Lundi de la 5e semaine de Carême

« Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »
Dimanche 17 mars 2024

Dn. 13, 1…62 Ps. 22 Jn. 8, 12-20

  • Le lundi 18 mars 2024 iCal
    Cinquième semaine de Carême : Lundi de la 5e semaine de Carême

De nouveau, Jésus parla aux Juifs : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »

Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » Nous sommes pendant la fête de Soukkot c’est-à-dire la fête d’automne. C’est une fête de l’eau, une fête messianique. Jésus proclame : "Je suis la lumière du monde…” » De quelle lumière s’agit-il ? Les « Je suis » de l’Evangile de saint Jean sont nombreux : « Je suis la vie », « Je suis la lumière », « Je suis le chemin », « Je suis la vérité », « Je suis le pain véritable. » Jésus né de Marie à Bethléem, est éternellement dans le sein du Père. C’est la raison pour laquelle il peut dire « Je suis la lumière. » Personne ne peut dire « Je suis la lumière. » L’identité de Jésus se dit à partir du lieu où il vient et de celui ou il va. Jésus est un "aller et venir," bien plus que quelqu’un qui va et qui vient. L’aborder en vérité implique un dépassement pour qu’il soit pensé à partir d’où est son identité profonde. Dieu n’est pas une idée, c’est quelqu’un, c’est une personne. Il est Autre, mais d’une altérité qui n’est pas à penser sur le mode habituel. Avec sa Résurrection, Jésus se fait le serviteur de la Vie de ses disciples. »

Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant c’est un vrai témoignage, car je sais d’où je suis venu, et où je m’en vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je m’en vais. Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé. Cette expression « selon la chair, » d’une vue purement humaine est présente dans la tradition. « Vous, vous jugez selon la chair, moi je ne juge personne. » Jésus fait la distinction entre “selon l’esprit” et “selon la chair.” Jésus dira « Si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous… et il reprendra ; L’esprit vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » Jésus est le juge véritable et pourtant il ne juge pas. Les verbes "glorifier", "juger", "témoigner" s’éclairent ensemble, ils s’appellent mutuellement. Si Jésus dit "il faut deux témoins," c’est parce qu’il y a le Père qui est celui qui l’a envoyé. Le témoignage du Père est invoqué : « Le Père qui m’a envoyé témoigne de moi. » Il s’agit du Baptême ou la voix du ciel dit « Tu es mon fils. » Ce thème du témoignage est très important : "Je ne suis pas venu juger le monde mais sauver le monde. » Et par ailleurs « Le Père ne juge personne, il a remis tout jugement au Fils. » Ces textes comportent d’apparentes difficultés.

Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. Moi, je me rends témoignage à moi-même, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. » Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait au Temple, du côté du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue. Le témoignage de Jésus est dans la bénédiction paternelle, c’est une reconnaissance de paternité. Ce qui constitue la paternité c’est de recevoir l’enfant sur ses genoux et de dire « Tu es mon fils. » Le Père témoigne du Fils en lui disant « Tu es mon fils. » Le Père témoigne du Fils en le ressuscitant d’entre les morts, saint Paul dira de Jésus : « Déterminé Fils de Dieu de par la résurrection d’entre les morts. » Donc le Père témoigne du Fils sous deux formes : « Tu es mon fils » et dans l’acte de le ressusciter. C’est le même mouvement qui fait connaître Jésus et le Père. Jésus dira de l’obscurité des pharisiens : « c’est en raison de votre endurcissement ! » L’Evangile nous protège contre l’air vicié de ce temps qui gomme les différences. L’arme la plus puissante face aux combats de ce mal est la prière. Dans la lumière du cœur de notre Père, l’amour est toujours possible.

Nous demandons la grâce d’écouter la Parole vivante de Jésus.

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