Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu.

Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. L’appel de Dieu est un choix d’amour, une grâce qu’il nous faut recevoir et accueillir pour entrer dans la bénédiction de Dieu. Entrer dans la bénédiction de Dieu c’est nous prononcer pour Jésus, entrer dans la longue histoire de l’appel de Dieu. C’est dans la foi que nous lisons les signes de l’Amour infini de Dieu pour nous. Faire sa volonté nous fait vivre. Dieu peut nous juger parce que son amour va aussi loin que sa connaissance. Si nous voulons nous juger nous-mêmes, nous sommes renvoyés à cet amour qui prend en Dieu sa source. Ce qui fait notre bonheur, c’est de rester ouvert à la Parole de Jésus. Nous voulons demeurer à l’écoute de son Esprit Saint. La parole sévère de Jésus sur le blasphème contre l’Esprit Saint, se comprend à partir de son enseignement sur le désir de pardon qui habite le cœur de Dieu. Jamais Dieu ne ferme son cœur à un fils qui se repent et qui prend le chemin du retour. Le péché impardonnable c’est la persistance dans une attitude volontaire de refus ou de rejet, alors que la lumière de Jésus a déjà pénétré le cœur de l’homme et que l’homme a perçu à quel choix de vie l’invite l’Esprit de Dieu. Nous avons du mal à concilier l’immense miséricorde de Dieu et ses appels à une attitude responsable de notre part. Jésus ne renonce pas à nous proposer les dépassements nécessaires, car il veut nous donner la force d’accomplir ce qu’il nous commande.
Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. Dans l’épisode de Béelzéboul, le blasphème consistait à prétendre que Jésus est habité par l’esprit du mal, alors même qu’il chasse les démons. Résister à l’Esprit, c’est donc contester la puissance efficace de Dieu, c’est nier sa volonté de salut, c’est discréditer les envoyés de Dieu. Jésus était prêt à tolérer qu’on se méprenne sur sa personne ; mais il se montre sévère pour ceux qui refusent de voir l’Esprit Saint à l’œuvre en lui. Dieu, quand il nous dit « je t’aime, » de manière unique en nous choisissant, manifeste son choix à notre égard. C’est à l’intérieur de ce choix, que sa bénédiction va se répandre. Il nous donne son Amour, l’Esprit Saint. La Vierge Marie est cette bénédiction de Dieu pour nous. En elle, Dieu nous montre tout son amour, Il veut nous faire entrer dans le même amour qu’il a pour elle. C’est un défi d’amour fou lancé à l’humanité que ce passage de Jésus dans notre vie humaine. Marie, la plus pauvre des créatures, s’est prononcée pour Jésus. Dans son amour immense, mue par l’Esprit Saint, elle est demeurée fidèle au Père, elle entre dans la bénédiction au delà de toutes les bénédictions.
Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. C’est ainsi que Jésus et l’Esprit Saint nous sont donnés pour réaliser notre appel. Le mystère eucharistique nous donne le mystère de l’amour infini de Dieu : « Prenez, mangez, dit Jésus, c’est mon corps livré pour vous," pour que nous ayons la même vie que lui, que nous fassions corps avec le Christ. "Prenez, buvez, c’est mon sang dit Jésus" pour que nous ayons un même amour que lui. Ce Don est fait pour chacun d’une manière unique. Jésus est le seul enfant venu au monde qui se soit prononcé pour sa Mère avant sa naissance. Il a choisi Marie sa mère parce qu’il lui préexistait. Marie est la seule maman au monde qui a choisi son enfant avant de la concevoir en son sein. C’est un tout nouvel amour qui nous est donné, l’Esprit Saint, l’amour infini de Dieu vient dans notre cœur ! Marie, la première en chemin peut crier Abba, Papa ! Jésus, son Sauveur lui est donné, elle nous fait entrer dans la grâce de sa bénédiction.