"En tout lieu où Jésus pénétrait, on mettait les malades sur les places et on le priait de les laisser toucher et tous ceux qui le touchaient étaient sauvés. »

« Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth et accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus. » Les disciples sont encore sous le choc de la traversée difficile après l’orage et de l’arrivée sur la cote. De partout on accourt pour être en présence de Jésus qui réveille les vies défaillantes. La vie de Jésus apporte à chacun un cadeau merveilleux de délivrance. Le plus petit contact physique avec Jésus opère des miracles pour ceux qui s’approchent de lui avec foi. Son pouvoir de guérison déborde de son cœur aimant et s’étend même à ses vêtements. Dans la Sainte Communion, nous avons la certitude que ce contact peut opérer des miracles dans notre vie. Nous faisons plus que toucher « la frange de son manteau, » nous recevons réellement le Corps du Christ dans nos corps. Saint Ignace d’Antioche voyait dans l’Eucharistie « la médecine de l’immortalité et l’antidote contre la mort qui procure ce qu’éternellement nous allons vivre en Jésus. » Jésus replonge ses amis dans le grand mouvement de la vie reçue dès l’origine. A sa suite, nous avons la possibilité de regarder et d’écouter les merveilles que Dieu fait, la variété des fleurs, des oiseaux, des poissons, la variété de tout ce qui est donné et qui est impressionnante.
"Les gens parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait la présence de Jésus. » Dans le rayonnement de Jésus, toute personne se sent reconnue, aimée. Être guéri par Jésus dans l’Eucharistie implique de dépasser les replis sur soi. La réalité eucharistique est un remède divin contre l’individualisme et l’égoïsme qui caractérisent la vie quotidienne. Elle nous donne de découvrir la gratuité de nos relations avec le souci particulier de soulager les blessures de ceux qui sont les plus démunis. C’est souvent quand nous sommes passés par l’épreuve et le manque, que nous sommes plus présents à la création et plus présents aussi les uns aux autres ! Nous pouvons nous « habituer » si vite à la réalité qui nous est donnée en la prenant comme un du ! Nous oublions alors de regarder qu’elle nous est offerte comme un don, tout simplement, et pour rendre grâce à Dieu et le remercier de ses dons et de sa protection. Au cœur de la création, l’homme, créé « homme et femme, » est la réalité la plus merveilleuse que Dieu a fait dans cet univers si beau.
"Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés. » Devant toutes ces merveilles, l’action de grâce ne finit plus. Nous disons ce que nous avons vu et entendu, car nous avons tous besoin du Sauveur. Nous pouvons le rayonner pour les gens qui nous approchent et qui ne l’ont pas encore reconnu. Jésus guérissait ceux que l’on « déposait » devant lui et qui en avaient le plus besoin. Nous reconnaissons les moments difficiles comme précieux, car ils nous mettent devant la réalité de l’amour infini de Dieu qui nous est donné. L’Amour infini de Dieu réalise des merveilles et le courant de la vie réapparait. Dieu, en nous guérissant, nous remet au cœur de la création si merveilleuse, nous rendons grâce au Créateur et à Jésus qui le manifeste. Nous contemplons la foi des habitants de la région que Jésus parcourt, il est maître de notre âme et de notre corps, nous nous mettons à la disposition de tous qui veulent approcher de Jésus.