous pouvons le faire à l’école de Marie, la mère de Jésus, la femme éprouvée dans sa foi, éprouvée dans son espérance, éprouvée dans son amour ; Elle a tenu bon envers et contre tout.
"Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari," car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit. Le Dieu d’Abraham, c’est le Dieu de l’homme qui a cru envers et contre tout. Le Dieu d’Isaac préfigure Jésus quand son père va l’offrir en sacrifice pour que nous ayons la vie. Le Dieu de Jacob, c’est le Dieu de celui qui combat avec Dieu, il est plein d’espérance mais demeurera blessé à la hanche. Après ce combat, son équilibre est en Dieu et non plus en l’homme. Le Dieu vivant est le Dieu des vivants, le Dieu ce ceux pour lesquels la mort est un passage vers la vie.