10e dimanche du temps ordinaire, année A

« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. »
Jeudi 5 juin 2008 — Dernier ajout lundi 12 janvier 2009

Os. 6, 3-6 Rm. 4, 18-25 Mt. 9, 9-13

« Etre appelé par Jésus, c’est d’abord être sauvé par lui. Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. »

L’appel de Mathieu nous remet devant notre propre appel de Dieu. D’abord nous voulons faire une confiance totale à Jésus qui nous sauve dans cet appel même. « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. » Etre appelé par Jésus, c’est d’abord être sauvé par lui. La réponse de Mathieu dans sa spontanéité et sa simplicité nous émeut ! Comment est-ce possible aujourd’hui, de répondre à Jésus qui appelle, sans hésitation et sans discussion ?

La réponse de cet homme Mathieu est claire, sa confiance spontanée : « L’homme se leva et suivit Jésus. » Nous retrouvons là la force et la confiance en Dieu des anciens. "Abraham trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu." Mathieu offre ensuite un grand repas, il invite ses amis. Pas de considération inutile comme sa situation sociale si difficile à affronter face aux yeux de ses concitoyens. Mathieu, comme publicain et collecteur d’impôts, il avait une mauvaise réputation, celle d’un collaborateur avec les occupants romains. Nous savons combien le « regard accusateur » des autres est difficile à supporter ! Mathieu met d’abord sa confiance en l’appel de Jésus, le Christ.

Comme Abraham, Mathieu croit en la promesse de Jésus qui l’appelle : « Suis-moi. » Il se sent rejoint dans son cœur malade, peut-être trop attaché à l’argent. Il devine la force de l’Amour de Jésus le Sauveur du monde. "C’est l’amour que je désire et non les sacrifices." Face aux pharisiens qui critiquent la présence de Jésus à la table des pécheurs il est justifié : « C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. » C’est vraiment la religion de l’amour que Jésus édifie face au rigorisme et au légalisme religieux. C’est cet amour gratuit de Dieu qui avant tout, respecte la loi et les prophètes. Jésus instaure la primauté de la miséricorde infinie de Dieu. Il rappelle que Dieu son Père est bienveillant pour toute personne, même des plus grands pécheurs.

Nous demandons aujourd’hui nous aussi, d’être les messagers de cette bienveillance. Nous ne voulons juger personne autour de nous. Comme Abraham et Mathieu nous voulons être accueillants de l’autre dans notre vie.

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