Jeudi de la 10e semaine, année paire

« Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande et va d’abord te réconcilier avec ton frère. »
Mercredi 12 juin 2024 — Dernier ajout mercredi 8 juin 2022

1 R. 18, 41-46 Ps. 64 Mt. 5, 20-26

  • Le jeudi 13 juin 2024 iCal
    semaine 10 : Jeudi de la 10e semaine, année paire

"Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre ;

celui qui commet un meurtre sera passible du jugement. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement. Celui qui traitera son frère de raka sera passible du sanhédrin. Celui qui le traitera de fou sera passible de la géhenne de feu." Jésus nous appelle à être intègres dans la pratique de la célébration liturgique qui est en lien avec notre façon de vivre au quotidien. Il nous demande de nous réconcilier d’abord avec nos frères. Un premier pas sur ce chemin de réconciliation est de prier pour nos ennemis comme Jésus nous l’a demandé. Si nous avons été sérieusement blessés, prions Jésus de cicatriser ces souvenirs douloureux et de nous obtenir la grâce de pardonner. Nous demandons à Jésus de visiter les temps et les lieux de l’offense pour y mettre son amour, et nous donner de pouvoir pardonner. Jésus, la veille de sa Passion, prend le pain et dit : « Prenez et mangez, ceci est mon Corps ! » Nous comprenons, dans ce contexte de Don que Jésus fait de lui-même, la nécessité de nous réconcilier avec nos frères. Aujourd’hui encore, à tous ceux qui l’ont bafoué, rejeté, humilié, profané, Jésus pardonne : "Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font." A nous qui partageons le Pain de vie, il est demandé de ne pas avoir « quelque chose » contre notre frère.

« Arrange–toi vite avec ton adversaire, pendant que tu es encore en chemin avec lui, de peur que l’adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et que tu ne sois mis en prison. » Jésus nous appelle à aller au-delà de la loi. Le chrétien, instruit par Jésus et rempli du Saint-Esprit, essaye de se surpasser pour arriver au maximum possible de l’amour. « Quand tu viens poser ton offrande sur l’autel ! » Cette Parole est tellement libérante, car avoir quelque chose contre notre frère, du ressentiment, de la jalousie, de la dissension est un contre-témoignage de cette participation à la table de Jésus ! Dans notre désir, dans notre volonté, dans toutes nos actions quotidiennes Dieu agit. « Jésus est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ! » Les Apôtres sont toujours témoins de ce refus donné à Jésus. Nous sommes solidaires de notre Peuple et de Jésus livré, renié, trahi, rejeté, humilié, bafoué de toutes manières dans leurs vies. Cependant nous demeurons dans l’action de grâce devant le mystère de Jésus qui donne sa vie pour nous. Dans cette vie nouvelle que Dieu nous donne, nous sommes transformés.

« Amen, je te le dis, tu ne sortiras pas de là avant d’avoir payé jusqu’au dernier quadrant. » Jésus nous apprend à mettre en avant l’amour de Dieu et des frères. Cet amour nous fait reconnaître humblement nos fautes dans une conversion sincère. Dans la recherche de la réconciliation avec nos frères, nous devons d’abord être réconciliés avec nous mêmes. C’est l’Amour infini de Dieu que nous fêtons quand nous célébrons le mystère pascal. Nous voulons nous approcher de ce mystère avec un grand amour dans le cœur. Marie, la première en chemin, a vécu profondément cette Parole qui a porté du fruit. Elle a reçu Jésus dans sa chair avec un amour infini. C’est l’alliance indissoluble de l’humanité et de la divinité. Marie nous est unie à jamais dans la révélation de cet Amour incroyable. En Marie, l’humanité reçoit Jésus, le don de Dieu qui prend corps en notre humanité. Nous nous laissons transformer par ce mystère de l’Eucharistie qui fait de nous un être nouveau. Nous nous approchons de l’autel, « porteur » de cet amour infini, et nous demandons pardon inlassablement pour notre misère. Il nous faut prendre la résolution de ne garder aucune dissension volontaire. Nous demandons à Dieu de renouveler notre cœur et notre regard pour ne pas permettre que la communauté soit divisée, elle est le Corps du Christ qu’Il a régénéré par son Sang.

Nous demandons la grâce de regarder cet Évangile avec beaucoup de sérieux.

Vos témoignages

  • Priscille 14 juin 2018 08:18

    Oui, que Jésus nous aide en tout cela, car , seuls, ’on ne peut rien faire’. Viens, Esprit Saint, brule tout qui n’est pas de Ton Amour dans notre cœur.

  • 9 juin 2016 07:41

    J’aime ce que vous dites par rapport aux blessures qui nous ont pu être infligés, et surtout de demander la grâce du pardon. Car parfois il nous est impossible de pardonner sans une grâce spéciale de Jésus Amour Miséricordieux.

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