Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.

Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. La prière est au-delà de tout, elle est avant tout. Il n’est besoin que de la recevoir. « Priez, » pour que le don précieux de la Parole nous transforme et nous libère de tout ce qui nous enferme ! Qu’elle nous donne les capacités de nous recevoir les uns et les autres, d’entrer en communion avec les autres. La demande de Jésus à ses disciples est qu’ils préparent l’annonce de la Parole en disant par leur vie que le Royaume de Dieu est tout proche. Le travail de la Parole de Dieu, de Jésus, le Verbe de Dieu qui est venu accomplir l’œuvre de Dieu au milieu de nous est merveilleux. La bonne Nouvelle de Dieu présent et aimant nous bouleverse. Du plus profond de nous-mêmes, un cri habite chacun de nous en vue de retrouver Dieu. Les pauvres rencontrés par Jésus sont remis à eux-mêmes et à Dieu.
Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. La Paix est le nom de Jésus. Par sa Passion et par sa Résurrection, elle est donnée à tous. Nous voulons cultiver cette paix en nous, être attentifs à ce que rien ne soit obstacle à son accueil. Il nous faut vivre pleinement le moment présent pour être toujours renouvelé dans l’Esprit Saint, ouvert à tout ce qui est donné au quotidien. C’est dans la pauvreté d’une vie reçue, n’emportant rien pour n’être que béatitude que Jésus nous envoie. Il envoie les "douze" et les « soixante douze » pour préparer sa venue. Il s’agit de nous et nous sommes envoyés par Jésus pour nous mettre en marche. Il s’agit de réaliser l’œuvre de Dieu, de revêtir les sentiments du cœur de Jésus : « Dites simplement : "Paix à cette maison !" Le passage de Dieu est toujours un moment de paix, c’est l’harmonie de notre être avec les aspirations d’amour que Dieu y a mises.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Jésus nous a libéré de la mort, de la plus grande peur qui tenaille chacun de nous. Il est ressuscité. L’affirmation de la Résurrection de Jésus est déjà pour nous notre propre résurrection. Elle prend corps dans la résurrection de Jésus. Dans sa résurrection, humblement, Jésus est apparu dans la même humilité et la même douceur qu’à Noel. « Il est venu, il a souffert, il est mort il est vivant, il reviendra. » En entendant ces paroles à un moment privilégié de notre conversion, nous sommes semblables aux fidèles de la première génération, nous revenons à la Source. Cheminant dans la souffrance et la détresse, nous avons vitalement besoin de l’Eucharistie pour demeurer dans la présence de Jésus qui nous sauve.