Levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.

Jésus porte à notre attention des gens importants qui apportent de riches offrandes. Et deux piécettes tombent dans un tronc, Jésus ne voit plus alors que cette femme, il n’entend que ces deux piécettes. L’enseignement de la Parole est très important pour notre vie ! « Cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde, » affirme Jésus qui n’a pas le même regard que nous. Nous évaluons ce que nous donnons en fonction de ce que cela nous a coûté, de ce à quoi nous avons renoncé. Notre don dit notre valeur, nos qualités, notre générosité à nos propres yeux. Jésus ne parle pas de ce que nous donnons, mais ce que nous gardons. C’est la différence entre cette femme et les riches qui déposent leur offrande dans le trésor : elle n’a rien gardé. « Aimer, c’est tout donner, » chante Thérèse de Lisieux. Nous voulons porter beaucoup d’attention, être réceptifs à ce que Jésus nous dit pour être particulièrement disponible à l’œuvre de Dieu. Nous ajustons notre marche dans la foi et la prudence, tenant compte de la part divine et de la part humaine de notre être, ce qui relève de la foi et ce qui relève de la prudence.
Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. On ne peut tout donner dans notre vie que lorsque nous avons rencontré Dieu dans sa providence. Nous préparons nos cœurs à cette rencontre pour découvrir la source de tout amour qui se livre à nous sans rien attendre en retour et sans rien retenir pour soi. Jésus doit régner dans nos vies comme dans celle de cette femme qui fait tomber dans le tronc toute sa richesse, ces deux piécettes. Jésus nous dit qu’elle a donné plus que tous les autres, cela nous fait réfléchir sur la place du Don dans notre vie. Sommes-nous en train de calculer, de donner de notre superflu ? Cela dit quelque chose du don de Dieu pour nous, sur notre manière de le mettre en œuvre. Certes il convient d’être prudent, mais nous pouvons nous mettre au centre de la situation et ne pas nous mettre dans une attitude de foi. Jésus nous dit : « Soyez candides comme des colombes, et prudents comme des serpents. » Si la nature humaine a des lois que nous respectons, nous participons aussi à la vie divine qui a ses propres repères. Il n’y a pas là de contradictions, mais des paradoxes. Il faut que la foi et la grâce l’emportent, ce qui n’est pas toujours facile pour nous.
Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. Une petite pièce prise sur peu de bien, l’emporte sur un trésor tiré de l’abondance ! Nous ne calculons pas ce qui est donné mais ce qui reste, personne n’a donné davantage que celle qui n’a rien gardé pour elle. Nous avons la certitude absolue que Dieu ne peut pas nous lâcher. Saint Ambroise commente : "Le Seigneur enseigne comme il convient d’être miséricordieux et généreux envers les pauvres, sans s’arrêter à la pensée de sa pauvreté ; car la générosité ne se calcule pas d’après l’abondance du patrimoine, mais d’après la disposition à donner. C’est pourquoi la parole du Seigneur fait préférer à tous cette veuve dont il est dit : « Cette veuve a donné plus que tous. » Marie est la pauvre veuve qui a tout donné à la Croix, tout ce qu’elle avait pour vivre. En donnant Jésus, icône du Père, elle a tout donné. Nous avons en elle un exemple étonnant. L’apôtre reprendra cette parole : Le Père, en nous donnant son Fils, nous a tout donné, il a tout donné en nous donnant Jésus. Jésus quand il nous donne son corps et son sang, et qu’il nous donne Marie, a tout donné, il nous invite à tout lui donner pour être heureux.